Paradis (un temps à déplier)

du 7 au 23 janvier 2004

Paradis (un temps à déplier)

Paradis avant tout ce sera du Temps. Une œuvre totale sur le Temps. Infini. Total. Et aussi parcellaire. On verra devant soi de l’écoulement meuble. Du temps que l’on pourrait presque toucher avec ses mains (jusqu’aux coudes et jusqu’à enfoncer sa poitrine son visage dedans) comme on entre dans l’eau de la neige ou du sable. Du temps comme matière première et comme personnage principal.

Une oeuvre sur le temps
La genèse
Un artiste hors cases

Répondre à la demande de fiction par de nouvelles offres de réel. (Pascal Rambert)

Paradis avant tout ce sera du Temps. Une œuvre totale sur le Temps. Infini. Total. Et aussi parcellaire. On verra devant soi de l’écoulement meuble. Du temps que l’on pourrait presque toucher avec ses mains (jusqu’aux coudes et jusqu’à enfoncer sa poitrine son visage dedans) comme on entre dans l’eau de la neige ou du sable. Du temps comme matière première et comme personnage principal.

« En venant à nouveau à la Colline, je ne crois pas venir pour seulement faire un spectacle mais plutôt pour poser des problèmes d’écriture. Je viens disjoindre les règles du jeu et inverser un ordre que j’ai moi-même longtemps tenu pour acquis  » - Pascal Rambert

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Pendant deux ans Pascal Rambert a rassemblé, dans différents lieux de création, dont le CDN, une vingtaine d’artistes venus d’horizons différents pour conduire ensemble la recherche d’une "méthode" appelée l’écriture en temps réel. Dans le recueillement et dans l’écoute des uns des autres, les comédiens avaient toute liberté de temps, d’espace, d’inspiration pour installer des situations, des autofictions étirées dans le temps, où le moindre geste, le moindre objet pouvaient être utilisés au maximum. Au fur et à mesure du déroulement des sessions de recherche, il s’est formé une mémoire des lieux traversés, des partenaires rencontrés, des personnages ébauchés, des situations improvisées formant un ensemble de plans-séquences jusqu’à constituer une sorte d’imaginaire commun.

Et puis Pascal Rambert est parti au Japon écrire Paradis qui verra le jour au Théâtre de la Colline en janvier 2004. Paradis est une référence à la Divine Comédie de Dante, présente dans les premiers moments de la recherche à travers la référence au temps étale qui sature l’espace et engendre le mouvement. Le paradis comme le début, le but à atteindre ; le paradis comme le lieu d’où l’on vient, d’où l’on est chassé, l’éternité, l’abolition du temps. Un film documentaire sur le processus de création a été réalisé par Jean-Christian Riff.

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En France on a du mal à accepter les artistes hors cases. Pascal Rambert est l’un de ceux-là, metteur en scène, auteur dramatique, il poursuit depuis 1980 une démarche artistique à côté des voies traditionnelles, expérimentant le mélange des formes et des genres, travaillant régulièrement à l’étranger en particulier aux USA et au Japon, refusant de mettre en berne son intelligence et sa curiosité de jeune artiste surdoué qui signe sa première mise en scène à 18 ans et son premier texte à 22.

En France on salue Jan Fabre mais Pascal Rambert agace avec cette manière qu’il a de faire de l’art, donc de déranger les codes et les étiquettes. En 1998 il commence la longue aventure de L’Epopée de Gilgamesh à New York, à Damas, au Festival d’Avignon dans un champ de tournesols. Chaque fois, y compris en tournée (le CDN a présenté ce spectacle en 2001) le spectacle sera différent, la création étant comme une proposition théâtrale qui s’accomplit dans l’immédiat et l’instantané reposant uniquement sur la mémoire des expériences antérieures. Paradis s’inscrit dans la continuité de cette recherche.

Les textes de Pascal Rambert sont édités chez Actes Sud-Papiers et aux Solitaires Intempestifs.

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Informations pratiques

La Colline (Théâtre National)

15, rue Malte Brun 75020 Paris

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  • Bus : Gambetta - Pyrénées à 53 m, Gambetta à 57 m, Gambetta - Cher à 144 m, Gambetta - Mairie du 20e à 150 m
  • Station de taxis : Gambetta
    Stations vélib  : Gambetta-Père Lachaise n°20024 ou Mairie du 20e n°20106 ou Sorbier-Gasnier
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Plan d’accès

La Colline (Théâtre National)
15, rue Malte Brun 75020 Paris
Spectacle terminé depuis le vendredi 23 janvier 2004

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