De l'Éden à Athénée
Louis Jouvet : vers le théâtre d'art
Accueil du public
Inauguré en 1896 et classé Monument historique, l'Athénée Théâtre Louis-Jouvet compte parmi les plus belles salles à l'italienne de Paris. Aux richesses architecturales du théâtre s’ajoute un inestimable patrimoine artistique marqué par la figure de Louis Jouvet qui a dirigé le théâtre de 1934 à 1951.
L’Athénée est subventionné par l'Etat depuis 1982, et dirigé par Patrice Martinet, fondateur du festival Paris quartier d'été, depuis 1993. Son projet donner à entendre, dans une salle aux résonances exceptionnelles, de grands textes des répertoires théâtral et lyrique, dans des mises en scène innovantes, parfois insolentes, et des créations contemporaines, toujours dans le souci de les rendre accessibles à un public aussi large que possible.
Ses mots d'ordre : qualité littéraire et prééminence du jeu de l'acteur ou bien : des textes et les voix qui les portent ! De nombreux concerts et récitals prennent place également dans cette salle à l’acoustique remarquable.
Aux richesses architecturales de l'Athénée s'ajoute un inestimable patrimoine artistique : la figure de Louis Jouvet qui dirigea ce théâtre de 1934 à 1951, date de sa mort, a profondément marqué un lieu qui lui rend hommage en portant son nom. Ce grand acteur populaire, chéri du cinéma, était avant tout un homme de théâtre.
De cet art, avant de devenir le metteur en scène et le comédien que l'on sait, il aura exploré tous les recoins : machiniste, costumier, accessoiriste, peintre et éclairagiste. Rien d'étonnant de la part de celui qui se plaisait à dire que « l'humble connaissance de la pratique est le chemin le plus sûr pour aller à la vérité ».
La leçon d'exigence d'une personnalité sans concession, qui, avec le concours complice du décorateur Christian Bérard aura su défendre tant la création contemporaine (Giraudoux) que la redécouverte des classiques (Molière, Corneille...), et dont l'ombre habite toujours la salle à l'italienne qu'il aima entre toutes.
Après Louis Jouvet, d'autres grandes personnalités ont investi, l'espace d'un spectacle, le plateau de l'Athénée : Peter Brook, Jean Vilar, Claude Régy, Matthias Langhoff. La direction novatrice et éclectique de Pierre Bergé, entre 1977 et 1981, voit l'ouverture, sous les combles de l'Athénée, d'une petite salle baptisée du nom de Christian Bérard et consacrée principalement au théâtre d'essai. Avec les Lundis Musicaux, il donne à entendre les plus belles voix lyriques de notre temps. Côté théâtre il reçoit Antoine Vitez, Jean Marais, Pierre Dux, Delphine Seyrig, Sami Frey...
En 1982, Josyane Horville succède à Pierre Bergé : plus de soixante-huit compagnies sont accueillies, et, avec elles, Daniel Mesguich, Alain Françon, Christian Rist, Brigitte Jaques... un foisonnement théâtral dont on retiendra, entre autres, le fameux Elvire-Jouvet 40...
Patrice Martinet, fondateur du Festival Paris Quartier d'été, prend la direction de l'Athénée le 1er juillet 1993. Une nouvelle politique artistique s'affirme. L'Athénée trouve désormais sa place entre tradition et modernité en revendiquant deux caractéristiques fondamentales : qualité littéraire et dramatique des textes représentés et prééminence du jeu de l'acteur.
Ont notamment travaillé à l'Athénée, ces dernières saisons : Redjep Mitrovitsa, Philippe Caubère, Fabrice Luchini, Valère Novarina, Stéphane Braunschweig, Jean-Marie Villégier, Alain Françon, Marcel Bozonnet, Joël Jouanneau, Daniel Mesguich, Claude Stratz, Jacques Lassalle, François Rancillac.
En septembre 2015, le théâtre ferme pour travaux de restauration, de confort et d'accessibilité.
En 2021, Olivier Poubelle, Olivier Mantei et Bernard Le Masson deviennent propriétaires du théâtre et Olivier Poubelle en prend la direction. Tout en respectant l’esprit laborantin du lieu, le théâtre fait la part belle aux rencontres artistiques fortes et à la création, dans une volonté d’ouverture à un large public.
La salle est accessible aux personnes à mobilité réduite, le théâtre dispose d’un ascenseur permettant d’accéder aux huit places - réservées aux personnes à mobilité réduite – situées en orchestre de la grande salle. Nous vous remercions de nous prévenir au moment de la réservation pour vous accueillir dans les meilleures conditions au 01 53 05 19 19.
Pour les personnes malentendantes le théâtre dispose de 5 casques audio et de 5 colliers boucle magnétique. Ces équipements sont disponibles et à retirer au rez-de-chaussée.
L’Orchestre La sourde s’attèle à créer une symphonie particulière : une symphonie dont chacun des mouvements serait façonné par les histoires, les récits de personnes volontaires qui ont raconté aux musiciens leurs « miracles », ces signes de l’invisible qu’ils ont perçu.
Après 20 000 lieues sous les mers et La Mouche, Christian Hecq et Valérie Lesort s’emparent du célèbre roman de Jonathan Swift. L'univers visuel, l'humour déjanté et ces surprenantes marionnettes font de ce spectacle un petit bijou de divertissement.
Ubu est un homme lâche, avare et violent qui prend le pouvoir du lointain royaume de Pologne, avant de défier le Tsar de Russie dans une guerre absurde...
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Flamme incendiant les corps et les cœurs, Don Giovanni consume et consomme les femmes dans une course avide qui tourne à vide mais le rend vivant. Dans ces conquêtes sans fin, n’est-ce pas, plus que la jouissance, la recherche effrénée de défis qui le survolte ?
Ô mon bel inconnu est une comédie musicale fantaisiste sur un livret de Sacha Guitry. La mise en scène de cette production imaginée par le Palazzetto Bru Zane est assurée par Émeline Bayart. Elle cherche dans l’élégance des années 30 et sous la doublure des chapeaux ce qui distingue un amour idéal d’un amour idéalisé.
Alceste, champion de la sincérité, est épris de Célimène, jeune veuve mondaine tout à la fois superficielle, profonde et attirante, courtisée par tout ce que Paris compte de courtisans infatués.
Nouveau défi pour la metteuse en scène et serial enchanteuse Valérie Lesort, multiprimée aux Molières : Les contes de Perrault. Elle reprend la féérie lyrique d’Arthur Bernède et Paul de Choudens, parue en 1913, où se rencontrent les personnages des contes atemporels comme Cendrillon, Barbe-Bleue ou encore la fée Morgane…
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Comment se construit le désir ? Sur scène, deux comédiennes dessinent une cartographie de l’amour appuyée sur leurs mythologies personnelles, des textes et des archives radiophoniques dont les déclarations de Yann Andréa à Marguerite Duras, les réflexions sur le couple de Carmen Maria Machado et la fabrique du désir de Dorothy Allison.
En bon chanteur mégalomane, celui qui se considère comme « le chat noir de la pop française » explore les racines de son envoûtement, dont aucun exorcisme ne semble venir à bout.
Square de l'Opéra-Louis Jouvet, 7 rue Boudreau 75009 Paris