« ELLE » est psy. Symbole d'équilibre. Seule. Mère. En analyse. A cause de sa mère ? De son âge ? Ou de ses patientes ? Les névroses, c'est contagieux ? Un symbole d'équilibre qui dérape, ça fait quoi ? To be or not to be « bankable »...
Dans une société où il ne fait pas bon vieillir, il est peu conseillé de le faire seul(e)... Même si l'on est un symbole d'équilibre, détenteur(trice) du savoir. C'est donc une psy qui dérape. Parce qu'elle non plus n'est pas à l'abri du « no more bankable ». Elle aussi se demande si l'on peut encore séduire à l'approche de la cinquantaine.
Incarnant tour à tour la psy et ses patientes, Josiane Pinson déshabille la psyché féminine pour ausculter ses fragilités. Aigre douceur et humour noir foncé.
Mais à présent le spectateur est devenu difficile : il en veut davantage. Tout en riant, il souhaite que l'auteur ait une intention plus noble que de seulement chatouiller ses zygomatiques.
Tel une féministe de la première heure, il dit aujourd'hui à l'auteur : « Intéresse-toi un peu à mon âme et pas seulement à mon corps que tu fais tressauter ». Josiane Pinson a le talent de faire rire avec ce qu'elle écrit. Elle fait cela depuis longtemps et n'en est pas plus fière pour autant. Dans Psycause(s), elle se promène comme une funambule virtuose dans les profondeurs des âmes : celles des patients et des thérapeutes. De ces plongées virevoltantes, elle nous rapporte des perles brillantes et chatoyantes.
Vous avez entendu parler des « neurones-miroirs » ? Josiane Pinson nous les astique. Ça fait du bien et ça nous chatouille profondément...
Daniel Berlioux
« Une aisance éblouissante… un régal d’intelligence.» Télérama
« Regard féminin aigu et remarquable interprétation. » A Nous Paris
« Irrésistible de drôlerie ou subtilement dérangeant ! » Le Monde
« Elle n’a rien à envier à Woody Allen.» Le Parisien
36, rue des Mathurins 75008 Paris