Requiem, Opus 61

du 8 au 13 octobre 2002
1H30

Requiem, Opus 61

Le 17 octobre 1961 à Paris, une manifestation d’Algériens a été « neutralisée » par la police française, sous les ordres du Préfet Maurice Papon. Requiem Opus 61 se veut plus qu’un hommage ou une célébration, c’est une réflexion poétique et politique sur cet instant d’Histoire, sur cet héritage. Une tentative d’écrire un requiem pour tous ces disparus, une tentative de redonner à la parole le temps infini de son expression, afin qu’elle résonne encore dans nos mémoires.

Le 17 octobre 1961 à Paris, une manifestation d’Algériens a été “neutralisée” par la police française, sous les ordres du préfet Maurice Papon. Elle n’avait pas été autorisée. Il y eut des centaines de morts. Il y avait déjà des camps, un couvre-feu pour les Arabes. Des luttes entre les différents mouvements de résistance, des attentats. La guerre, qui avait commencé sur place en 1955, était arrivée en métropole, où on ne parlait encore que des “événements”. Mais après le 17 octobre 1961, faire semblant de ne pas savoir n’était plus possible. Des livres, plusieurs journaux s’étaient également fait l’écho des tortures commises par l’armée française. On croit toujours qu’il y a des choses qui ne s’oublient pas. Pourtant, lorsque quarante ans plus tard, des généraux ont raconté, on a eu l’impression d’une terrible surprise. Comme si cette honte avait été remisée dans un placard fermé.

Que ressentent aujourd’hui ceux qui n’étaient pas nés ? Aujourd’hui Mohamed Rouabhi revient sur la mémoire du 17 octobre 1961. Trop jeune pour avoir vécu ce jour là, poète, homme de théâtre, il ne reprend pas les faits et gestes des uns et des autres. Il ne parle pas de cette guerre. Ni de la guerre. Sans chercher à se substituer aux historiens : “à partir de ce qu’ils nous ont restitué, nous commençons, nous, une réflexion poétique et politique sur cet instant de l’Histoire, sur cet héritage”. 

Composé de musiques, de chants, de silences, de gestes, Requiem opus 61 est donc un poème théâtral, qui met en scène cet héritage, met à jour les racines des souffrances, des fureurs. “A notre tour de rendre aujourd’hui par la seule force qui nous reste, celle des mots”. 

Les mots de Mohamed Rouabhi sont des armes et des caresses, des sarcasmes, des cris d’effroi et de colère. Ils donnent à l’horreur la noblesse de la tragédie.

Que nos corps s’élèvent, qu’ils retrouvent la paix / Que les mains tenant les glaives / Expient pour nos plaies. / Ils marquent nos chairs au fer / C’est une fin âpre et austère. Ainsi se termine Requiem opus 61. 

Sélection d’avis du public

Requiem, Opus 61 Le 9 novembre 2003 à 00h25

Super initiative de Mohamed ROUABHI, que de contribuer à la lutte contre l'oubli de cette période de l'histoire de France cachée.

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Requiem, Opus 61 Le 9 novembre 2003 à 00h25

Super initiative de Mohamed ROUABHI, que de contribuer à la lutte contre l'oubli de cette période de l'histoire de France cachée.

Informations pratiques

Théâtre Public de Montreuil - Salle Maria Casarès

63, rue Victor Hugo 93100 Montreuil

Accès handicapé (sous conditions) Bar Grand Paris Seine-Saint-Denis
  • Métro : Mairie de Montreuil à 89 m
  • Bus : Mairie de Montreuil - Pasteur à 35 m, Mairie de Montreuil à 83 m
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Plan d’accès

Théâtre Public de Montreuil - Salle Maria Casarès
63, rue Victor Hugo 93100 Montreuil
Spectacle terminé depuis le dimanche 13 octobre 2002

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