Mademoiselle Molière

du 25 janvier au 25 mai 2019
1h20

Mademoiselle Molière

En 1661, Molière délaisse Madeleine Béjart pour sa fille Armande, de 20 ans sa cadette. La nouvelle pièce historique de Gérard Savoisien à découvrir. Nommée aux Molières 2019.

Quoi de plus hasardeux que la rencontre de Jean-Baptiste Poquelin et de Madeleine Béjart ? Pourtant leur union va durer vingt ans, soudée par leur passion commune : le théâtre. En 1661, avec le succès des Précieuses ridicules, Poquelin devient Molière. La même année, il décide d’épouser la fille de Madeleine, Armande, de vingt ans sa cadette.

Molière 2019 de la Comédienne dans un spectacle de Théâtre privé (Anne Bouvier).

  • « Aimer la mère ou épouser la fille »

Quoi de plus hasardeux que la rencontre de Jean-Baptiste Poquelin et de Madeleine Béjart ? Pourtant leur union va durer vingt ans, soudée par leur passion commune : le théâtre. En 1661, avec le succès des Précieuses ridicules, Poquelin devient Molière. La même année, il décide d’épouser la fille de Madeleine, Armande, de vingt ans sa cadette.

Mariage d’amour ou mariage d’intérêt ? Comment Molière l’apprend-il à sa compagne ? Comment réagit-elle ? Au XVIIème siècle, l’évènement est considérable. Dès lors, la moquerie scelle son avenir. Ce couple (avec Anne Bouvier, Molière de la comédienne dans un second rôle) devenu classique et si moderne en son temps, où le génie et le talent se sont mêlés, est à jamais dans la mémoire du théâtre.

  • La presse

« Deux très beau comédiens dont la mise en scène orchestre le duo avec goût et talent. » Théâtral magazine

« Un des beaux moments de cette rentrée (…) Anne Bouvier est remarquable, lumineuse, moderne. » L'Humanité

« Belle promenade dans le temps et l’éternité du couple. » Télérama

« Anne Bouvier merveille d’émotion » Hier au théâtre

  • Notes d’intention

« Dans Mademoiselle Molière, Gérard Savoisien nous propose de partager l’intimité d’un couple. Un couple en crise. Un couple qui s’aime, mais qui se déchire. Pas n’importe quel couple, puisqu’il s’agit de Molière et de Madeleine Béjart. Molière est en pleine ascension, et son talent est reconnu par Louis XIV. Il est couronné par le succès. Madeleine a toujours oeuvré pour lui, à ses côtés, sans jamais faillir, dans les moments difficiles comme dans la joie. Quand la pièce commence, c’est le début de la fin entre eux : Molière est en train de tomber secrètement amoureux de la fille de Madeleine, Armande. Ce sera son amour le plus douloureux, le plus intangible. Il donnera naissance aux chefs-d’oeuvre que sont L’école des femmes et Le Misanthrope.

Madeleine sent que le vent tourne. Elle renifle un changement important, elle a peur, elle dissimule ses souffrances et tente de sauver leur mariage. A travers cette écriture savoureuse, cinglante et précise, l’auteur nous offre bien plus qu’une pièce historique de plus. Il ne s’agit pas ici de renseigner le public sur des anecdotes de la vie quotidienne d’un couple célèbre du XVII ème siècle. Il va plus loin, il entre dans les tréfonds de ce qui caractérise une rupture entre deux êtres voués à un grand destin. Si le sujet n’obligeait pas la langue à ses parer des nuances du XVIIème, on pourrait voir là une pièce de Pinter. Et la modernité intemporelle du sujet est saisissante. Un homme qui tombe amoureux d’une femme plus jeune que son épouse, cela arrive tous les jours, et c’est déchirant. Mais cet homme, ce génie du théâtre français, tombe amoureux ici de la fille de sa femme. La violence de la situation parle d’elle-même, et nous redécouvrons notre grand auteur et comédien si aimé sous un autre jour. Nous rentrons par la serrure pour entendre le déchirement de ces deux êtres, Molière et Madeleine Béjart, qui s’aiment encore, mais qui sont précipités dans un gouffre terrible dont personne ne sort indemne.

L’alchimie entre les deux comédiens, Anne Bouvier et Christophe de Mareuil, m’a paru évidente d’entrée de jeu. Il ne s’agit pas de composer des personnages historiques, mais d’incarner de façon naturelle et réaliste deux êtres qui s’aiment, qui s’aimaient, qui ne s’aimeront plus. La réalité d’un couple. Comme l’indiquait Molière lui-même à ses comédiens : « Dites le texte, je vous prie, le plus naturellement du monde. » J’aime suivre son conseil.

Bien entendu, j’ai souhaité conserver l’atmosphère de l’époque, à travers les costumes et les éléments de décor. Une actualisation quelconque m’aurait semblé ici inutile. D’ailleurs elles me semblent inutiles la plupart du temps. Je préfère que le public s’évade, puisse savourer les nuances de cette grande époque, tout en s’identifiant pleinement à ce couple. Comme il s’agit d’une pièce intimiste, j’ai proposé, avec l’accord de l’auteur, d’ajouter au spectacle trois extraits de pièces de Molière : L’école des Maris, Les Fâcheux, et Le dépit amoureux. Il m’a semblé indispensable de briser de temps en temps l’intimité du couple, afin de voir à l’oeuvre sur scène ces deux comédiens. Le théâtre était leur vie, ils étaient ensemble à la fois sur scène et au lit. Je tenais à ajouter ces parenthèses pour que le public puisse prendre plaisir à les voir à pied d’oeuvre dans la pratique de leur art.

L’Amour et le Théâtre, telle était la vie de Molière. Quand il souffrait en amour, il le racontait dans ses pièces. Mademoiselle Molière, Armande Béjart, offrira à Molière le prix de son plus grand génie  : la souffrance absolue. Cette souffrance sans laquelle, peut être, il n’est point de dépassement de soi même dans les choses de l’art.» Arnaud Denis, metteur en scène

«  Quoi de plus hasardeux que la rencontre de Jean-Baptiste Poquelin et de Madeleine Béjart  ? L’un est le fils de bourgeois parisien, l’autre une comédienne excommuniée qui avec son frère parcourt les routes de France.

Pourtant leur union va durer près de vingt ans. Jean-Baptiste va être long à accoucher de Molière, et c’est dans les années 1661 - après L’Etourdi et Les précieuses ridicules - qu’il se fait remarquer auprès du roi Louis XIV avec Les fâcheux. Mais c’est aussi cette année-là, celle de ses trente-neuf ans, qu’il va décider d’épouser la fille même de Madeleine, Armande, de vingt ans plus jeune que lui, et le mariage aura lieu en janvier 1662. Mariage d’amour ou mariage d’intérêt ? Difficile d’en connaître la raison exacte.

L’évènement est considérable. Par ce mariage, le grand auteur donne facilement prise aux quolibets et aux médisances, certains bas esprits allant jusqu’à prétendre qu’il épouse sa propre fille. Dès lors, la moquerie et le cocuage scellent son avenir. Pourquoi les avoir provoqués  ? Certes, de L’Ecole des femmes au Misanthrope, il va en tirer des accents déchirants, mais l’homme privé aura payé un lourd tribut à l’homme public.

Sa faiblesse nous le rend davantage humain et la figure de Madeleine, égérie du premier jour, plus attachante. A une époque où se côtoient Boileau, La Fontaine, Corneille, où la seconde partie du XVIIème siècle devient une fulgurante éclosion de tous les arts, je me suis surpris à décerner à ce couple la palme de l’union libre heureuse et malheureuse. Ce couple devenu classique et si moderne en son temps, où le génie et le talent se sont mêlés, est à jamais dans la mémoire du théâtre. » Gérard Savoisien, auteur

 

Sélection d’avis du public

Quel duo ! Par FRANCOISD - 15 mai 2019 à 16h28

Belle idée que ce sujet. Réalisation intimiste, deux acteurs superbes. Le lendemain du jour où Anne Bouvier avait reçu le Molière de la meilleure actrice ! Très émouvant. Bravo encore

Mademoiselle Molière Par Anne-Marie Y. - 7 mai 2019 à 11h55

Magnifique interprétation;Costumes d'époque;Belle langue.

mademoiselle molière Par Francois L. - 15 avril 2019 à 12h11

Une découverte, un texte brillant, profond et enjoué à la fois, un Molière d'une présence extraordinaire, un homme avec son génie et aussi la courte vue très masculine. Mais la grande nouvelle pour le béotien que je suis c'est la découverte d'Anne Bouvier, une très grande comédienne, les mots me manquent, de ces comédiens qui se font une place en nous, qui accompagnent notre vie en donnant un visage et une voix à notre intime. Un énorme merci Madame, et nous espérons, à bientôt.

Par Marie-sophie D. - 22 mars 2019 à 10h16

Très bons acteurs qui savent faire partager leurs émotions

Synthèse des avis du public

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Quel duo ! Par FRANCOISD (7 avis) - 15 mai 2019 à 16h28

Belle idée que ce sujet. Réalisation intimiste, deux acteurs superbes. Le lendemain du jour où Anne Bouvier avait reçu le Molière de la meilleure actrice ! Très émouvant. Bravo encore

Mademoiselle Molière Par Anne-Marie Y. (1 avis) - 7 mai 2019 à 11h55

Magnifique interprétation;Costumes d'époque;Belle langue.

mademoiselle molière Par Francois L. (1 avis) - 15 avril 2019 à 12h11

Une découverte, un texte brillant, profond et enjoué à la fois, un Molière d'une présence extraordinaire, un homme avec son génie et aussi la courte vue très masculine. Mais la grande nouvelle pour le béotien que je suis c'est la découverte d'Anne Bouvier, une très grande comédienne, les mots me manquent, de ces comédiens qui se font une place en nous, qui accompagnent notre vie en donnant un visage et une voix à notre intime. Un énorme merci Madame, et nous espérons, à bientôt.

Par Marie-sophie D. (2 avis) - 22 mars 2019 à 10h16

Très bons acteurs qui savent faire partager leurs émotions

Par ZABALETA E. (1 avis) - 18 mars 2019 à 10h09

l'actrice est vraiment superbe avec une diction marveilleuse qui transmet toutes les émotions. Merci beaucoup!

Ennuyeux et décevant Par Virginie D. (6 avis) - 5 mars 2019 à 12h34

Outre la platitude de l’histoire, nous ne comprenons guère ce soudain amour de Molière pour la fille de sa compagne, que l’on ne voit d’ailleurs jamais, et c’est bien dommage, autrement que personnifiée par un mannequin vêtu d’une très belle robe. Cela aurait pimenté la pièce, qui dure 1H20 et le temps nous a semblé bien long. Ici, nulle intrigue, nul rebondissement, nul suspense, nulle finesse. Des cris, des larmes, du mauvais vin pour une pièce qui ne fait pas honneur au génie inventif de Molière.

Par Colette B. (1 avis) - 4 mars 2019 à 09h23

Très bonne i interprétation. J'ai apprécié. CB

Par Malgorzata J. (6 avis) - 18 février 2019 à 23h36

Malgré quelques longueurs, pièce bien joué et thème intéressant.

intéressant Par Alain L. (1 avis) - 26 janvier 2019 à 16h54

quelques trouvailles, une excellente actrice une bonne soirée

Excellent Par Irene M. (2 avis) - 11 octobre 2018 à 09h46

Excellente prestation des comédiens. Très bonne pièce où histoire dans l'Histoire, humour et émotions se rejoignent. Ne manquez pas.

Avis Melle Molière Par Louis L. (1 avis) - 26 septembre 2018 à 08h31

Tres bon spectacle que je recommande

Par EWA G. (42 avis) - 21 septembre 2018 à 23h49

Un grand moment du théâtre. Deux magnifiques interprétations. Un mélange savant et savoureux des extraits de pièces de Molière où prend l'origine un très beau texte, dont l'universalité assure sa modernité, sur les splendeurs et les misères de l'amour.

Intelligent et sensible Par Brigitte A. (5 avis) - 5 septembre 2018 à 11h29

Acteurs parfaitement investis dans leur personnage , texte réutilisant intelligemment des extraits de pièces de Molière, mise en scène intéressante, jouant sur "l'endroit" (loges,d'abord,puis espace privé) et l'"envers" (la scène vue par l'acteur,de dos). Parfaitement clair,malgré ce double point de vue. Une autre réussite d' Arnaud Denis qui aime aussi soigner décor et costumes.

Informations pratiques

Théâtre Rive Gauche

6, rue de la Gaîté 75014 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Montparnasse Salle climatisée
  • Métro : Edgar Quinet à 63 m, Montparnasse Bienvenüe à 271 m
  • Bus : Gare Montparnasse à 201 m, Montparnasse à 312 m, Vavin à 348 m
Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès

Théâtre Rive Gauche
6, rue de la Gaîté 75014 Paris
Spectacle terminé depuis le samedi 25 mai 2019

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