Oblomov

• À quoi bon ?

Oblomov est un jeune aristocrate qui vit reclus dans son petit appartement de Saint-Pétersbourg. Accroché à son fidèle et vieux domestique Zakhar, il passe ses journées au lit, non pas tant par paresse que pour cette conscience chez lui si aiguë de la vanité du monde : « À quoi bon ? » À quoi bon se lever, se laver, s'habiller ? À quoi bon travailler, aimer ?...

Adaptation du célèbre roman de Gontcharov, la pièce met en scène un duo plein de rage et de drôlerie, et restitue toute la modernité d'un Oblomov anti-héros et néanmoins symbole de notre jeunesse d'aujourd'hui, pétrie de doutes et d'appréhension face au monde.

• La Presse

« Un duo maître-valet à la fois fascinant et irrésistiblement drôle ! Il faut savoir gré à LM Formentin d’avoir adapté de façon magistrale ce texte et à Jacques Connort pour sa mise en scène réaliste et poétique. Quant à l’interprétation d’Yvan Varco et d’Alexandre Chapelon, elle est fabuleuse ! » La Provence

« Un existentialiste paresseux dans la lignée d'Alexandre le bienheureux, drôle et incarné ! L'adaptation de LM Formentin fait une belle synthèse du roman d'Ivan Gontcharov, rendant ce texte moderne en son temps… toujours contemporain ! » France Info

« LM Formentin a fait une remarquable adaptation du roman de Gontcharov et Jacques Connort a conçu une mise en scène réaliste et précise, avec une théâtralité convaincante. Le public est ému et enthousiasmé par ce magnifique spectacle. Un moment de bonheur théâtral ! » Théâtre du Blog

« Un duo cocasse et émouvant qui, peu à peu, révèle les sentiments que cultive chaque protagoniste l’un envers l’autre, entre agacement et tendresse, soumission et attention paternelle. Des acteurs au jeu précis et convaincant dans une mise en scène intimiste qui, d’emblée, ravit. » Impact Européen

«  *** Yvan Varco incarne avec justesse et émotion le fidèle serviteur revenu de tout… » Culture Tops

« Une émouvante relation entre Oblomov (Alexandre Chapelon) et son domestique Zakhar (Yvan Varco)… une idée, pertinente, de la paresse comme un refus d'entrer dans l'âge adulte, et beaucoup de spectateurs apprécieront ce retrait, cette retraite face à une réalité devenue frustrante et périlleuse. » Visuelimage.com

« Jeu redoutablement précis et charismatique d'Yvan Varco… Le spectacle joue sur le rythme et la clarté... L’humour affleure souvent... Les rires s’invitent naturellement, comme des soupirs partagés. Un moment sincère et une mise en scène qui croit à la force tranquille des détails. Une soirée qui, sans bruit, laisse une jolie trace. » Spectatif

« La mise en scène de Jacques CONNORT ne chicane pas avec la réalité […] L’adaptation théâtrale qui resserre la dramaturgie sur le couple Oblomov/Zakhar est très éloquente […] Formidable composition du comédien Yvan Varco […] Oblomov est un personnage très riche qui bizarrement pourrait faire penser à Hamlet » Théâtre au vent

« L'adaptation théâtrale de LM Formentin est tout à fait bienvenue... « To be or not to be » c’est bien la question que se pose Oblomov qui serait au fond de lui et de son lit un désespéré qui n’attend plus rien du spectacle du monde. » Le Monde Libertaire

« Oblomov de Gontcharov à Paris : un effet miroir un siècle et demi plus tard » RFI

« Oblomov, ou la douce paralysie du monde. Une pièce à la fois drôle, mélancolique et vertigineuse, où le silence parle plus fort que les mots. » Baz'art

• Note d'intention

« Oblomov est de ces personnages qui tirent leur force, non de leur complexité ni d’une singulière évolution de leur caractère confronté aux épreuves, mais au contraire de leur simplicité, de cette sorte d’entêtement qui les fait tout d’un bloc et sans égard pour les jugements d’autrui. Oblomov est, de ce point de vue, à placer aux côtés de l’Idiot de Dostoïevski, de l’Étranger de Camus ou encore de Bartleby de Melville. Porteur d’une seule idée – mais si haute, si puissante qu’elle le dresse face au monde et l’anime généreusement –, Oblomov a cette franchise et cette pureté d’âme qui nous le rendent bouleversant. À quoi bon ? À quoi bon se lever de son lit, se laver, s’habiller ? A quoi bon travailler, aimer, se jeter dans le monde pour n’éprouver que souffrance ou ennui ?… Telle est cette simple idée, si triviale en apparence, que porte Oblomov comme un cri et qui, par un curieux paradoxe, le porte lui et le fait vivre. Que ce personnage puisse, du fond de son lit, exprimer aussi simplement et puissamment la vanité de toute existence, voilà un tour de force qui fait du roman de Gontcharov une œuvre magistrale, qui défie le temps. »

LM Formentin