Les enfants de la terreur

Dans Les enfants de la terreur, Judith Depaule s’intéresse au choix de la lutte armée que firent, au début des années 1970, plusieurs organisations d’extrême gauche. Elle s’attache plus particulièrement aux parcours d’anciens militants de l’Armée Rouge Japonaise, des Brigades Rouges italiennes et de la Fraction Armée Rouge allemande. Chacune à sa façon défraya la chronique jusqu’à la fin des années 90 par des séries d’attentats, avec une phase très active au cours des années 70.

Nourrie de recherches documentaires et de témoignages, la mise en scène foisonnante, multimédia, nous replonge dans ces années « de plomb », jusqu’à reconstituer des attentats. Au plateau, six femmes, cinq hommes, dont une acrobate et deux musiciens, tiennent une triple partition : textuelle, corporelle et musicale. Audelà des clivages et des pensées toutes faites, Judith Depaule, interroge, par le pouvoir du théâtre, la fin des utopies et pose des questions vertigineuses : changer le monde, le rendre meilleur, faire justice, mais comment et à quel prix ?