
La première activité théâtrale rue des Mathurins remonte à la Restauration. Pour avoir rendu à la famille royale le terrain où furent inhumés Louis XVI et Marie-Antoinette, le petit-fils du fossoyeur du cimetière obtient le privilège d'exploiter un théâtre. Longtemps resté un simple salon pouvant accueillir jusqu'à 300 personnes, sans scène, ni estrade ou loges, le lieu proposait essentiellement des concerts.
La salle devint un véritable théâtre en après deux séries de travaux, en 1897 et 1898 et fut inaugurée le sour le nom de salle des Mathurins le 10 octobre 1898. La comédienne et chanteuse d'opérette Marguerite Deval en prend alors la direction. Sacha Guitry y fera ses débuts d'auteur dramatique en 1905. En 1912 la salle devient définitivement le théâtre des Mathurins. Mais c'est sous la direction de Georges Pitoëff que le théâtre des Mathurins deviendra un espace de création très actif.
Dans les années 80, le successeur d’Henri de Menthon, Gérard Caillaud, décide de rénover et d'agrandir le théâtre : une salle de 100 places de même qu'un foyer et un bar sont aménagés au sous-sol dans l’ancienne salle de répétition.
Une nouvelle vague de rénovation est entreprise par Jean-Louis Livi et Bernard Murat dans les années 90 qui redynamisent le théâtre au travers de créations à succès dont La Preuve de David Auburn ou encore Le Vieux Juif blonde d'Amanda Sthers.
Le Théâtre des Mathurins est co-dirigé par Stéphane Engelberg, Louis-Michel Colla et Séverine Setbon jusqu'en 2018. Depuis 2019, le théâtre est co-dirigé par Louis-Michel Colla (Président), Dominique Bergin et Pierre Callegari.
Comédie policière intéractive culte sur la scène parisienne, le spectacle Dernier Coup de Ciseaux est à l'affiche depuis 14 ans dans la Grande Salle et a remporté le Molière 2014 de la Meilleure Comédie.
Aujourd'hui le Théâtre des Mathurins propose une programmation variée et eclectique passant du contemporain au classique, du musical au stand-up sans oublier une belle sélection de spectacles jeune public.
Pour plus d'informations sur le Théâtre des Mathurins, rendez-vous sur son site Internet ou retrouvez ci-dessous des photos de sa programmation.
D'octobre 1901 à courant 1906, le directeur de ce théâtre était M. Jules Berny. Marguerite Deval crée en février 1900, en compagnie de Gabrielle Dorziat, Le Beau Choréas, une comédie d'un dénommé Piazza et en novembre, La Petite femme de Luth, un opéra burlesque de Tristan Bernard.
Le 15 avril 1902, le théâtre présente un opéra-bouffe Le Page, une bluette en un acte, sur une musique de Ludo Ratz parodiant à la fois Corneille, Victor Hugo avec ça et là quelques réminiscences d'Edmond Rostand. Son auteur n'est autre que le fils du célèbre comédien Lucien Guitry prénommé Sacha, il a 17 ans. C'est une " pure stupidité " dira-t-il plus tard lorsque son secrétaire Paul Dufrény retrouvera une copie du texte perdu aux Archives de France.
Les véritables débuts d'auteur dramatique de Sacha Guitry ont lieu au Théâtre des Mathurins le 6 décembre 1905 avec Nono, comédie en trois actes. Dès le lendemain, on vante les dons éclatants et la maîtrise de l'auteur qui n'a que vingt ans ! En juin 1920, Sacha Guitry reviendra pour la dernière fois aux Mathurins pour jouer lui-même le personnage de Robert Chapelle dans Nono créé en 1905 par André Dubosc.
Jules Berry et Charlotte Lysès sont à l'affiche en 1921 pour la création de La Huitième Femme de Barbe-Bleue et Ce que femme veut, deux pièces d'Alfred Savoir. Peu après, la salle est agrandie et passe de 500 à 700 places.
En 1927, le nouveau directeur René Saunier invite Georges et Ludmilla Pitoëff. Au cours des six mois suivants ils montent Mixture de Lenormand, La Maison des cœurs brisés de George Bernard Shaw, La Célèbre histoire de Saint-Georges de Bouhélier et Adam, Eve et Cie de Balgi.
En 1930, le nouveau directeur Jean Sarrus revient à la comédie boulevardière. Il présente des pièces de Jean-Jacques Bernard, René Fauchois et Alfred Savoir.
Un changement de direction modifie à nouveau la politique artistique du théâtre des Mathurins en 1934. Jean Tedesco, le nouveau propriétaire, demande aux Pitoëff de revenir, notamment pour la création de Ce soir on improvise de Pirandello.
L'année suivante, George Pitoëff devient directeur du théâtre. Jusqu'à la guerre de 1939, il multiplie les créations du grand répertoire international : Le Héros et le soldat de George Bernard Shaw, La créature de Ferdinand Bruckner, Je vivrai un grand amour de Steve Passeur, Le Voyageur sans bagage de Jean Anouilh, La Mouette de Tchékhov, Un ennemi du peuple d'Ibsen...
Les Pitoëff auront marqué fortement l'esprit de ce théâtre et lorsque les responsables du Rideau gris, Marcel Herrand et Jean Marchât, prendront la relève en 1939, ils s'efforceront de suivre l'exemple de ces deux grands animateurs.
La guerre et la mobilisation des deux directeurs reporteront en 1941 leurs premiers spectacles Le Pavillon brûle de Steve Passeur et La Fille du jardinier de Charles Exbrayat.
Pour la création de Deirdre des douleurs de John Millington Synge en 1942, ils engagent une jeune espagnole sortie depuis peu du conservatoire de Paris. Sa voix aux accents douloureux, sa personnalité, son talent ne passent pas inaperçus : c'est Maria Casarès. Elle est engagée pour les cinq premières pièces du Rideau gris dont les mises en scènes sont assurées par Jean Marchat. Après Deirdre des douleurs, elle joue dans Le Voyage de Thésée de Georges Neveux ; Le Malentendu, la première pièce d'Albert Camus ; Divines paroles, création de la pièce de Ramon Valle Incan.
Après Mort sans sépulture de Jean-Paul Sartre, présentée en 1947, la création de Haute surveillance en 1949, deuxième pièce de Jean Genet, est un acte courageux. Son auteur est alors banni des scènes parisiennes. Acceptée avec réticence, la pièce du révolté scandaleux s'impose aux Mathurins.
Le roi est mort de Louis Ducreux, Le Retour de l'enfant prodigue d'André Gide, Héloïse et Abélard de Roger Vaillant, sont à l'affiche. D'illustres comédiens comme Michel Auclair, Gérard Philipe, Michèle Alfa, Tania Bachalova, Yolande Laffon... s'y distinguent.
En juillet 1953 disparaît Marcel Herrand, le rideau gris tombe définitivement sur la scène des Mathurins. Jean Marchat rejoint la Comédie Française et Madame Harry Baur lui succède. Sous sa direction, le théâtre conserve sa spécificité en montant créations et reprises de pièces de qualité, notamment : La vie que je t'ai donnée de Luigi Pirandello en 1954, La Paix du Dimanche de John Osborne en 1958, Le Square de Marguerite Duras en 1961, Requiem pour une nonne d'Albert Camus en 1962, Le Petit Prince de Saint-Exupéry en 1963, Les ailes de la colombe d'après Henry James en 1964, Soudain l'été dernier de Tennessee Williams en 1965, La Putain Respectueuse de Jean-Paul Sartre en 1966, puis Témoignages irrecevables de John Osborne, dans une mise en scène de Claude Régy avec Michel Bouquet. En 1967, le théâtre présente La Mégère Apprivoisée, puis reprend en 1970 La vie que je t'ai donnée mise en scène par Pierre Franck. Jean Anouilh est à l'honneur en 1973 avec Le Voyageur sans bagage puis Antigone en 1975.
Le duo formé par Pierre Arditi et Jean-Luc Moreau marque l'année 1976 avec Rosencrantz et Guildenstern sont morts de Tom Stoppard, sous la direction de Jean-François Prévand. Les Mains Sales de Jean-Paul Sartre est présentée en 1977. Des œuvres de François Billetdoux, Fernande Arrabal, Bertolt Brecht, Curzio Malaparte, Louis-Ferdinand Céline, Tchékhov, Shakespeare ou encore Sophocle sont également montées à cette époque.
En 1981, Henri de Menthon prend la direction du théâtre. Homme de culture, il poursuit dans la même voie un programme éclectique comprenant un hommage à Diderot de Milan Kundera, Jacques et son maître dans une mise en scène de Georges Werler. Puis, Georges Wilson met en scène Huit-Clos de Jean-Paul Sartre avec Daniel Gélin, Stefan Meldegg monte Pétition de Vaclav Havel. Le théâtre présente également Le Grain de Sable de Jean-Pierre Bacri. En 1982, Pierre Boutron dirige Patrick Chesnais dans L'avantage d'être constant d'Oscar Wilde. En 1983, Caroline Cellier est à l'affiche du Bonheur à Romorantin de Jean-Claude Brisville et Marilu Marini incarne La Femme Assise de Copi dans une mise en scène d'Alfredo Arias.
Gérard Caillaux, successeur d'Henri de Menthon entreprend des travaux de rajeunissement et d'agrandissement en aménageant en sous-sol une salle de cent places avec un foyer-bar. Anciennement salle de répétition ; Louis Jouvet, Charles Dullin, Gaston Baty et Georges Pitoëff, alors directeurs de théâtres, s'y réunissaient. C'est là qu'ils décident la création du cartel (1927- 1940). La nouvelle direction programme dans le même esprit Le Baiser de la Veuve d'Israël Horowitz, Le Résident de Slawomir Mozek puis les Palmes de Monsieur Schutz de Jean Noël Fenwick, considérable succès couronné par un Molière en 1989 et joué plus de 1000 fois.
Après quatre ans de fermeture, à la suite du décès de son propriétaire, Julien Vartet, c'est Jean-Louis Livi et Bernard Murat qui ont l'honneur et le bonheur de reprendre ce théâtre. Ils entreprennent aussitôt d'importants travaux de décoration et de rénovation, principalement la totalité de la cage de scène. Ils restaurent ainsi un outil de création moderne et respectueux du passé.
De 2006 à 2010, Daniel Colas et Yvan Varco reprennent le flambeau de leurs prédécesseurs, à la direction de ce théâtre à la fois historique et résolument tourné vers la modernité. Ils mettent à l'affiche notamment Les Autres de Jean-Claude Grumberg ou encore Henri IV de Daniel Colas. C'est également pour une pièce programmée aux Mathurins, Les chaussettes opus 124, que l'immense et génial Michel Galabru reçoit son Molière du Meilleur Comédien en 2008.
A l'orée de 2011, l'équipe du Théâtre de la Gaîté-Montparnasse (Louis-Michel Colla et Stéphane Engelberg), sous la présidence de Séverine Setbon, entame sa direction en programmant le retour sur scène, après plus de quinze années d'absence, de Vincent Perez dans la première pièce de Karine Silla, Le temps qui passe, et la première adaptation à deux voix de Lettre d'une inconnue de Stefan Zweig, avec Sarah Biasini et Frédéric Andrau.
Fin 2019, Dominique Bergin et Pierre Callegari s'associent à Louis-Michel Colla pour reprendre la direction de ce théâtre historique et mythique.
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Dans ce théâtre, les ouvreuses sont rémunérées au pourboire.
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