Mademoiselle Else

Paris 6e
du 26 juin au 22 septembre 2013
1h30

Mademoiselle Else

Else, 19 ans, jeune fille tourmentée mais à l’humour ravageur, se trouve confrontée à une proposition qui déclenche en elle un violent conflit, entre révolte et fascination, ivresse de vie et pulsion de mort. Une étude psychologique étonnamment féministe d'Arthur Schnitzler, interprétée par trois formidables comédiennes.
  • Un monologue intérieur à l'aube du XXème siècle

Else, 19 ans, jeune fille de la grande bourgeoisie viennoise, est en villégiature dans un palace italien. Elle observe et décrit avec un humour ravageur la société corrompue qui l'entoure. Une lettre lui apprend que son père, gravement compromis par des malversations financières, ne peut être sauvé du déshonneur que si elle parvient à obtenir d'un riche marchand d'art, une somme importante d'argent. Celui-ci accepte, mais lui pose une condition qui agit comme un révélateur et déclenche chez elle un violent conflit, entre révolte et fascination. Conflit qu'elle n'arrive pas à résoudre : dans un emballement vertigineux vers l'hystérie, elle commet un acte final spectaculaire.

Mademoiselle Else raconte l'éveil à la sexualité d'une jeune fille, son ivresse de vie, ses pulsions de mort. C’est une analyse psychologique passionnante par un auteur déjà féministe à l'aube du XXème siècle.

Sur scène, Else est unique et multiple à la fois. Trois comédiennes toujours ensemble incarnent une même Else unique et démultipliée qui dialogue constamment avec elle-même. Pour se construire. Ou se détruire.

Publiée en 1924, cette œuvre célèbre de l'écrivain viennois Schnitzler, ce monologue intérieur, demeure l'un des plus beaux exercices de style de la littérature contemporaine.

  • Note d'intention

« Ce qui illumine l’œuvre de Schnitzler, c’est l’humour ravageur de Mademoiselle Else. Le regard féroce et drôle qu’elle porte sur son entourage. Elle en débusque les hypocrisies alors même qu’elle en est la victime. Depuis le début, si ludique, où elle décrit avec brio le public de sa villégiature italienne, jusqu’à sa mort supposée (l’ambiguïté demeurera), elle ne se départit pas de cette vitalité fondamentale en lutte perpétuelle avec ses pulsions de mort. C’est cette contradiction permanente qui va la mener vers la folie.

Et c’est cette contradiction que je veux porter à la scène. Elle est le ferment du spectacle. Contradiction entre un corps enfermé et un corps nu, entre l’ignorance pure et les désirs troubles, entre la lumière d’une jeunesse rayonnante et les ombres d’un emballement vertigineux vers l’hystérie.

Mademoiselle Else est un monologue qui est en fait un dialogue . Else dialogue avec tous ceux qu’elle rencontre et qu’elle convoque. Elle les recrée, elle les joue, elle en commente les actions. Je veux donner un plein espace à ce jeu, qui est son théâtre. Et surtout donner tout son prix au dialogue qu’elle entretient avec elle-même ; avec une autre part d’elle-même, voire plusieurs. En se fragmentant, elle se construit. Ou se détruit. Ultime contradiction. Il y a dans son suicide un geste brusque de libération.

Cette Else-là doit donc se raconter à plusieurs voix. Trois comédiennes s’imposent : trois jeunes femmes que je connais bien. Elles se sont découvertes dans mon cours et chacune en regardant l’autre peut y voir son propre reflet, comme Else dans son miroir se voit une et plusieurs. Nous utilisons ce passé commun et ces liens pour construire le socle de cette Else multiple et unique, dont elles ont la fraîcheur et la vivacité, le rayonnement et la gaîté, la sensualité, qualités indispensables pour donner à la fin toute sa cruauté. J’ai aussi voulu les réunir dans un projet qui interroge leur appréhension de la féminité dans tout ce qu’elle a d’intime et de singulier.

Je voudrais laiss r entendre, par une touche infime, qu’Else est juive. Ce n’est jamais explicité par l’auteur. Seules quelques phrases : « personne ne soupçonne rien ...en plus je suis blonde...qu’on s’en rende compte, d’ailleurs, je ne renie pas mes origines » peuvent le suggérer. Être juive dans la bonne société viennoise du début du 20 ème siècle est une difficulté de vivre supplémentaire.

Nous avons travaillé la partition librement, toujours à partir du plateau , nous avons resserré la dramaturgie déjà si présente pour intensifier le mouvement de chute libre vers sa mort supposée. Les coupes que nous avons choisies de faire dans le texte ont eu le souci constant de conserver la saveur et la justesse des répétitions de la pensée, de son dédale infini, des confusions bavardes et irrationnelles des sentiments. »

Francine Walter

  • La presse

« La parole circule de manière fluide, vivante, juste. Le spectacle est sans cesse captivant. Une réussite ! » Sylviane Bernard-Gresh, Télérama sortir

« Francine Walter donne à ses trois jeune actrices, Sophie Bricaire, Pauline Gardes et Pauline Vaubaillon, talentueuses et pleines d'allant, l'occasion de se mettre en avant dans une belle mécanique » Philippe Person, Froggydelight.com, juin 2013

Sélection d’avis du public

Mademoiselle Else Le 30 juin 2013 à 17h06

Mes raisons d'aller voir Mademoiselle Else : La beauté des comédiennes La chaleur des lumières La sobriété élégante du décor L'émotion d'une histoire à la fois triste et gaie, humoristique et touchante Le jeu des actrices, fluide, intelligent, qui jouent tous les personnages et cette Else démultipliée, faisant ressortir toutes les faces du personnage. Bravo aux actrices, au metteur en scène, au décorateur, au créateur de lumières N'hésitez pas, et puis le Lucernaire... c'est magique J'ajoute : cela se joue tout l'été... si vous êtes en vacances à Paris, si vous pestez contre les théâtres fermés... Le Lucernaire est ouvert !

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Mademoiselle Else Le 30 juin 2013 à 17h06

Mes raisons d'aller voir Mademoiselle Else : La beauté des comédiennes La chaleur des lumières La sobriété élégante du décor L'émotion d'une histoire à la fois triste et gaie, humoristique et touchante Le jeu des actrices, fluide, intelligent, qui jouent tous les personnages et cette Else démultipliée, faisant ressortir toutes les faces du personnage. Bravo aux actrices, au metteur en scène, au décorateur, au créateur de lumières N'hésitez pas, et puis le Lucernaire... c'est magique J'ajoute : cela se joue tout l'été... si vous êtes en vacances à Paris, si vous pestez contre les théâtres fermés... Le Lucernaire est ouvert !

Informations pratiques

Lucernaire

53, rue Notre Dame des Champs 75006 Paris

Bar Librairie/boutique Montparnasse Restaurant Salle climatisée
  • Métro : Notre-Dame des Champs à 166 m, Vavin à 234 m
  • Bus : Bréa - Notre-Dame-des-Champs à 41 m, Notre-Dame-des-Champs à 129 m, Guynemer - Vavin à 161 m, Vavin à 235 m, Rennes - Saint-Placide à 393 m
Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès

Lucernaire
53, rue Notre Dame des Champs 75006 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 22 septembre 2013

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