Pense à l’Afrique

Paris 11e
du 12 octobre au 3 décembre 2005
1H15

Pense à l’Afrique

Un huis clos familial, où vont s’affronter dans une joute verbale quatre protagonistes. Les jumeaux sont en visite, après 40 ans de "bannissement", ils réclament leur part d'héritage. La mère et le frère aîné redoutent une catastrophe. L'auteur nous transporte avec force dans un monde intérieur, celui des sentiments, mais où toutes les règles objectives de l’amour se trouvent bafouées.

Une tragique histoire familiale
Note d’intention

Une pièce aux volets clos où filtrent à peine quelques rais de lumière, une table et quelques chaises, un sofa, une bibliothèque devant laquelle trône un imposant tableau représentant un portrait. Du sol au plafond, tout est vétuste dans cette maison familiale qui transpire l’humidité dans chaque recoin, conséquences d’une inondation qui a ravagé la maison familiale douze ans plutôt. C’est dans ce huis clos familial, que vont s’affronter dans une joute verbale les quatre protagonistes de cette pièce :

- La mère Amélia, femme solide et déterminée, se bat pour faire une réserve dans sa propriété, dont la maison doit être détruite, et contrer le projet d’une marina initiée par la Municipalité, dont elle est par ailleurs un membre influant.

- Le frère aîné Arthur, handicapé par une tache de naissance, vit depuis toujours avec sa mère. Surprotégé, et ancré depuis soixante ans dans ses habitudes, il ignore tout du monde extérieur.

- Les jumeaux, Robert et Rowena, sont arrivés inopinément la veille dans le but de récupérer à n’importe quel prix leur part d’héritage. Exclus du clan familial à l’âge de 6 ans et mis en pension, ils n’ont gardé aucun lien affectif avec la mère et le frère aîné.

Alors que depuis plus d’une quarantaine d’années, Amélia et son fils aîné Arthur vivent dans leur propre univers, l’intrusion des jumeaux dans le clan familial bouleverse cette routine bien huilée. Cette double visite, inhabituelle - les jumeaux viennent toujours séparément - ne manque pas d’éveiller les soupçons de la mère qui, se doutant que celle-ci n’a rien de bienveillant, s’en ouvre à Arthur : « S’ils rappliquent ensemble une catastrophe nous menace ».

C’est à ce stade de la pièce qui se déroule au petit déjeuner que nous entrons dans l’intimité de cette famille, dont les démêlés apparaissent d’une grande banalité. Pourtant, se noue une intrigue. Le suspens s’installe, avec dans chaque acte des rebondissements inattendus. L’épilogue est stupéfiant.

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Ce qui m’a séduit dans Pense à l’Afrique, c’est la force de l’écriture de Gordon Dryland, un style direct, moderne et percutant. La construction de ses personnages, qu’il cisèle comme une œuvre d’art, où rien n’est laissé au hasard. Chaque mot, chaque phrase est minutieusement choisi et donne une justesse étonnante au récit. Il fait évoluer ses personnages comme un funambule sur son fil. Chacun avance, lentement dans sa propre direction sans jamais dévier du but qu’il s’est fixé.

Mais de quoi nous parle Gordon Dryland à travers cette tragique histoire familiale ? Comment cette famille si unie pendant plusieurs années a-t-elle pu basculer dans la haine et la cruauté pendant plus de quarante ans pour finir dans le drame ? C’est ce double regard que Gordon Dryland nous donne à voir dans cette pièce.

De prime abord, une cellule familiale qui ressemble à ce que nous connaissons tous, avec des différends qui opposent les membres d’une même famille à propos d’un héritage. Pourtant c’est autre part que nous transporte l’auteur. Dans un autre monde plus intérieur, plus mystérieux, celui des sentiments, de l’émotionnel, mais où toutes les règles objectives de l’amour se trouvent bafouées. Ce monde, qu’il nous décrit sans état d’âme, est terrible et fascinant. Il interpelle notre conscience, et nous laisse désarmé, sans réponse devant un tel gâchis.

Il touche là à quelque chose d’universel et nous renvoie à notre propre nature d’humain, à notre perfectibilité, avec une question essentielle : et la place de l’amour dans tout cela ?

Habib Naghmouchin

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Sélection d’avis du public

RE: Pense à l’Afrique Le 19 octobre 2005 à 12h01

Mais c'est du vrai théâtre ! C'est le théâtre que j'aime! Les comédiens sont archi bons ; et vraiment le cadre (on rentre dans une petite cour fleurie de plantes...) nous fait oublier les sentiments graves! En plus on peut y dîner avec l'équipe, un bon petit plat pour réaliser que tout ça n'était que du théâtre.... On est certes remué mais on a vécu quelque chose...

Pense à l’Afrique Le 17 octobre 2005 à 11h50

Très spéciale cette pièce les comédiens sont bons mais l'ambiance est lourde et la fin un peu tirée par les cheveux, bref un peu glauque...

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RE: Pense à l’Afrique Le 19 octobre 2005 à 12h01

Mais c'est du vrai théâtre ! C'est le théâtre que j'aime! Les comédiens sont archi bons ; et vraiment le cadre (on rentre dans une petite cour fleurie de plantes...) nous fait oublier les sentiments graves! En plus on peut y dîner avec l'équipe, un bon petit plat pour réaliser que tout ça n'était que du théâtre.... On est certes remué mais on a vécu quelque chose...

Pense à l’Afrique Le 17 octobre 2005 à 11h50

Très spéciale cette pièce les comédiens sont bons mais l'ambiance est lourde et la fin un peu tirée par les cheveux, bref un peu glauque...

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25, rue Popincourt 75011 Paris

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  • Métro : Voltaire à 244 m
  • Bus : Voltaire - Léon Blum à 152 m
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Spectacle terminé depuis le samedi 3 décembre 2005

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