Victor Hugo et les préoccupations dramatiques
1811 : Hugo a l’occasion d’assister à plusieurs représentations des Ruines de Babylone, mélodrame de Pixérécourt. Bien que ce ne soit pas là son premier contact avec le théâtre, il est fortement impressionné.
1812 : Le Château du Diable, mélodrame en trois actes est inspiré, dit-on, par le souvenir des Ruines de Babylone. En réalité, il démarque servilement un mélodrame de Loaisnel de Trégoate. Titre, intrigue, fragments entiers de dialogues en sortent tout droit. Souvenir de lecture ou de représentation ? Impossible de trancher. Il n’en est pas de même de l’Enfer sur Terre, comédie en un acte, dont les sources semblent plus nombreuses.
1816 : Du 17 juillet au 14 décembre, Hugo écrit Irtamène , tragédie en cinq actes, où les trois unités sont un peu bousculées. Il met pourtant sa pièce sous la protection de Racine et de Voltaire, « ces demi-dieux du théâtre français ».
1817 : Athélie ou Les Scandinaves, tragédie dont Hugo n’a écrit que deux actes. Les accessoires du cinquième acte projeté étaient une coupe de poison et un drap noir dissimulant un cadavre. Le traître était sous le drap, l’héroïne buvait la coupe et le héros se suicidait sur la scène. Pour le jour de l’an, Hugo offre à sa mère A quelque chose hasard est bon, vaudeville à couplets baptisé opéra-comique. Deux frères se retrouvent grâce à une boîte ornée d’un portrait.
1818 : Inez de Castro, mélodrame en deux actes, avec deux intermèdes.
1819-1821 : Victor Hugo collabore au Conservateur littéraire pour lequel il écrit des comptes-rendus de théâtre. Il imagine pour le dénouement de la Marie Stuart de Lebrun, une scène terrifiante et sublime. Cela ne l’empêche pas de proclamer son attachement aux trois unités qu’il n’a, jusqu’alors, jamais strictement respectées.
1822 : Hugo écrit trois actes d’Amy Robsart, drame d’après Walter Scott, les deux autres actes devant être rédigés par Soumet. Pour des raisons qui restent obscures, chacun reprend sa liberté, et Hugo doit se résigner à n’être pas joué. En décembre, Inez de Castro est acceptée par le Panorama-Dramatique. La pièce ne fut pas jouée. Faut-il incriminer, sans preuves, la censure ?
1825 : En février, Hugo commence un drame sur Corneille. Il en écrit le canevas, prend des notes, et rédige les quatre premières scènes. Certains traits seront repris dans Marion de Lorme.
1826-1827 : Du 6 Août au 25 Octobre 1826, Hugo écrit les quatre premiers actes de Cromwell. Le dernier acte abandonné à plusieurs reprises, dont une fois pour achever Amy Robsart, est terminé en septembre 1827.
1828 : Unique représentation d’Amy Robsart, à l’Odéon, le 13 février. La pièce est attribuée à Paul Foucher, beau-frère de Hugo.
1829 : Du 1e au 30 juin, Hugo écrit Marion de Lorme. Reçue en juillet par la Comédie-Française, cette pièce sera refusée en août par la censure. Le 29 du même mois, il commence Hernani qui sera achevé le 24 septembre. Le 5 octobre, la pièce est acceptée par la Comédie-Française. Une fois encore, les censeurs interviennent, mais adoptent une tactique différente, celle du harcèlement. C’est peut-être après Hernani que Hugo dresse une liste de ses projets dramatiques : douze titres dont aucun ne correspond aux pièces qu’il écrira effectivement. Un seul aboutira à un début de réalisation : Le masque de fer, qui, en 1839, deviendra Les Jumeaux. Ce drame en vers ne sera pas achevé.
1830 : 25 février, première d’Hernani. Il y a dans l’année 39 représentations.
1831 : 11 Août Marion de Lorme à la Porte Saint-Martin, 24 fois d’affilée.
1832 : Première scène d’un drame jamais écrit, Un Lâche. Du 3 au 23 Juin, Hugo écrit Le Roi s’amuse, en vers, puis du 9 au 20 juillet, Lucrèce Borgia, en prose. En août, il songe à une comédie sur Scarron. Le 22 Novembre, Le Roi s’amuse est joué à la Comédie-Française, dans de vieux décors, à l’exception d’une toile de fond de Cicéri. La pièce est, dès le lendemain suspendue puis interdite. On plaide le 19 décembre devant le tribunal de commerce qui donne gain de cause au gouvernement en se déclarant incompétent.
1833 : 2 février. Première de Lucrèce Borgia. Du 8 août au 1er septembre, Hugo écrit Marie Tudor qui sera représentée le 6 novembre à la Porte Saint-Martin.
1835 : Du 2 au 19 février, Hugo écrit Angelo, qui est joué le 28 avril à la Comédie-Française. La pièce a 30 représentations.
1836 : Le 14 novembre a lieu, à l’Opéra, la première de La Esmeralda, opéra en quatre actes de Louise Bertin, paroles de Victor Hugo. Celui-ci aurait travaillé au livret, à ses moments perdus, depuis 1832. On reprend Angelo, la pièce restera au répertoire en 1837 et 1838 pour 62 représentations.
1838 : Hugo écrit pour le théâtre de la Renaissance Ruy Blas. La pièce terminée en un mois est jouée pour la première fois le 8 novembre (49 représentations).
1839 : Hugo commence Les Jumeaux. Le manuscrit conservé s’arrête à la scène IV de l’acte III sur un grand monologue de Mazarin qui se termine par les mots « Plus d’écueil ! plus d’obstacles ! ». On joue Ruy Blas 48 fois à la Renaissance.
1842 : Du 10 Septembre au 19 Octobre, Hugo écrit Les Burgraves.
1843 : Le 7 Mars, première des Burgraves pour 33 représentations.
1844 : Reprise à l’Odéon de Marie Tudor pour 20 représentations.
1850 : On joue 20 fois Angelo à la Comédie-Française.
1854 : En mai, Hugo écrit La forêt mouillée, pièce de « fantaisie sérieuse ».
1865 : La Grand-mère, pièce en un acte.
1866 : Le 5 février, Hugo commence Mille francs de Récompense. La pièce en cinq actes est achevée le 15 avril. Du 7 au 16 mai, il écrit L’Intervention, comédie en un acte.
1867 : Du 18 janvier au 27 avril, il écrit Mangeront-ils ?. On reprend Hernani à la Comédie-Française, le 20 Juin. C’est peut-être à cause de ce succès considérable que le gouvernement impérial interdit en décembre que l’on joue Ruy Blas à l’Odéon.
1869 : Après avoir terminé Margarita qu’il avait commencé longtemps auparavant et interrompu à diverses reprises, Hugo rédige coup sur coup, du 21 Janvier au 24 février, L’Epée, puis du 4 mars au 3 avril, Esca. Le 1er Mai, il commence Torquemada qu’il a en tête depuis 1859. Il le termine le 4 juillet. Après de nombreuses hésitations, Hugo décide de ne pas courir l’aventure de la représentation. Il dresse une liste de projets de publications comprenant outre des pièces déjà écrites : Peut-être un frère de Gavroche, Madame Louis XIV et Le Diable en cinq actes. Des fragments de cette dernière pièce, négatif bouffon de la Fin de Satan, ont été retrouvés. Hugo écrit également, en juillet, Welf, castellan d’Osbor.
1870 : On reprend à la Porte Saint-Martin Lucrèce Borgia.
1871 : Le général de Ladmirault, gouverneur militaire de Paris, interdit Le Roi s’amuse.
1872 : Reprise à l’Odéon de Ruy Blas avec Sarah Bernhardt.
1873 : Hugo écrit une saynète Sur la lisière d’un bois.
On reprend à la Porte Saint-Martin, Marie Tudor.
1872 : Reprise de Ruy Blas à la Comédie-Française avec Mounet-Sully, Coquelin et Sarah Bernhardt.
1885 : Mort de Hugo le 22 Mai.
Théâtre de l'Atelier, Paris
Fabrice Luchini, récitant extraordinaire, lit des textes et poèmes de Victor Hugo.
Gaîté Montparnasse, Paris
Venez redécouvrir sur scène cette adaptation du fabuleux roman de Victor Hugo Notre Dame de Paris. Une formidable histoire d’amour, d’aventure et d’amitié. A partir de 4 ans.
Gaîté Montparnasse, Paris
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Théâtre du Châtelet, Paris
Comédie musicale de tous les records, Les Misérables doit son succès à l’universalité de son histoire, qui a su toucher plus de 130 millions de spectateurs à travers le monde. Nouvelle production en français.
Lucernaire, Paris
Prodigieux chef-d’œuvre de Victor Hugo, ce seul en scène est le récit éblouissant d’un homme poussé au-delà de ses limites. Une plongée vertigineuse au coeur de la nature humaine et des mystères du monde. A partir de 10 ans.
Studio Hébertot, Paris
Simon Renard, chargé d’organiser le mariage politique de l’Angleterre et de l’Espagne, va utiliser l’amour passionné d’un homme du peuple et la jalousie maladive d’une reine pour tendre un piège au favori dont le sacrifice est exigé par la raison d’Etat. LE drame passionnel de Victor Hugo.
Marigny, Paris
Un chef-d'œuvre intemporel de Victor Hugo servi par une distribution d’exception à la tête de laquelle nous retrouvons Kad Merad et Jacques Weber. Une fresque historique, du grand spectacle à ne manquer sous aucun prétexte !
Cartoucherie - Théâtre de l'Epée de Bois, Paris
Don Salluste, ministre du roi d’Espagne, vient de tomber en disgrâce et d’être exilé par ordre de la reine. Il jure de se venger. Salluste se sert de Ruy Blas, son laquais, il lui fait quitter sa livrée, le revêt du costume de grand d’Espagne et l’introduit auprès des seigneurs de la cour, un seul ordre : plaire à la reine et s’en faire aimer.
Bouffes du Nord, Paris
L’histoire d’Esmeralda est connue. L’histoire de Louise Bertin, compositrice, qui s’empare de cette figure avec son allié Victor Hugo, l’est moins. Le sort de La Esmeralda est d’ailleurs emblématique de ces œuvres sur lesquelles leur époque, et les suivantes, ne pouvaient poser un regard dénué de préjugés.
Cartoucherie - Théâtre de l'Epée de Bois, Paris
C'est l'histoire de la rencontre, pleine de douceur et d'humanité, entre Cosette et son père de substitution, Jean Valjean. L’histoire de la résistance contre la pauvreté et la violence, de deux vies qui basculent. Les épreuves sont nombreuses mais la tendresse et l'amour peuvent soulever des montagnes. À partir de 6 ans.
Marigny, Paris
André Dussollier a conçu cette pièce pour partager des extraits de la littérature, de toutes les époques et de tous les genres. En les révélant hors de la place qu’ils occupent habituellement, il fait revivre ces trésors sur scène. On ne rate pas ce rendez-vous.
Comédie Nation, Paris
Les femmes de pouvoir ont été jugées pour leurs décisions trop dures ou trop laxistes. Une pièce plus humaniste que féministe. Pour respecter l’Homme.
Gaîté Montparnasse, Paris
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A la Folie Théâtre, Paris
Voyez-la, cette condamnée à mort qui oscille entre réalité et folie. Son exécution est inévitable. Le chemin à parcourir pour y accéder, infernal.