Les Suppliques

Cachan (94)

du 15 au 16 avril 2026 1h40

Les Suppliques

Et si les archives prenaient la parole ? Avec Les Suppliques, le Birgit Ensemble redonne voix à celles et ceux que l’Histoire a réduits au silence. Entre 1940 et 1944, des milliers de lettres adressées à l’administration française ont été conservées : des appels au secours, des demandes de grâce, des mots de détresse envoyés par des familles juives confrontées à l’arbitraire et à la violence de l’époque. Ces lettres, appelées « suppliques », sont au cœur du nouveau spectacle du Birgit Ensemble.

 

Les Suppliques - Photographies

À partir de 16 ans.

  • Une poignante œuvre mémorielle

À partir de ces archives, Les Suppliques fait entendre ce que l’Histoire a souvent laissé de côté : la voix des anonymes qui n’avaient pour seule arme que l’espoir. Avec pudeur et émotion, Les Suppliques interroge notre rapport à la mémoire, à la responsabilité collective et à l’acte d’archiver. Comment représenter l’absence ? Comment faire entendre ce qui a été tu ?

Sur scène, les mots écrits dans l’urgence et la détresse résonnent aujourd’hui avec une force intacte. Une œuvre sobre, essentielle, pour que les mots d’hier continuent d’éclairer les consciences d’aujourd’hui.

  • La presse

« C’est un geste artistique de très haute tenue que réalisent Julie Bertin et Jade Herbulot, où la délicatesse, l’habileté et la précision conjuguent leurs effets pour effectuer une bouleversante plongée dans l’intime autant que dans l’Histoire. Beau et poignant. » La Terrasse

« Un intense moment de théâtre, à mi-chemin entre le documentaire et la fiction, dont les mots glaçants résonnent en plein cœur. » Télérama TTT

« Julie Bertin et Jade Herbulot signent un spectacle bouleversant. Une mise en scène subtile et habile. Quatre comédiens d’une épatante justesse. » L'Œil d'Olivier

  • Note d'intention

Les lettres constituent le point de départ de notre fiction. Chacune renferme des fragments de vie que nous cherchons à convoquer sur scène. Tout l’enjeu réside ainsi dans la transposition théâtrale de ces lettres. Chaque supplique est manuscrite. La trace du corps est là, presque palpable, on peut aisément deviner si la personne est assurée, fébrile, impatiente ou révoltée. L’incarnation de ces voix anonymes est une manière de transposer sur scène l’organicité de ces suppliques. Nous avons ainsi travaillé avec Thierry Thieû Niang autour du geste dansé pour donner à voir autrement l’intime, pour le raconter quand les mots ne suffisent plus.

Il y a un mystère qui entoure les récits fragmentés de ces destins tragiques. Selon nous, c’est là que peut se nicher le théâtre, en imaginant le hors-champ de ces suppliques. Comme si celles-ci étaient des photographies arrachées à un album, nous avons travaillé à recréer tout le paysage historique et intime de ces instantanés de vie. Laurent Joly nous a accompagnées tout au long de notre processus de création en tant que conseiller historique.

Toute notre démarche réside dans la nécessité d’affirmer la distance qui nous sépare de l’archive car nous estimons que c’est dans l’écart produit par cette distance que peut naître un acte théâtral puissant. La relation aux spectateurs a guidé notre processus d’écriture. Nos dispositifs scéniques sont toujours, d’une façon ou d’une autre, immersifs. Ici, nous avions à cœur de réunir les conditions nécessaires
pour traduire l’intimité de ces lettres et leur charge émotionnelle. C’est pourquoi nous avons opté pour un dispositif en bi-frontal. La scénographie reflète l’enfermement des familles, observées et scrutées de toutes parts. La politique antisémite des forces occupantes et avec elles du régime de Vichy a ceci de per- vers qu’elle isole progressivement les familles. Les couper du reste de la société, c’est les priver de repères, laisser place à la peur et à la confusion. Modestement, nous tentons de rendre compte de ce danger bien concret.

Voilà à quoi notre théâtre est attaché : comprendre, d’une manière sensible, nos héritages et les accepter. Nous le savons, les discours antisémites et avec eux tous les discours discriminants guidés par la haine de l’autre ne sont malheureusement pas l’affaire d’un temps révolu. En ce sens, l’acte théâtral, en donnant corps à ces voix anonymes, dresse un pont entre le passé et le présent et nous questionne sur l’avenir que nous souhaitons dessiner.

Julie Bertin et Jade Herbulot

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