
L’une des plus « brûlantes » figures romantiques imaginée par Cherubini, interprétée par la soprano Marina Rebeka. Chanté en français, surtitré en français / anglais.
Chanté en français, surtitré en français / anglais.
Si Médée connaît un succès mitigé lors de sa création au Théâtre Feydeau, le 13 mars 1797, la partition reçoit un meilleur accueil en terres germaniques, donnée dès 1800 à Berlin, deux ans plus tard à Vienne puis reprise dans diverses villes durant tout le XIXe siècle (Brahms la considérait comme le « sommet de la musique dramatique »). Inspiré d’Euripide et de Corneille, le livret de François-Benoît Hoffmann se concentre sur le conflit intérieur de l’héroïne.
Le rôle-titre, immortalisé par Maria Callas, exige une soprano à la voix longue et endurante, capable de traduire l’évolution psychologique de cette mère infanticide abandonnée par celui qu’elle aime. Initialement envisagée sous la forme d’une tragédie lyrique destinée à l’Académie royale de musique, Médée – malmenée par la période révolutionnaire – est complètement remise en cause malgré le souhait initial de Cherubini. Celui-ci n’aura de cesse, entre 1802 et sa mort, de tenter de lui donner la plénitude de sa forme rêvée.
En proposant des récitatifs (composés par Alan Curtis), un ballet et une orchestration augmentée à la manière de Gluck, ce concert ramène pour la première fois l’œuvre à son projet d’origine.
Acte I. Une galerie du palais de Créon.
À la veille de son mariage avec Jason, victorieux de la Toison d’or, Dircé s’inquiète de l’union qui se prépare. Jason pourrait-il la quitter, comme il a abandonné la magicienne Médée, pourtant mère de ses deux fils ? Et cette terrible Médée ne médite-t-elle pas quelque vengeance en retour ? L’ensorceleuse bafouée arrive justement pour menacer Créon, le père de Dircé, et supplier Jason de revenir à elle. Devant son refus, elle promet un châtiment terrible.
Acte II. Une aile du palais de Créon qui conduit au temple de Junon.
Médée invoque les Euménides et retarde son départ de Corinthe. Créon accepte de lui laisser un jour supplémentaire pour dire adieux à ses enfants. Médée tente une dernière fois de fléchir Jason. Furieuse du second refus qu’elle essuie, elle annonce à sa confidente Néris qu’elle souhaite offrir comme cadeau de noces à Dircé une robe empoisonnée qui l’embrasera dans d’atroces souffrances.
Acte III. Une montagne garnie de rochers. Un escalier conduit à un temple. De l’autre côté s’élève une aile du palais de Créon.
Au milieu de la nuit traversée d’éclairs, Médée invoque les dieux infernaux. Elle hésite à sacrifier ses propres enfants dont la présence à ses côtés réveille un temps son sentiment maternel. Néris la supplie de les épargner et de se contenter de la mort de Dircé, qu’on entend succomber au poison contenu dans la parure revêtue pour la cérémonie nuptiale. Mais rien n’y fait. Jason arrive trop tard pour sauver ses fils. Médée, entourée des Euménides, se dresse devant lui et brandit le poignard ensanglanté par l’infanticide. Tous sont saisis d’horreur et prennent la fuite tandis que Médée s’envole sur un dragon au milieu des flammes qui dévorent le palais de Créon.
Le Palazzetto Bru Zane – Centre de musique romantique française a pour vocation la redécouverte et le rayonnement international du patrimoine musical français (1780-1920). Il s’intéresse aussi bien à la musique de chambre qu’au répertoire symphonique, sacré et lyrique, sans oublier les genres légers qui caractérisent « l’esprit français » (chanson, opéra-comique, opérette). Installé à Venise dans un palais de 1695 restauré spécifiquement pour l’abriter et inauguré en 2009, ce centre bénéficie du soutien de la Fondation Bru.
Le Palazzetto Bru Zane imagine et conçoit des programmes autour du répertoire romantique français qu’il confie à Bru Zane France.
15, avenue Montaigne 75008 Paris