Tartuffe ou l’imposteur

le 7 novembre 2000

Tartuffe ou l’imposteur

CLASSIQUE Terminé

« A l’heure où la montée de l’intégrisme et autres sectes se fait plus présente et menaçante, il me semblait important de donner à revoir ce texte où le fanatisme religieux conduit une famille à sa propre perte... Cette « comédie de l’imposture » est toujours actuelle et son statut de « classique univ

 
Présentation
Fascinant Tartuffe

« A l’heure où la montée de l’intégrisme et autres sectes se fait plus présente et menaçante, il me semblait important de donner à revoir ce texte où le fanatisme religieux conduit une famille à sa propre perte... Cette « comédie de l’imposture » est toujours actuelle et son statut de « classique universel » ne doit pas faire oublier sa totale actualité. Comme la famille de l’an 2000 lutte pour survivre face aux assauts de notre société contemporaine, la famille du Tartuffe se refond à la fin de la pièce malgré, ou à cause, de l’épreuve qu’elle vient de subir.


Il faut donc montrer la décomposition d’un microcosme social, privé de points de repères, au profit d’un homme « de Dieu » (charlatan, ancien forçat...) pour se hisser socialement, lui aussi, grâce à la religion.
Il faut aussi montrer la résistance de la cellule familiale face à cette intrusion. Car la famille du Tartuffe n’est pas celle de Théorème de Pasolini. Face à sa propre décomposition, elle se rebelle, elle fomente sa propre révolte. C’est cette lutte pour sa survie qui est passionnante, cristallisée autour d’Elmire, femme-objet, chair convoitée, et de Dorine, figure résistante par excellence. Elle est le regard et la parole du spectacle, celle qui déchire le voile de ceux qui sont devenus aveugles ... »

Jean Luc Revol

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« Tartuffe n’en finit pas de rester une énigme ... Le personnage n’en finit pas de tromper son monde et à qui croit le saisir, il échappe encore et toujours.
La pièce de Molière avance, masquée : c’est sa seule certitude avérée - Tartuffe, dès la première version de la comédie, est « l’hypocrite », lié par l’étymologie même du masque de théâtre et sans doute est-ce là sa vérité profonde ...
Ce que Tartuffe révèle sous la lumière crue de la scène, n’est-ce pas l’ambiguïté même de l’homme, ses contradictions, ses hésitations, ses paradoxes, sa double face? En tendant au spectateur le miroir grossissant où il peut, par l’exutoire du rire, se regarder en face, Molière crée cette connivence qui, quoi qu’on en dise, fait que, si abominable qu’il soit, l’on n’arrive pas vraiment à condamner Tartuffe . »

Jean Serroy, Professeur à l’université Stendhal de Grenoble

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Spectacle terminé depuis le mardi 7 novembre 2000

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