Les larmes amères de Petra Von Kant

du 22 mai au 9 juin 2012
1h40

Les larmes amères de Petra Von Kant

Une incandescente histoire d’amour entre Petra, créatrice de mode réputée, et Karin, jeune mannequin, dans une ambiance pop-trash des années 1980 mise en scène par Philippe Calvario. Avec Maruschka Detmers, bouleversante.
  • La dévastation amoureuse

De Rainer Werner Fassbinder, on commence toujours par dire ceci : une quarantaine de films et de téléfilms tournés en moins de treize ans, une vie d’excès, d’abus, et une mort en forme de crash à l’âge de 37 ans. Trop de talent tue parfois le talent : l’audace, la singularité et l’appétit frénétique du cinéaste continuent d’éclipser l’homme de théâtre et le dramaturge, auteur d’une vingtaine de textes, dont des adaptations de Goldoni, Goethe, Sophocle ou Jarry. C’est pour l’une de ses interprètes fétiches, Margit Cartensen, qu’il écrivit en 1971 Les Larmes amères de Petra von Kant.

Dans cette descente aux enfers d’une élégante créatrice de mode, la crudité du ton coexiste avec l’observation subtile et caustique des tourments de la passion, des ambiguïtés du succès, de la servitude choisie ou subie. Après avoir quitté son mari, Petra vit entourée d’une communauté de femmes qu’elle domine : sa meilleure amie, sa factotum souffre-douleur, sa mère, sa fille… Jusqu’au jour où elle se pique d’une jeune beauté nommée Karine comme on se pique d’une drogue dure.

Pourtant, comme le souligne le metteur en scène Philippe Calvario, il ne s’agit pas d’une pièce sur l’homosexualité féminine. Vulgaire, cruelle tant par bêtise que par inadvertance, la Karine de Petra est un peu l’Odette de Swann, un objet secondaire aux passions qu’il inspire.

“La manière dont Fassbinder raconte l’enfermement, la folie à laquelle conduit une dévastation amoureuse peut parler à tout un chacun”, note Philippe Calvario, qui a voulu inscrire cette femme au bord (et au-delà !) de la crise de nerfs dans une mise en scène passant du réalisme à l’abstraction “jusqu’au black-out, jusqu’au choc final”.

  • La presse

« On a rarement ainsi ressenti la brutalité de Fassbinder [...]. C’est peu dire que les comédiens, qui se donnent à fond, n’y sont pas étrangers. A croire que l’émergence d’une vérité dans ce qu’elle a de plus dure est aussi une question d’énergie [...] La distribution est parfaite. » Pierre Assouline, La République des livres

« Maruschka Detmers dans un retour explosif à la scène incarne Petra von Kant [...] cinq actrices formidables : Julie Harnois, Joséphine Fresson, Carole Massana, Alix Riemer et la talentueuse Odile Mallet. » franceinfo.fr

« Philippe Calvario apporte un brin de légèreté à cette histoire tragique à la manière d'un Almodóvar. » toutelaculture

« Maruschka Detmers est époustouflante, brûlante de désir d'aimer. » Pariscope

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Spectacle terminé depuis le samedi 9 juin 2012

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