La légende de Chaillot
Un Théâtre national et populaire depuis 1920
Le T.N.P. devient le Théâtre National de Chaillot
Accueil du public
Chaillot – Théâtre national de la Danse est l’un des six théâtres nationaux français (établissements publics dont les missions sont définies par l’État) et le premier à porter un projet construit autour et à partir de la danse. Placé sous une tutelle double, celle du ministère de la culture et celle du ministère du budget, les principales missions sont notamment la création et la diffusion de spectacles de danse à Paris et en tournée en France et à l’étranger, la programmation d’artistes internationaux, l’accueil en résidence d’artistes ainsi que le développement de toutes les catégories de publics dont les scolaires ou les personnes éloignées des pratiques culturelles, à travers notamment des activités artistiques et culturelles, comme les "Chaillot colos" ou "Pépites d'art" qui proposent aux enfants et adolescents des activités pendant les vacances scolaires.
Installé au cœur du Palais de Chaillot, le Théâtre National de Chaillot, qui est devenu en 2016 Chaillot – Théâtre national de la Danse, est une des institutions culturelles les plus prestigieuses de Paris, non seulement pour la place unique qu'il occupe dans l’histoire du spectacle vivant - notamment dans la grande aventure du Théâtre national populaire fondé par Firmin Gémier, puis porté et développé par une personnalité mythique, Jean Vilar – mais aussi dans celle de la France et du Monde puisque c’est dans la grande salle du théâtre que fut signée, le 10 décembre 1948, la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Lieu exceptionnel de la capitale, le théâtre peut accueillir chaque soir plus de 1 600 spectateurs, dans ses trois salles (Salle Jean Vilar de 1200 places, Salle Firmin Gémier de 390 places, Studio Maurice Béjart de 100 places). Son Grand Foyer, qui fait face aux fontaines du Trocadéro, à la tour Eiffel et au Champ-de-Mars, offre de jour comme de nuit l’une des vues les plus célèbres du monde. Les espaces publics du théâtre abritent en outre une importante collection de sculptures, peintures, fresques et pastels signés des plus grands artistes de l’époque : Paul Belmondo, Louis Billotey, Pierre Bonnard, Maurice Brianchon, Roger Chapelain-Midy, Maurice Denis, Othon Friesz, Henri Laurens, Aristide Maillol ou encore Édouard Vuillard.
Firmin Gémier est l'un des précurseurs du théâtre populaire. Le 11 novembre 1920, il est nommé au théâtre du Palais de Chaillot, situé dans le palais du Trocadéro, édifié pour l'Exposition Universelle de 1878 par Davioud face au champ de Mars.
S'inspirant des "oeuvres dramatiques et théoriques de Romain Rolland ainsi que de l'expérience de Maurice Pottecher" il lance le Théâtre National Populaire ; il instaure un système d'abonnement, " les spectacles alternent chaque soir : grandes auditions, opéras, festivals, matinées classiques et cinéma pour la jeunesse. " Homme idéal, il rêvera d'une société universelle du théâtre jusqu'à sa mort en 1933. Albert Fourtier, son codirecteur reprend la direction avant la fermeture pour travaux en 1935.
En 1938, Paul Abram, est nommé à la direction du théâtre rebaptisé : Théâtre du palais de Chaillot. Les nouveaux locaux sont inaugurés par le Bourgeois gentilhomme. Mais les crédits attendus ne sont pas débloqués et ses projets ne voient pas le jour.
Le 1er septembre 1939, la seconde guerre mondiale s'engage, Paul Abram doit fuir.
Pierre Aldebert le remplace. Pendant l'occupation " la politique d'accueil et les prix réduits sont maintenus. Les pièces à grandes mises en scène se succèdent, entrecoupées de représentations offertes par les services allemands, remplacées en 1945 par des soirées en hommage aux combattants, résistants et aux alliés. "
En 1948, Chaillot devient le siège de l'O.N.U. C'est dans la grande salle que fut signée la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme le 10 décembre de cette même année.
En 1947 a lieu à Avignon la première Semaine d'Art dirigée par Jean Vilar préfigurant ce qui deviendra le Festival d'Avignon.
Jeanne Laurent alors directrice des Arts et des Lettres au ministère de l'Education Nationale est à l'origine des premières subventions et de la création des centres dramatiques nationaux en province. Elle propose Jean Vilar à la tête de Chaillot ; il est nommé directeur en 1951. En attendant la restitution des locaux il part jouer à Suresnes et monte le Cid ainsi que le Prince de Hombourg, avec Gérard Philipe qui a dès lors une grande popularité. Pour Vilar, le théâtre doit devenir un service public " nécessaire comme l'eau, le gaz et l'électricité " . Il marche sur les pas de Gémier et se déclare régisseur plutôt que metteur en scène. La conception du théâtre civique apparaît avec le renouvellement du T.N.P. dont le sigle est dessiné par Jacno. Le début du spectacle est à 20h15, le public est accueilli en musique dès 18h45. Au bar on sert des collations à prix réduits. Le vestiaire est gratuit, les pourboires supprimés. Le public est invité à rejoindre sa place au son des trompettes de Maurice Jarre. Les portes sont fermées dès le début du spectacle par respect des oeuvres et du public. On peut acheter le texte-programme de chaque pièce. Des matinées scolaires et étudiantes sont organisées les jeudis et samedis.
De Brecht à Shakespeare, de Hugo à Kleist, Vilar offre un répertoire nouveau à mise en scène épurée.
Mais en 1963 suite à de nombreux détracteurs, suivis d'une baisse de fréquentation du public, il désigne Georges Wilson pour lui succéder.
Ce dernier monte, entres autres, les Enfants du soleil de Gorki et Chant public pour deux chaises électriques d'Armand Gatti. Il inaugure une nouvelle salle de 500 places baptisée salle Gémier, où l'on joue principalement des pièces contemporaines et provocatrices. Pourtant, victime de sa notoriété et de son âge, le T.N.P. est considéré comme rangé, comparé à une jeunesse qui lui fait de l'ombre. " Le T.N.P. subit la crise générale des institutions. "
En 1972, le sigle est attribué au théâtre de la Cité de Villeurbanne.
Fin 1972, le Ministère de la Culture nomme Jack Lang à la direction du théâtre dont Antoine Vitez devient le directeur artistique. Jack Lang décide la transformation de la grande salle qui passe de 2600 places à 1300 et devient modulable. Le Théâtre des Enfants voit le jour, sous chapiteau, au château de Vincennes où se joue Vendredi ou la vie sauvage d'après Michel Tournier, mis en scène par Antoine Vitez. Les travaux n'étant pas terminés, les autres spectacles de la programmation sont présentés à la Gaîté Lyrique et en d'autres lieux.
André-Louis Perinnetti est placé à la tête du théâtre en 1974. Tandis que la salle Gémier reçoit des spectacles divers comme Jocaste de René Ehni mis en scène par Perinetti et Vingt-quatre heures d'Alfredo Arias. Divinas Palabras de Valle Inclan est joué dans la nouvelle grande salle. Malgré des subventions en baisse, il reçoit la Taganka de Youri Lioubimov et le Grand Magic Circus. Il démissionne le 4 mars 1981.
Antoine Vitez prend sa suite le 1er juillet. Il ouvre la saison avec Faust de Goethe. Il s'intéresse également aux oeuvres rares et démesurées comme le Soulier de Satin de Paul Claudel qui dure dix heures, et introduit les spectacles de marionnettes. Le souhait d'Antoine Vitez est de créer à Chaillot " un théâtre élitaire pour tous " .
En juin 1988, Jérôme Savary, fondateur du Grand Magic Circus devient directeur. Il présente fin 88, d'Artagnan, puis le symbolique Bourgeois gentilhomme. Ses choix sont éclectiques ; il monte aussi bien Shakespeare " en féeries poétiques à grand spectacle, dont le Songe d'une nuit d'été, La nuit des rois, la Mégère apprivoisée mais aussi des pièces de guerre comme Mère Courage, la Résistible ascension d'Arturo Ui avec Guy Bedos. Il accueille Béjart, Ute Lemper, Catherine Ribeiro, Mireille... Mais aussi Planchon, Langhoff, Benno Besson, Hans Peter Cloos... Sa jovialité et son style lui valent la fidélité de son public. " Alors, si, dans les années 90, le théâtre est populaire quand il réunit par une promesse de plaisir généreux des milliers de spectateurs de tous âges, de toutes catégories socioprofessionnelles - même si on ne peut parler d'ingénieurs - instituteurs - ouvriers - alors le Chaillot de Jérôme Savary est le théâtre populaire des années 90. " (in - Chaillot un théâtre national et populaire - Colette Godard - Editions Norma 1998.)
De 2000 à 2011, Ariel Goldenberg, Dominique Hervieu, José Montalvo et Didier Deschamps se sont succédés à la direction de Chaillot.
Nommé à la Présidence du théâtre en avril 2021, le chorégraphe Rachid Ouramdane, renouvelle l’ambition de Chaillot et impulse une approchante innovante.
Spectateurs en situation de handicap :
Le théâtre est accessible aux utilisateurs de fauteuil roulant ainsi qu’aux personnes à mobilité réduite. L’entrée se fait par les jardins du Trocadéro. Il vous est néanmoins conseillé de réserver directement auprès du théâtre (pour vérification des disponibilités, l’organisation de votre venue et toute demande de placement particulier).
Compte tenu de la configuration du théâtre, nous recommandons aux personnes aveugles ou malvoyantes de venir accompagnées. Certaines représentations sont en audio-description.
Les personnes mal entendantes peuvent retirer un casque d’amplification sonore et boucles magnétiques individuelles sur tous les spectacles à retirer gratuitement au contrôle avant le début des spectacles (sur remise d'une pièce d'identité).
Ce programme est l’occasion de voir ou revoir trois pièces maîtresses du répertoire d’Angelin Preljocaj. Un voyage à travers deux duos : la beauté picturale et l’intimité charnelle d’Annonciation, l’énergique quête de l’autre d’Un trait d’union, pour finir en beauté sur les liaisons dangereuses du quatuor de Larmes blanches.
« Rave » pour raconter l’univers de la fête, l’hypnose,le lâcher-prise jusqu’à la transe. « Lucid » car c’est bien d’une extrême concentration et synchronisation dont font preuve les douze interprètes dans la maitrise de leurs énergiques mouvements de bras. Ce spectacle, inspiré par l’univers des battles, entend rendre un bel hommage à la communauté électro.
Enfant de la télévision et des réseaux sociaux, passionné par la scène et la comédie musicale, Mehdi Kerkouche dévoile sa nouvelle création, PRIMA.
La fête est l’endroit où l’on peut rêver, se réinventer, se rencontrer, se connecter, se lier. Arthur Perole et son équipe proposent une soirée pensée à la manière d’une fête foraine où chacun est libre de déambuler d’un stand à l’autre : cabaret, cabinet de voyance, karaoké, maquillage, sans oublier le DJ set allant de l’italo-disco à l’électro pour laisser jaillir l’énergie frénétique de la fête.
Le chorégraphe et directeur de Chaillot poursuit sa recherche autour du geste aérien. Mêlant corps à corps et envols, il évoque avec dix interprètes de la Compagnie de Chaillot, l’enfance, les marques du temps qui passe, la disparition… Il imagine la façon dont nos proches continuent de nous accompagner de leur présence malgré leur disparition.
Les interprètes de la comédie musicale Cats ont fui la société pour se réfugier dans leur litière, tant l’avenir de la planète leur semblait compromis. Entre la comédie musicale, l’opérette, le ballet, le modern-jazz et le kabuki, cette fable animalière prend forme dans un décor imaginé par l’artiste plasticien Théo Mercier.
Aimer la différence et la diversité plutôt que de les rejeter, accepter, comprendre, respecter les singularités de chacun·e, aimer celles et ceux que nous ne sommes pas, aimer celles et ceux que nous sommes : c’est l’amour sous toutes ses formes, toutes ses expressions et toutes ses couleurs que célèbre Thomas Lebrun dans cette nouvelle création.
Dans R-A-U-X-A, Aina Alegre, seule en scène, convoque la mémoire physique et sonore d’un geste ancien, le martèlement, dont elle explore tous les possibles. Pour Loïe Fuller : Research, Ola Maciejewska réalise son premier solo en revisitant les motifs de la danse serpentine inventée à la fin du 19e siècle par Loïe Fuller.
« Comment vivez-vous votre masculinité dans ce contexte de luttes féministes offensives ? » Voici la question que la chorégraphe a posée à ses danseurs. Le spectacle prend tour à tour des airs de stand-up, de télé-réalité ou de comédie musicale pour entrer dans l’intimité des huit interprètes, tous nés dans les années 1990 mais aux origines et parcours différents.
Enfant de la télévision et des réseaux sociaux, passionné par la scène et la comédie musicale, Mehdi Kerkouche dévoile sa nouvelle création, PRIMA. Le marathon de danse caritatif On danse chez vous envahit à nouveau tous les espaces du théâtre pour sa nouvelle édition.
Le marathon de danse caritatif On danse chez vous envahit à nouveau tous les espaces du théâtre pour sa nouvelle édition.
Avec Fampitaha, fampita, fampitàna, qui signifie la comparaison, la transmission, la rivalité en malgache, la chorégraphe Soa Ratsifandrihana fabrique une histoire qu’elle aurait aimé entendre et voir. Entre récits radiophoniques, musicaux et chorégraphiques, ce spectacle nous rappelle que nos corps, au même titre que nos paroles ou nos sons, portent des histoires.
tiaen tiamen signifie « moi et nous » en langage paiwan, une ethnie indigène du sud-est de Taïwan. Sur une musique électro psychédélique et plongés dans une ambiance visuelle faite de projections vidéos et de lasers, les danseurs racontent la jeunesse et l’exploration de soi, dans un juste équilibre entre culture aborigène et visions futuristes.
Le danseur et chorégraphe Arthur Perole présente cette saison deux spectacles : quand l'un questionne la place du corps dans la construction de l'identité, l'autre propose une soirée de déambulation festive, à la manière d’une fête foraine. Une proposition variée pour une expérience complète dans l'univers Perole, accessibles avec un même billet.
Comment peut-on fleurir dans un désert de sel ? Pour répondre à cette question, Robyn Orlin s’associe à la compagnie Garage Dance Ensemble, basée dans la province du Cap-Nord et aux musiciens uKhoiKhoi. Cette région d’Afrique du Sud représente, pour la chorégraphe, un concentré de l’histoire de ce pays colonisé, son humour, sa richesse, son humanité mais aussi sa cruauté.
Lucinda Childs, icône de la post-modern dance, propose une série de quatre nouvelles pièces courtes, dont un solo dansé par la chorégraphe elle-même et une pièce de plus grande envergure sur une musique de Hildur Guònadóttir et Philip Glass.
Dans A Wound With Teeth, Holly Blakey utilise sa propre expérience de l’oubli pour créer une œuvre qui questionne notre faculté à nous souvenir, et aussi, à imaginer et à inventer, à la frontière du rationnel et de l’irrationnel. À travers Phantom, et avec 10 danseurs exécutant une chorégraphie à la limite du rituel, la chorégraphe explore avec tendresse, honnêteté et force un épisode particulièrement douloureux de son parcours personnel : sa fausse couche.
L’uirapuru est un oiseau menacé d’extinction vivant au sein de la forêt brésilienne, terre d’origine du chorégraphe. Selon la légende, il s’agirait d’un homme transformé en oiseau pour que, malgré leur amour impossible, jamais sa bien-aimée ne cesse de l’entendre. Comme le symbole d’un Brésil qui, malgré sa destruction, continue de chanter.
Quelle place occupe notre corps dans la construction de notre identité ? Quatre interprètes vingtenaires, réunis en un chœur où mots, gestes et mouvements sont intimement liés puis déliés, répondent à l’emprise du regard des autres sur nos corps par la nécessité du collectif et la tendresse du lâcher-prise.
Elle, artiste plurielle, insaisissable. Lui, compositeur et clarinettiste virtuose et inclassable. Trois ans après la création de la pièce Inner, Johanna Faye et Yom poursuivent aujourd’hui leur dialogue chorégraphique et musical sous le signe de l’eau comme matière immémoriale, de l’espace infini de la mer à l’intimité de nos larmes.
1, Place du Trocadéro 75016 Paris