Les mains sales

du 7 au 30 mai 2009
2h30

Les mains sales

Sur la trame tendue d’un film noir, Jean-Paul Sartre organise un combat entre la raison et le sentiment, l’innocence et le cynisme, bondissant du drame à la comédie pour finir sur un coup de théâtre… La mise en scène de Guy-Pierre Couleau séduit par son efficace sobriété, retrouvant un lustre quasi juvénile grâce à la prestation de Nils Öhlund et Anne Le Guernec, épatants dans les rôles de Hugo et Jessica, jeune couple bourgeois en quête de destin.

Les mains sales
Sartre et Camus

Jean Paul Sartre et Albert Camus
La presse

  • Les mains sales

Libéré pour bonne conduite, Hugo vient de sortir de prison. Quel fut son crime ? Quels étaient ses motifs ? Un long flash back va faire une partie de la lumière sur ces événements. Mais restent des zones d’ombre : pourquoi s’engage-t-on en politique ? Doit-on obéir à tous les ordres ? Faut-il privilégier le pragmatisme plutôt que l’idéal ? “Le théâtre n’est fait ni pour la démonstration ni pour les solutions, il se nourrit de questions et de problèmes”, estimait Sartre. Sur la trame tendue d’un film noir, il organise un combat entre la raison et le sentiment, l’innocence et le cynisme, bondissant du drame à la comédie pour finir sur un coup de théâtre…

  • Sartre et Camus

Pourrait-on imaginer une telle chose aujourd’hui ? Au cours de l’année 1947, deux intellectuels de premier plan confrontent leur vision du monde par pièces de théâtre interposées. Acte pour acte, réplique pour réplique. Pièces jumelles et dissemblables, Les Mains sales et Les Justes s’éclairent et se répondent. Avec ferveur ou avec ironie, sous la forme d’une tragédie classique ou façon thriller, Albert Camus et Jean-Paul Sartre examinent les combats et les ambiguïtés de l’engagement, de l’assassinat politique, du sacrifice. Un dialogue passionné et passionnant, qui reprend aujourd’hui à l’Athénée…

Il y a deux ans, Guy-Pierre Couleau avait monté Les Justes à l’Athénée. En 2009, il présente à nouveau ce spectacle, et lui associe son pendant sartrien, Les Mains sales : “L’accueil et la réception du public partout où nous avons joué m’ont confirmé dans l’idée que ce théâtre éminemment politique était attendu par beaucoup des spectateurs. Et j’ai pensé proposer aux acteurs qui étaient de l’aventure des Justes de repartir avec Sartre et ses Mains sales à la rencontre du public.

Imaginer ce travail d’une équipe sur trois saisons est ma réponse à un discours qui prétendrait nous faire croire que le théâtre est moribond, que les acteurs ne prennent plus le centre de la scène, que le théâtre est au bout de son chemin et que le public déserte les salles dès lors que le texte offre du sens. Je crois au contraire que l’engagement dans l’art est une voie salutaire parce qu’il est un chemin pour l’artiste comme pour le spectateur, un “agent de fraternité” disait Firmin Gémier.”

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  • Jean Paul Sartre et Albert Camus

Tout les opposait : l’un, Jean-Paul Sartre, bourgeois parisien, est issu d’une lignée d’intellectuels ; fils de polytechnicien, il fait ses études à l’École normale supérieure. L’autre, Albert Camus, a grandi en Algérie, fils d’un ouvrier agricole et d’une femme de ménage analphabète. Les deux hommes se fréquentèrent d’abord par l’intermédiaire de leurs écrits, se vouant une admiration réciproque. C’est en pleine guerre et au théâtre qu’ils se rencontrent, après une représentation des Mouches à Paris, en 1943.

Ce sera le début d’une amitié fertile en débats et en divergences, une association qui occupera le devant de la scène intellectuelle jusqu’en 1952. La sortie de L’Homme révolté de Camus, qui dénonce les camps staliniens, provoquera la rupture entre le philosophe existentialiste et l’écrivain engagé. “Nous étions brouillés, lui et moi : une brouille n’est rien, tout juste une autre manière de vivre ensemble”, écrira Sartre après la mort brutale de Camus, dans un accident de voiture, en 1960.

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  • La presse

 " La pièce de Sartre retrouve sa modernité, dans une mise en scène sobre et énergique. [...] Les comédiens habitent avec une belle énergie ce thriller révolutionnaire " , P. Chevilley, Les Echos, 14 mai 2009

 " D'une part les acteurs sont justes. D'autre part Sartre sait divertir dans la noirceur des temps. [...] la vraie bombe de la soirée est Jessica, femme-enfant d'Hugo et quasi-soeur, pomme de discorde par qui le drame se noue dans l'absurde. Anne Le Guernec, qui l'interprète, est idéale de naturel et d'ingénuité travaillée par l'instinct. "  P. Lançon, Libération, 20 mai 2009

 " Le metteur en scène excellent [...] magnifique affrontement de Nils Ölhund et de Gauthier Baillot. " , A. Héliot, Figaroscope, 20 mai 2009

 " Guy-Pierre Couleau revient sur un théâtre qui interroge le rôle de l'intellectuel et de ses rapports avec l'action et la Révolution. " , Télérama Sortir, 29 avril 2009

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Sélection d’avis du public

Les mains sales Le 9 décembre 2009 à 14h27

Vu à la Comédie de Picardie à Amiens. On pouvait craindre que le texte ait vieilli. grâce à un petit élégage de redondances, le texte a consevé toute son actualité sur la problématique de la violence révolutionnaire.

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Les mains sales Le 9 décembre 2009 à 14h27

Vu à la Comédie de Picardie à Amiens. On pouvait craindre que le texte ait vieilli. grâce à un petit élégage de redondances, le texte a consevé toute son actualité sur la problématique de la violence révolutionnaire.

Informations pratiques

Athénée Théâtre Louis-Jouvet

Square de l'Opéra-Louis Jouvet, 7 rue Boudreau 75009 Paris

À l'italienne Accès handicapé (sous conditions) Bar Madeleine Opéra Vestiaire
  • Métro : Opéra à 162 m, Havre-Caumartin à 189 m, Madeleine à 298 m, Saint-Lazare à 398 m
  • RER : Auber à 40 m, Haussmann Saint-Lazare à 314 m
  • Bus : Auber à 24 m, Opéra à 105 m, Havre - Haussmann à 167 m, Capucines - Caumartin à 217 m, Gare Saint-Lazare - Havre à 301 m, Pasquier - Anjou à 360 m, Madeleine à 394 m
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Plan d’accès

Athénée Théâtre Louis-Jouvet
Square de l'Opéra-Louis Jouvet, 7 rue Boudreau 75009 Paris
Spectacle terminé depuis le samedi 30 mai 2009

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