Le russe sans douleur

Bobigny (93)
du 9 au 27 mars 2007

Le russe sans douleur

Cabaret dramatique, politique linguistique et lyrique. C'est un récit de voyages (paroles et musique) d’un jeune français en Russie et d’un jeune russe en France. Un manuel d’apprentissage de la langue sans doute imaginaire servira de carnet de route à ce "cabaret autobiographique" déjanté et poétique.

Cabaret dramatique, politique, linguistique et lyrique
Les chants “autodentitshnyé”
Les ressources dramaturgiques
Extraits du spectacle

  • Cabaret dramatique, politique, linguistique et lyrique

C’est l’histoire d’un garçon russe qui naît dans une ville fermée secret défense sur la Volga. Nous sommes dans les années 70, époque Brejnev, une vie sans oxygène, sous couvercle, de l’autre côté du rideau de fer, le temps des zastoi (stagnation). Le garçon découvre le monde et la France par la lecture, son seul moyen de voyager. Il lit tout, y compris les auteurs “déconseillés” par le parti, comme Flaubert, Maupassant… et aussi Rimbaud, en cachette. Il écoute les chansons de Montand et de Brel dans le secret d’une cave, et le rock and roll sur les os, ces disques de contrebande, gravés sur des radios médicales du squelette humain.

Dix ans plus tard, années 80, époque Gorbatchev. C’est la perestroïka, le monde imaginaire enfin accessible. Grâce au théâtre et à l’amour, le garçon découvre enfin la France, ses odeurs, ses couleurs et sa langue. Et dans le regard des autres, il se découvre “Russe”. C’est un voyage à double sens. En approchant le monde rêvé, on se retrouve soi-même, on comprend d’où on vient. Et si ce qu’on avait quitté était aussi un monde rêvé... pour les autres. Pour les “Français”.

Le russe sans douleur est une méthode qui existe et en même temps qui n’existe pas. C’est la méthode d’apprentissage des différences. Plus on apprend, moins on comprend, plus on ressent cette part d’inconnu, d’étranger, cette zone pour toujours étrangère et incompréhensible, qui peut faire peur, qui peut faire mal. Simultanément, on se connaît mieux à mesure qu’on accepte ce qu’on ne sait pas, qu’on n’en saura jamais davantage avec cette méthode. Une conscience naît, un humour et un plaisir profond apparaissent. Sorte de lâcher prise, propice à la création. Chants, souvenirs, rêves, anecdotes, contes, recettes de cuisine, poèmes. Présence de nos morts, rencontre avec les vivants, objets bien réels qui nous transforment en témoins d’un moment, d’une époque, d’un rêve. Un spectacle structuré avec humour et mélancolie par cette méthode : Le russe sans douleur.

Anton Kouznetsov

Haut de page

  • Les chants “autodentitshnyé”

Authentiques, mais plus que ça… rituels, ancestraux, archaïques… “Russe, peuple qui chante !”

Au-delà du sympathique cliché du slave exagérément triste ou gai qui chante, Tatiana Pykhonina propose pour ce projet un travail sur les chants qui remontent aux origines du peuple russe, chants assez peu connus aujourd’hui par les Russes eux-mêmes.

Ces chants sont inclassables, étranges et bouleversants, chargés de sonorités vocales oubliées. Pourtant ils touchent quelque chose de profond chez celui qui les chante comme chez celui qui les écoute. Nous les appelons “Les chants de la terre noire”, de la terre originelle. Ils se sont transmis sans écriture, de générations en générations, de manière empirique. Ils peuvent avoir pour sujet l’appel que les hommes font au printemps pour qu’il arrive, la métaphore de la femme-oiseau… Les sujets et les sonorités sont différents selon l’origine géographique des humains qui les chantent : voix ouvertes et languissantes du sud, voix du nord qui luttent contre le froid, voix des grandes plaines, voix des forêts… Ces chants sont apparus après l’époque des Barbares et avant le christianisme fondateur de l’unité russe.

Tatiana Pykhonina

Haut de page

  • Les ressources dramaturgiques

Méthode Assimil : Le russe sans peine
Méthode Larousse : Le russe en 90 leçons
Victor Pelevine : Homo Sapiens
Jean-Christophe Bailly : Basse continue
Alexeï Slapovski : Bonjour, bonjour, le nouvel an

Je me souviens des rangées
De vieilles femmes vendant des sacs
de plastique
Des chaussettes des herbes des cigarettes
ou des fleurs
À l’entrée du marché à Saint-Pétersbourg
C’était alors presque l’abondance partout
des monceaux
De pommes de terre et même si tu voulais,
ou pouvais
Du beurre, du fromage, des bananes
Jeune débile ayant étalé ses girolles sur
du papier journal
De l’autre côté du pont Lomonossov sur
la Fontanka
Là où prend la rue Rossi la rue théorème
Nous lui avions tout acheté il souriait
J’y reviens en pensée selon un mouvement
de bascule
Jean-Christophe Bailly, Basse Continue

Leçon n° 4 : Je comprends tout !
- Que fais-tu (Que tu fais) ?
- (J’) apprends le russe (la langue russe).
- Tu parles déjà russe (Tu déjà parles en russe) ?
- (Je) parle un peu, mais (je) comprends tout (Un peu (je) parle, mais tout (je) comprends).
- Tu connais le français (la langue française) ?
- Bien sûr. (Je) (le) connais.
- Et comment (dit-on) en français paka ?
- Paka en français (se dit) “tchao”.
- Mais c’(est) de l’italien (en italien) !
- (C’est) vrai ? Alors, (je) connais aussi l’italien !
- Tout à fait (Tout est clair) !
À la prochaine (À la rencontre) !
Méthode Larousse. Le russe en 90 leçons.

Haut de page

  • Extraits du spectacle

Qu’est ce qu’un Saratovien ?
Les Saratoviens adorent céder leurs places aux vieilles dames dans les bus ou dans les trams. Une petite vieille venant de monter, tous les hommes se lèvent en proposant leurs places à qui mieux mieux. La petite vieille, désemparée, ne souhaite vexer personne.
“Dégagez, connards !”.
On entend le cri de quelqu’un : “Elle va se mettre ici la vieille !”. “Piétine pas gogole, viens ici bêbête !”.
Et la petite vieille se fraye un chemin entre les passagers, s’assoit et ne bouge plus.

Les Saratoviens aiment beaucoup leurs filles et leurs femmes qui, comme on le sait, sont les plus belles de Russie (et par conséquent du monde entier). Ici il ne s’agit pas d’une beauté particulière mais de sa densité, de la quantité de filles et de femmes belles, sympathiques, jolies et piquantes sur mille habitants. Beaucoup de problèmes viennent de ce fait.

Un Saratovien venant de se marier avec une belle femme en croise une autre qui est encore plus belle. Il s’arrache les cheveux, demande pardon à sa femme et… se remarie. Mais lorsqu’il se lève de table lors de son second mariage, il voit une femme encore plus renversante, celle à laquelle il rêvait quand il était gamin. Il pleure, tombe à genoux devant sa deuxième femme et se marie pour la troisième fois. Et c’est ainsi sans arrêt, sans arrêt…

Haut de page

Vous avez vu ce spectacle ? Quel est votre avis ?

Note

Excellent

Très bon

Bon

Pas mal

Peut mieux faire

Ce champ est obligatoire
Ce champ est obligatoire

Vous pouvez consulter notre politique de modération

Informations pratiques

MC93

9, bd Lénine 93000 Bobigny

Accès handicapé (sous conditions) Bar Garderie (sous conditions) Grand Paris Librairie/boutique Restaurant Seine-Saint-Denis Wifi
  • Métro : Bobigny Pablo Picasso à 472 m
  • Tram : Hôtel de Ville de Bobigny à 90 m
  • Bus : Hôtel de Ville à 84 m, Karl Marx à 181 m, Maurice Thorez à 274 m
  • Voiture : A3 (Porte de Bagnolet) ou A1 (Roissy) ou RN3 (Porte de Pantin) sortie Bobigny / centre-ville ou A86 sorties N° 14 Bobigny /Drancy.
    Parking à proximité (un parking gratuit dans le centre commercial Bobigny 2 est accessible les soirs de représentation)

Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès

MC93
9, bd Lénine 93000 Bobigny
Spectacle terminé depuis le mardi 27 mars 2007

Pourraient aussi vous intéresser

Partenaire
- 29%
Partenaire
- 20%
Pauline & Carton

La Scala Paris

- 20%
Big Mother

Théâtre des Béliers Parisiens

La Loi du marcheur

Théâtre de la Bastille

Oublie-moi

Théâtre Actuel La Bruyère

Spectacle terminé depuis le mardi 27 mars 2007