Marie Tudor

Cristiana Reali interprète le rôle-titre de la pièce de Victor Hugo dans une mise en scène de Philippe Calvario.
Douze acteurs sur scène : dix hommes, deux femmes. Deux femmes vêtues de deuil dans un tombeau, voilà l'amour tel qu'il est décrit par Victor Hugo. Dans cet univers profondément masculin, une Reine se débat, tente de rester debout, luttant pour avoir le droit d'aimer. Avec Cristiana Reali dans une mise en scène de Philippe Calvario.


« Il y a deux manières de passionner la foule au théâtre : par le grand et par le vrai. Le grand prend les masses, le vrai saisit l'individu. Le but du poète dramatique doit donc toujours être le grand comme Corneille ou le vrai comme Molière ; ou mieux encore et c'est ici le plus haut sommet où puisse monter le génie, d'atteindre tout à la fois le vrai et le grand, le grand dans le vrai, le vrai dans le grand comme Shakespeare le fait. Marie Tudor est un effort de plus vers ce but rayonnant. Quelle est en effet la pensée que je tente de réaliser dans Marie Tudor ? Une Reine qui soit femme. Grande comme Reine. Vraie comme Femme. » Victor Hugo, 17 Novembre 1833

Distribution en alternance.

  • L'histoire

La scène se passe à Londres, en 1553. Marie Tudor, reine d’Angleterre, a pour amant l’aventurier Fabiano Fabiani ; il la trompe en secret avec Jane, jeune fille elle-même aimée de l’ouvrier Gilbert, qui l’a recueillie enfant, et qui veut désormais l’épouser. Fabiani est intéressé par la fortune potentielle de Jane : il sait qu’elle est la fille de lord Talbot, pair d’Angleterre exécuté pendant les guerres civiles.

Mais Fabiani, l’étranger, a de nombreux ennemis à la Cour, qui s’attachent à le perdre. Découvrant la trahison de son amant, la Reine soudoie Gilbert pour perdre Fabiani en accusant ce dernier de crime de lèse- majesté : Gilbert simulera un attentat sur la personne de la reine, puis avouera avoir agi sur ordre de Fabiani. Les deux hommes seront donc condamnés à mort. Désespéré par l’infidélité de sa belle, l’ouvrier accepte de mourir ainsi, en échange de la recon - naissance de la noblesse de Jane, noblesse qu’il révèle à la reine en lui produisant les papiers secrets qui attestent sa haute naissance. La reine accepte le contrat. Les deux hommes sont condamnés à mort.

Mais au dernier moment, la reine renonce à sa vengeance, et tente de sauver Fabiani, bien que le peuple réclame sa mort. Jane, bouleversée par le sacrifice de Gilbert, soudoie les gardes pour le sauver. Chacune des deux femmes prie pour la survie de son protégé tandis qu’un seul des deux hommes marche à l’échafaud. Le dénouement final nous apprend bien sûr lequel des deux a pu être sauvé...

  • Note de mise en scène

Marie Tudor , grande fresque historique ? Fresque humaine avant tout. Une écriture feuilletonesque absolument captivante. Un texte rassembleur et baroque où théâtre romantique, épique et lyrique se mêlent constamment jusqu’à l’outrance, jusqu’au saignement. Des styles qui se confrontent sans cesse : un mode d’écriture quasi opératique qui réunirait opéra seria et buffa .

Un texte tout en contre points donc : Hugo parle de pouvoir mêler dans cette pièce « une émeute là et une causerie d’amour ici, mais dans la causerie d’amour il y aurait une leçon pour le peuple et dans l’émeute un cri pour le cœur ». C’est absolument ces confrontations que je vais chercher à faire ressortir du texte : montrer les oppositions des sentiments, oser confronter l’extrême poésie du langage et la profonde cruauté de ce qu’il contient. Oser donc mélanger les styles et par là pouvoir détacher le spectacle d’une époque tout en gardant le style du drame historique. Marie Tudor est une tragédie moderne. Hugo manie parfaitement la forme feuilletonesque pour raconter son histoire.

C’est une grande saga familiale, une sorte de « feu de l’amour » sous acides. Au cœur de ce feuilleton, cette question humaine : comment concilier la raison du cœur et la raison d’état ? Marie est promise au roi d’Espagne, la révolte gronde autour, le peuple crie déjà le nom d’Elisabeth, le danger ne cesse de grandir pour Marie. Elle devient peu à peu ce papillon pris dans les phares d’une voiture, la voiture c’est l’Angleterre toute entière. Marie pourrait aussi bien être une Marylin, une Romy ou une Lady Di.

Ces destins de femmes adulées qui se sont données entièrement à l’amour et à la passion et qui se sont brûlées les ailes. Hugo dévie bien sûr du trajet de la vraie Marie qui était plus solitaire et apparemment moins passionnelle et engagée en amour. Il en fait une réelle héroïne romantique.

Philippe Calvario

Sélection d’avis du public

Marie Tudor Par Anne-Marie G. - 27 juin 2015 à 14h51

super spectacle ! très bonnes actrices, surtout Christiana Reali, très bouleversante !!! les hommes aussi !!! allez voir cette pièce !

Marie Tudor Le 19 avril 2015 à 08h12

Nous avons passé un agréable moment.

Marie Tudor Par Evelyne P. - 30 mars 2015 à 16h05

Excellent spectacle.Très bien joué, beaux costumes. A voir!

Marie Tudor Par Evelyne P. - 28 mars 2015 à 19h38

Excellent spectacle

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Marie Tudor Par Anne-Marie G. (1 avis) - 27 juin 2015 à 14h51

super spectacle ! très bonnes actrices, surtout Christiana Reali, très bouleversante !!! les hommes aussi !!! allez voir cette pièce !

Marie Tudor Le 19 avril 2015 à 08h12

Nous avons passé un agréable moment.

Marie Tudor Par Evelyne P. (2 avis) - 30 mars 2015 à 16h05

Excellent spectacle.Très bien joué, beaux costumes. A voir!

Marie Tudor Par Evelyne P. (2 avis) - 28 mars 2015 à 19h38

Excellent spectacle

Marie Le 22 mars 2015 à 18h42

magnifique Christiana Reali superbe piece mi historique la scene avec la musique anglaise à la guitare avec la danse de la reine est surréaliste, ridicule .Victor Hugo a du se retourner dans sa tombe a part cela tres beau spectacle

Pauvre Victor Par Juste J. (4 avis) - 19 mars 2015 à 00h37

Quel beau texte pourtant et quelle situation pathétique ! Les hommes sont assez convaincants — particulièrement le personnage du Juif qui noue l’intrigue — la reine cependant, jouée si trivialement, ne l'est guère… Évoquant davantage une caricature de "marchande de poissons", se laissant aller à des élisions peu flatteuses ("Je veux pas qu'y meure !"), elle perd toute grandeur et toute noblesse (d'âme et de rang). Le metteur en scène offrait pourtant cette citation: "Quelle est en effet la pensée que je tente de réaliser dans Marie Tudor ? Une Reine qui soit femme. Grande comme Reine. Vraie comme Femme." Victor Hugo, 17 Novembre 1833. Forte était la tentative, bien faible est ici le résultat. Quant à l’idée d'un musicien armé d'une guitare électrique, elle serait plaisante si elle ne servait pas de prétexte à une « danse endiablée » aussi peu féminine qu'incongrue. Pauvre Victor.

Merveilleuse Marie Par NICOLEC (14 avis) - 1er mars 2015 à 10h43

Une pièce sublime, joué de façon naturelle, ce qui n'est pas évident avec le texte romantique de Victor Hugo. Jeunes comédiens plein de fougue et une reine bouleversante, interprétée par une Chistina Realdi qui dévoile des talents de tragédienne inattendue. Un grand moment de théâtre sans prétention (la mise en scène et les décors sont simples et astucieux). Nicole Chaillot

magnifique Le 14 février 2015 à 13h15

Très belle pièce avec une mise en scène simple, un fond musical et des décors qui allaient très bien avec l'ambiance de la pièce. une comédienne formidable pour Marie Tudor : rôle complexe évidemment mais texte très bien nuancé; personnage captivant dans lequel on retrouve les propos de Victor Hugo : "grande comme reine et vraie comme femme" Et puis on n'est jamais déçu à la pépinière opéra : un théâtre petit qui nous permet d'être proche des comédiens et c'est pas très cher !

Informations pratiques

Pépinière Théâtre

7 rue Louis Le Grand 75002 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Opéra
  • Métro : Opéra à 185 m, Pyramides à 342 m
  • Bus : Petits Champs - Danielle Casanova à 99 m, Opéra - 4 Septembre à 116 m, Opéra - Rue de la Paix à 208 m, Opéra à 254 m, Sainte-Anne - Petits Champs à 313 m
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Plan d’accès

Pépinière Théâtre
7 rue Louis Le Grand 75002 Paris
Spectacle terminé depuis le samedi 2 mai 2015

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