Les Reines

Théâtre des Quartiers d'Ivry , Ivry-sur-Seine

Du 10 au 21 décembre 2018
Durée : 1h45

CONTEMPORAIN

,

Coups de coeur

,

Pièce historique

,

Tragédie

Dans une langue somptueuse, Normand Chaurette a écrit la guerre des Roses vue par les Reines, dans toute leur folie, leur cruauté et leur soif de pouvoir, alors qu'un climat d’épouvante règne sur le palais avant l'accession au trône de Richard III. Elisabeth Chailloux met en scène avec élégance de formidables comédiennes, dans le très bel espace de la Manufacture des Oeillets.
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Spectacle terminé depuis le 21 décembre 2018

 

Photos & vidéos

Les Reines

De

Normand Chaurette

Mise en scène

Elisabeth Chailloux

Avec

Bénédicte Choisnet

,

Sophie Daull

,

Pauline Huruguen

,

Anne Le Guernec

,

Marion Malenfant

,

Laurence Roy

  • Dans les coulisses de Richard III

Londres, 20 janvier 1483. Un climat d’épouvante règne sur le palais  : Richard s’apprête à assassiner les enfants d’Elisabeth pendant que le roi Edouard agonise. Dans la tour, six femmes s’agitent et s’affolent, qui toutes convoitent le trône d’Angleterre. Immortalisées par Shakespeare, ces reines, triviales et somptueuses, se réincarnent pour perpétuer toute la déraison et la cruauté de leurs exigences tragiques.

Arrachées au Richard III de Shakespeare et aux généalogies de la couronne anglaise, les six Reines de Normand Chaurette ont dérivé bien loin de leur source.

La reine Elisabeth, les sœurs Anne et Isabelle Warwick, la Reine Marguerite, la vieille duchesse d’York et Anne Dexter. Et la grande mécanique de l’histoire en marche. Toutes se battent pour la couronne. Sauf Anne Dexter, sœur des rois, femme inexistante, muette, les mains coupées. Immense chant d’amour à elle seule, Anne Dexter donne sens à cette fable.

Dans un monde de brume, ces femmes fantômes revivent comme un rituel ce jeudi 20 janvier, jour de la mort d’Edouard, de la mort de Georges et de la prise de pouvoir de Richard.

Comment échapper à l’histoire, comment s’évader du texte de Shakespeare  ? Contre cette histoire écrite par les hommes, les Reines se battent jusqu’au bout. Une arme  : la langue.

Elisabeth Chailloux

  • La presse

« Sous la direction d'Elisabeth Chailloux, ces six femmes apparaissent dans toute leur complexité, à la fois sensibles et cruelles. Entre attraction et répulsion, leurs relations sont ambivalentes, leurs destins, sur lesquels elles tentent d'influer, inextricablement liés. Pour dévoiler leur force et leur malheur, la patronne du Théâtre des Quartiers d'Ivry embrasse l'art théâtral dans son entièreté. La beauté de son projet repose sur la performance de Bénédicte Choisnet, Sophie Daull, Pauline Huruguen, Anne Le Guernec, Marion Malenfant et Laurence Roy, une troupe de comédiennes hors pair, au talent rare, au plaisir de jeu vivace, qui toutes s'imposent en majestés. » Vincent Bouquet, Les Echos

«  Sa direction d'acteurs, des actrices, est pas moins digne d'éloges, toujours d'une extrême finesse liée à une réelle maîtrise. Il est vrai qu'elle a eu la très heureuse idée de constituer une distribution de tout premier ordre ; il faut citer toutes ces comédiennes qui évoluent chacune dans des registres de jeu bien particuliers, mais qui, au bout du compte, donnent à l'ensemble de la représentation une véritable et forte cohérence faisant vivre un texte dense qui ne manque pas de fulgurances poétiques, et dans lequel la notion de jeu littéraire et théâtral n'est pas absente. » Jean-Pierre Han, Frictions

«  Elisabeth Chailloux a voulu aller regarder dans les coulisses de ce « jeudi 2 janvier 1483 jour de l'agonie d'Edouard, du meurtre de George et de la prise de pouvoir de Richard », dit-elle pour préciser les choses. Tout cela par le seul prisme de ces femmes interprétées avec un brio sulfureux par Bénédicte Choisnet, Sophie Daull, Pauline Huruguen, Anne Le Guernec, Marion Malenfant, Laurence Roy. Dans une ambiance de pénombre où le spectateur s’efface pour laisser place à un complice qui n'a jamais été mêlé d'aussi près aux intrigues du pouvoir. Comme par hypnose. Non seulement ces Reines sont-elles un beau rendez-vous avec un fragment d'histoire mais elles ont aussi la majesté d'un théâtre finement brodé. » Gérald Rossi, L'Humanité

« La partition est tragique, magistralement interprétée, dans le ton d’une symphonie sépulcrale et la poésie de la langue, clairement restituée par les comédiennes : Bénédicte Choisnet, poignante Anne Dexter sur rollers, Sophie Daull, imposante duchesse d’York, Pauline Huruguen, arrogante Isabelle Warwick, Anne Le Guernec, rageuse reine Elisabeth, Marion Malenfant, jeune Anne Warwick, et Laurence Roy, émouvante reine Marguerite. C’est la dernière mise en scène d’Elisabeth Chailloux à la tête du Théâtre des Quartiers d’Ivry. Elle est brillante. » Annie Chenieux, Le JDD

« Pour sa dernière création à la tête du Théâtre des Quartiers d’Ivry, Élisabeth Chailloux met en scène les Reines de Normand Chaurette, une pièce sur la guerre des Roses vue par les personnages féminins. C’est passionnant et d’une rare élégance. (...) Élisabeth Chailloux dirige cette symphonie crépusculaire machiavélique avec une subtile élégance en révélant la poésie de la langue de Normand Chaurette. » Stéphane Capron, www.sceneweb.fr

« Pour son dernier spectacle à la Manufacture des Œillets, qu’elle a superbement inaugurée et dirigée avec Adel Hakim, Elizabeth Chailloux dirige comme pour un somptueux opéra gore son sextuor de tragédiennes, toutes fascinantes dans la semi-obscurité... » Fabienne Pascaud, Télérama

« Toutes ces reines n’ont pas le même âge. II y a la très vieille duchesse d’York, incarnée de manière hallucinante par la profonde Sophie Daul ! Il y a également la reine Marguerite, accrochée a sa mappemonde comme a un chariot de SDF. Laurence Roy, magnifique comédienne, est aussi inquiétante que déchirante. Elisabeth, aiguë Anne Le Guernec, couronne branlante sur la tête - Edouard agonise, rien ne la protégera - ne peut pas sauver ses enfants. Les jeunes, avides, désaxées, se déchirent. Magistrales, précises, présentes, Marion Malenfant, Anne Warwick, Pauline Huruguen, sa soeur Isabelle, Bénédicte Choisnet, Anne Dexter. Langue magnifique, portée à l’incandescence. » Armelle Héliot, Le Figaroscope

« Rien de changé depuis Shakespeare, qu’on soit femme ou homme, qu’on le veuille ou non, le sceptre ne cause que désastre et désolation. C’est peut-être moins l’effet de l’ambition, suggère l’auteur, que le tragique de la vie. A certains moments, la mise en scène surlonge le propos mais jamais elle n’entrave le jeu magnifique des six actrices, libres et bouleversantes en reines cruelles et sacrificielles. » Patrice Trapier, Théâtral magazine

« Elizabeth Chailloux, par sa mise en scène nue, sans aspérité, donne au verbe tout son poids de chair, incarné par des comédiennes embrassant, embrasant leur texte et leur rôle royalement avec une sensibilité d’écorchée, une urgence que la mort d’Edouard et le pas boiteux et heurté de Richard rôdant accélère. » Denis Sanglard, Un fauteuil pour l’orchestre

  • La langue des Reines

Elles sont là, nos Reines.

Immenses et pitoyables, mégères pantinisées et pietas somptueuses, dansant leur écriture tantôt comme des canards, tantôt comme des cygnes ; leur bouche crachant aussi bien crapauds et vipères que saphirs et rubis, leur souffle bancal arrimé à la langue qui les crée, inépuisables et épuisées, parlant parlant parlant, dans la glu noire du Monde et l’eau claire du Verbe.

Sophie Daull

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Avis du public : Les Reines

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elizabethR (65 avis) 17 décembre 2018

les reines très beau spectacle, mise en scène originale; contexte historique (guerre des 2 roses en Angleterre au 15e siècle)un peu difficile à suivre. la salle enfumée dès le début n'ajoute rien ,je m'en serais bien passé.
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Julien B. (41 avis) 27 janvier 2018

Excellente interprétation Très beau texte et mise en scène réussie, propre à vous glacer autant qu'un palais royal d'Outre-Manche... Et de très beaux portraits de femmes confrontées au pouvoir, à la puissance du verbe...
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S X. (152 avis) 25 janvier 2018

Bravo ! Les 6 comédiennes sont toutes parfaites dans leur rôle. Le texte est superbe et empreint de poésie, d'humour, de cruauté. On assiste avec effroi et fascination à ces luttes pour le pouvoir mené en coulisses, à ces destins brisés. La mise en scène est sobre et millimétrée. Un travail remarquable et passionnant, dans un lieu à découvrir.
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