Après Là et Mazùt, c’est avec sa toute nouvelle création avignonnaise que la compagnie Baro d’evel revient. À douze sur le plateau, ils mêlent argile et céramique au voyage des corps, pour une évocation de nos manières de croire et de faire ensemble. Un spectacle expérience, une explosion de couleurs et de formes pour appeler de nos vœux un monde à venir.

L’art d’Anne Teresa De Keersmaeker est, entre autres, celui de savoir aller à la racine de domaines apparemment opposés dont elle démontrera les interdépendances et origines communes. Elle creuse ici sa danse jusqu’à arriver à la marche, activité première distinguant l’Homo sapiens dans son évolution culturelle.

Dans une vision dystopique grand format, Alice Laloy échafaude un système sous contrôle. Des humains en transforment d’autres en avatars, voués à s’affronter lors de parties soumises à des règles précises et imparables dictées par des objets.

Eléna Doratiotto et Benoît Piret poursuivent leur théâtre en utopie. Dans un ancien palais aux abords d’une grande ville fantasmée et archaïque, où la pierre est blanche, la mer proche et le soleil rude, évolue un petit groupe d’êtres à la marge qui tentent d’élaborer vaillamment un rituel qui vacille sans cesse.

Rébecca Chaillon garde de ses années de collège un souvenir amer, lié à la stigmatisation de son corps, de sa sexualité et de ses origines. De cette rage, elle fait un poème performatif collectif, destiné à réparer les émotions violentes que les adolescentes et adolescents traversent souvent à l’aveugle.

1848, retour de manif au lendemain de la proclamation de la 2ème République : joutes vives, empoignades et exposés didactiques s’entrecoupent dans une formidable énergie collective.

Oubliez la candeur et l’innocence : voici un ange transgressif aux habits de plumes et de sequins venu raconter son odyssée parmi les mortels. Johanny Bert s’invente des costumes illusionnistes pour interpréter avec ses musiciens des chansons écrites spécialement pour le show. À partir de 14 ans.

Retour sur les amours libertaires et l’esprit contestataire des années 70. Irène se rappelle les deux hommes de sa vie, Gaspard et Réda, leur rencontre au Larzac en 1976 et leurs relations à trois sur fond de lutte paysanne victorieuse, aïeule des zones à défendre et berceau de l’altermondialisme.

Laurène Marx a un don pour la narration. Lorsqu’elle parle, tout le monde écoute. Seule en scène, l’autrice-interprète aborde les questions de genre à travers son propre parcours de femme trans non-binaire. Pour un temps sois peu dépasse pourtant le simple témoignage pour constituer un vrai « banger » scénique, porté par une lucidité et un humour aussi bien placés que dévastateurs. Un récit qui transforme. Dès 12 ans.

David Geselson met en scène un groupe de chercheurs qui travaillent sur l’ADN de nos ancêtres et les origines de notre espèce. Avec précision, humour et lyrisme, il invente un voyage théâtral au cœur du vivant.

Nina Laisné s’associe au chorégraphe argentin Nestor « Pola » Pastorive pour célébrer l’œuvre de la pianiste et compositrice Hilda Herrera. Réinterprétant des archives musicales et vidéos, la délicatesse et la puissance du corps du danseur dialoguent avec les attaques énergiques du piano. La rencontre entre deux figures majeures du folklore argentin.

Bruno Geslin se lance sur les traces du célèbre cinéaste Werner Herzog. Lorsque celui-ci apprend que son amie Lotte Eisner est gravement malade, il entreprend de traverser à pied les 800 km qui les séparent.

Elle a trouvé sa voie sur les routes californiennes, chanté dans des bars à la Nouvelle-Orléans, puis la France l’a adoptée. Révélation soul de ces dernières années, Sarah McCoy déborde de force et de générosité sur disque comme sur scène.

Dans NYST, Mellina Boubetra danse entre grâce et tension, portée par les mots de Julie Compans qui décrit tout ce qu’elle voit, précisément, poétiquement. Puis dans INTRO, avec un vocabulaire hip hop comme contemporain, 8 danseuses mènent un dialogue chorégraphique sans mots, les corps reproduisant les dynamiques de la conversation au son d’une partition électro. A partir de 10 ans.

Alors même qu’il est tabou de parler de la peur avec des acrobates, A.N.G.S.T. transgresse cette règle, la questionne et s’en amuse. Ici, la peur n’est pas à redouter : c’est un précieux outil de travail et de réflexion.

Artiste majeure de la scène vocale des Pouilles, la chanteuse italienne Maria Mazzotta, accompagnée de Cristiano Della Monica aux percussions et Ernesto Nobili à la guitare électrique, ose une interprétation aux textures post-rock dans une partition intense.

La révolution féministe ne se fera pas sans que les hommes ne se remettent en question et le trio d’Armour l’a bien compris. Les trois acrobates détournent les logiques virilistes avec humour et tendresse pour nous faire éprouver de nouvelles sensations et des émotions inédites.

Louis découvre que quelqu’un publie sur Internet en son nom. La sidération et la colère font bientôt place à la peur, quand il réalise que ce n’est pas la seule partie de son identité qui lui a été volée. Chloé Dabert déploie la langue de la première pièce de la jeune autrice québécoise Lucie Boisdamour, s’y croisent des sujets brûlants, de la place des réseaux sociaux dans nos vies à notre rapport à la démocratie.

Depuis la Guadeloupe, menacée par l’activité humaine, Léo Lérus et ses danseurs ont observé et traduit dans leurs corps le phénomène d’homéostasie : l’adaptation d’un système aux contingences extérieures pour conserver son équilibre.

Olivia Rosenthal revient accompagnée du compositeur et musicien Eryck Abecassis pour poursuivre l’éloge des bâtards qui peuplent son dernier roman. Une performance littéraire et musicale pour chercher d’autres manières d’être ensemble et d’habiter les lieux.

Après avoir embrassé les mémoires et les luttes passées sur ses deux premiers albums, Delgres revient avec un nouvel opus résolument ancré dans le présent. Entre rock sous hypnose, soul tellurique et garage abrasif, le power trio vous donne rendez-vous pour faire vibrer les murs du Théâtre 71.

Sur le plateau, les danseurs et danseuses se mettent au service du répertoire avec la reprise exceptionnelle d’une pièce d’Odile Duboc, avant d’aborder deux écritures singulières de la scène internationale contemporaine.

On connaît bien le chanteur-auteur-compositeur et saxophoniste pour sa curiosité sans bornes. Vu aux côtés de Jeanne Added, Metronomy ou Oxmo Puccino, il s’est fait remarquer sur la scène du Théâtre 71 avec son groupe
Supersonic.

Brigitte Giraud, prix Goncourt 2022 pour le magnifique roman Vivre vite, invite Albin de la Simone pour une lecture musicale de L’Amour ping-pong, où textes et chansons joueront les tumultes de l’amour.

Percussionniste, pianiste, chanteuse et mélodiste hors pair, Natascha Rogers s’est longtemps épanouie dans une approche très collective de la musique, de part et d’autre de l’Atlantique. Avec Onaida, elle opère aujourd’hui une mue, une renaissance piano-voix, un album solo hautement spirituel en forme de ronde folk libératrice.

Écouter du Béla Bartók ou du Fanny Mendelssohn en dégustant du vin : avec ce concert un peu spécial, les aventureuses musiciennes Noémi Boutin et Jeanne Bleuse, en complicité avec Vins d’Auteurs & Vino Social Club et leurs cuvées enivrantes, concoctent une soirée de synesthésie et de poésie dont elles ont le secret.