C’est à l'intérieur d’une roue Cyr de trois mètres qui tourne autour de lui sans jamais s'arrêter au cœur de ce tourbillon de souvenirs, que l’artiste argentin Juan Ignacio Tula revisite son séjour dans un centre de désintoxication à Buenos Aires durant deux longues années de son adolescence.
Bord de plateau à l'issue de la représentation du 21 novembre 2025.
Un homme tourne. Un cerceau métallique d’une quinzaine de kilos et de trois mètres de diamètre l’enserre. Une caméra Go Pro fixée dans l’agrès nous colle au plus près de son mouvement.
Ce derviche solitaire est-il prisonnier d’une boucle infernale ? Le temps s’est-il refermé sur lui ? Sa transe est-elle sacrée ? La ronde de la Roue Cyr s’ouvre à toutes ces interprétations. Dans Sortir par la porte, c’est d’abord une fenêtre ouverte sur le passé de Juan Ignacio Tula : deux ans dans un centre de désintoxication à Buenos Aires, en pleine adolescence. Un calvaire que le circassien sublime par ce geste circulaire, hypnotique, et par les apports d’autres médiums.
En premier lieu, les mots du Guinéen Hakim Bah : des phrases succinctes qui relient la souffrance vécue de l’Argentin à l’histoire de son pays comme à la sensibilité du public. Puis la vidéo, ouvrant ce cercle clôt vers un ailleurs. À la fois physique et mental, en tension entre le métal et la chair de l’interprète, cet obsédant solo propose une autofiction d’un nouveau genre, portée par une force centrifuge.
3, place du 11 Novembre 92240 Malakoff
Voiture : Périphérique, sortie Porte de Vanves ou Porte Brancion puis direction Malakoff Centre-ville.