Reigen

De la demoiselle de petite vertu à la femme du monde en passant par le soldat, le comte et d'autres, Arthur Schnitzler plonge dans l'intimité de ses personnages au fil de saynètes aussi brèves que cinglantes, des berges du Danube au Prater. Dans cette ronde s'unissent et se désunissent dix couples ; corps, désirs, sentiments et solitudes s'entremêlent dans une libre variation sur la sexualité et la société viennoise.

Un mot sur l’œuvre
Argument
Orchestre OstinatO
Les Jeunes Voix du Rhin

Il a fallu attendre le film de Max Ophüls pour que Reigen perde quelque peu son aspect sulfureux. La censure voulut interdire ce carrousel sexuel et intemporel où cinq hommes et cinq femmes écrivent dix dialogues de séduction. Exaltées ou fébriles, caricaturales ou comiques, ces rencontres frôlent parfois le tragique, qui nous émeut et nous fait honte.

« Si le texte est volontairement dépourvu de tout lyrisme, la musique de Philippe Boesmans ouvre les chemins intimes et indicibles du cœur humain, toujours désirant, jamais satisfait. La force de cette « Ronde », c’est justement la juxtaposition entre l’efficace et le sensible, le commerce de la tendresse, oui tendresse, parce qu’on ne peut qu’aimer ceux qui veulent tant aimer et qui s’y prennent si mal. C’est un opéra, et en fin de compte, ça fait du bien. »

Matthew Jocelyn

Livret et traduction de Luc Bondy, d'après La Ronde d'Arthur Schnitzler
Oeuvre est présentée sous une forme retranscrite pour un effectif de 22 musiciens, réalisée par M. Fabrizio Cassol dans le cadre d’une commande de l’Opéra national du Rhin.
Direction musicale : Jean-Luc Tingaud et Neil Beardmore

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I – La Prostituée et le Soldat
Près du pont, au bord du Danube. Une prostituée aborde un soldat rentrant de la caserne. Il n’a pas d’argent. Peu importe, elle le convainc d’une passe rapide, sur la berge. Après quoi, le militaire s’en va… sans payer, comme convenu !

II – Le Soldat et la Femme de chambre
Une fête populaire au Prater, à Vienne. Franz, le Soldat, entraîne une femme de chambre à l’écart. Ils font l’amour dans les buissons. Tout de suite après, Franz l’abandonne et rejoint les autres fêtards.

III – La Femme de chambre et le Jeune Homme
Un jeune bourgeois, dans la demeure familiale. Il donne ses ordres à la Femme de chambre, la faisant venir à plusieurs reprises dans sa chambre sous des prétextes futiles. Interrompu dans son ébauche d’intimité, le couple est séparé et le Jeune Homme sort de chez lui.

IV – Le Jeune Homme et la Jeune Femme
Une jeune femme mariée vient retrouver le Jeune Homme du précédent épisode dans une maison de rendez-vous. Nerveux, il se révèle d’abord incapable d’assumer son devoir viril. Elle le séduit, le fait rire… et tout finit bien.

V – La Jeune Femme et son époux
Le soir, le Mari rejoint sa jeune femme et lui confesse certains écarts de jeunesse. Mais il lui annonce aussi leur « douzième liaison », à laquelle il procède avec une ardeur qui rappelle à la Jeune Femme leur première nuit à Venise.

VI – Le Mari et la Grisette
Le Mari a entraîné la Grisette dans un cabinet particulier. Elle se défend d’être une fille facile mais, au moment crucial, ne le repousse pas. Il regrette son imprudence… et n’en fait pas moins des promesses pour une future rencontre, bien improbable.

VII – La Grisette et le Poète
Dans le cabinet particulier, le Poète déconcerte et séduit la Grisette par ses excentricités. Après l’étreinte, il lui révèle son « nom d’auteur », mais c’est un nom qu’elle ne connaît pas. Il parle de vivre éternellement avec elle, et d’adieu.

VIII – Le Poète et la Cantatrice
Une soirée à la campagne. La Cantatrice congédie le Poète et se couche. Dix minutes plus tard, comme convenu, le Poète la rejoint et se glisse dans son lit. La Cantatrice reconnaît volontiers préférer cela aux « opéras vieux jeu » dans lesquels elle chante. Le Poète comprend toutefois qu’il n’est qu’un caprice.

IX – La Cantatrice et le Comte
Au téléphone, la Cantatrice caresse l’idée que le Poète l’a fait souffrir, tout en traitant le Comte, venu lui rendre visite, de « poseur ». Mais elle est disposée à donner à ce dernier tout ce qu’il veut. Le Comte la laisse faire puis la quitte, reportant au surlendemain leur prochain rendez-vous, en raison de son « âme ».

X – Le Comte et la Prostituée
C’est l’aube. Le Comte se demande où il est, comment s’en aller. La Prostituée se réveille à son tour. Le Comte veut savoir si cela arrive souvent que quelqu’un reparte sans rien lui avoir demandé. Elle lui rappelle qu’il ne s’est endormi près d’elle qu’ « après ».

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OstinatO, l’un des nouveaux acteurs du paysage musical français, comprend :
- l’« Atelier OstinatO », orchestre de chambre de jeunes musiciens en formation professionnelle,
- l’orchestre « l’OstinatO », ensemble à géométrie variable, orienté vers la diffusion de spectacles, composé de musiciens ayant suivi la formation de l’Atelier.

Depuis 1999, OstinatO est en résidence à l’Athénée Théâtre Louis-Jouvet. L’Atelier OstinatO y présente régulièrement, au cours de la saison, des concerts gratuits illustrant la programmation théâtrale et l’orchestre l’OstinatO y propose des spectacles musicaux.

L’orchestre Atelier OstinatO a été créé en 1997 par le chef d’orchestre Jean-Luc Tingaud, à l’initiative de Manuel Rosenthal. Les musiciens, admis sur audition après un premier prix de conservatoire suivent une formation professionnelle au métier de musicien d’orchestre dispensée par des solistes de grands orchestres permanents, des chefs d’orchestre et des concertistes.

Au sein de l’Atelier OstinatO, les jeunes musiciens étudient des styles et des interprétations différents, de la musique baroque à la musique contemporaine sans oublier l’opéra. Ils expérimentent la vie de musicien d’orchestre et se produisent régulièrement en public, lors de concerts, de productions lyriques et de festivals.

L’orchestre Atelier OstinatO, créé en 2001, réunit des musiciens professionnels ayant participé à l’ « Atelier OstinatO », les saisons précédentes. Sous la direction musicale de Jean-Luc Tingaud, l’orchestre s’est orienté vers la création de spectacles musicaux : théâtre musical, opérette, opéra.

Il a présenté Façade de Walton, œuvre composée sur des poèmes surréalistes d’Edith Sitwell, l’Etoile opérette de Chabrier, dans une mise en scène de Sandrine Anglade. En 2002, il a débuté une collaboration avec l’Atelier du Rhin avec deux opéras Larmes de Couteau et Alexandre Bis de Martinů, dirigés par Jean-Luc Tingaud et mis en scène par Matthew Jocelyn, qui ont remporté un grand succès tant auprès des médias que du public.

L’orchestre l’OstinatO a présenté en décembre 2003, l’Histoire du Soldat de Stravinsky et Le Gendarme incompris de Poulenc sur un texte de Cocteau, direction Jean-Luc Tingaud, mise en scène d’Antoine Campo à l’Athénée Théâtre Louis-Jouvet.

Pour la saison 2003 / 2004, il est associé à l’Opéra Comique.

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Les Jeunes Voix du Rhin sont nées en 1998 de la volonté commune de l’Opéra national du Rhin et de l’Atelier du Rhin, centre de création dramatique à Colmar. Cette formation de haut niveau propose aux artistes une résidence de dix mois destinée à faciliter leur entrée dans le monde lyrique professionnel. Pour les aider dans cette tâche difficile, ils sont encadrés par un directeur musical et une équipe pédagogique constituée de professionnels, chanteurs et comédiens, metteurs en scène, professeurs, chefs de chant... qui les initient au monde de l’opéra.

Ainsi cette année encore, ce sont huit chanteurs qui complètent leur apprentissage du répertoire et surtout l’expérience de la scène, objectif principal de cette formation. Le chef de chant stagiaire, quant à lui, parfait son expérience de l’accompagnement et son rôle de répétiteur. Ils se produisent lors des créations d’opéras, des concerts et des récitals, qui leur permettent de démontrer leurs qualités musicales et scéniques.

Nicholas Snowman : directeur général de l’Opéra national du Rhin
Matthew Jocelyn : directeur de l’Atelier du Rhin
Neil Beardmore : directeur musical des Jeunes Voix du Rhin

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Athénée Théâtre Louis-Jouvet

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À l'italienne Accès handicapé (sous conditions) Bar Madeleine Opéra Vestiaire
  • Métro : Opéra à 162 m, Havre-Caumartin à 189 m, Madeleine à 298 m, Saint-Lazare à 398 m
  • RER : Auber à 40 m, Haussmann Saint-Lazare à 314 m
  • Bus : Auber à 24 m, Opéra à 105 m, Havre - Haussmann à 167 m, Capucines - Caumartin à 217 m, Gare Saint-Lazare - Havre à 301 m, Pasquier - Anjou à 360 m, Madeleine à 394 m
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Athénée Théâtre Louis-Jouvet
Square de l'Opéra-Louis Jouvet, 7 rue Boudreau 75009 Paris
Spectacle terminé depuis le mercredi 16 juin 2004

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