Molières 2014 de l'Auteur et du Metteur en scène.
- Une chasse au trésor littéraire
Tout commence de façon très ordinaire avec un automobiliste perdu qui cherche par une nuit de mars 1988 à rejoindre un village des Ardennes.
Puis, dans le désert, un homme égaré débarque chez deux femmes qui vivent loin de tout. L'homme commence à parler et voici les femmes suspendues à son histoire. Croisant les fils du temps, de l'espace et des destins des différents personnages, le texte commence alors à se tisser sous nos yeux. Et nous voici tout entier pris dans une intrigue qui habilement, peu à peu, se déroule et se brode.
Les comédiens, excellents, nous baladent en voiture, en avion, en diligence. Ils nous transportent de l'Antiquité au Moyen Âge. Nous mènent à la rencontre d'Alexandre Dumas, d'un prof dans sa cabane au Canada, d'une ci-devant rescapée de la Terreur.
L'exercice est brillant et vertigineux. Par sa forme d'abord : cinq comédiens équipés de deux portants à costumes se transforment sans cesse et interprètent des dizaines de personnages.
Alexis Michalik ose raconter une histoire. Comme chez Umberto Eco, les personnages et les récits s'entrecroisent et traversent les siècles pour faire naître une énigme qui demande à être résolue.
On est pris par le rythme virevoltant du jeu des acteurs autant que par les rebondissements de cette épopée.
Quelle Histoire ! On y croit, c'est le propre des histoires.
Distribution en alternance.
« En un mot : génial » L'express.fr
« Une jubilation communicative » Figaro blog
« Brillante, haletante (…) un tour de force » Le Canard Enchaîné
« Une allégresse étourdissante » Le Figaro Magazine
« Une fantaisie virtuose» Politis
« Gourmand, tourbillonnant, rebondissant (…) Michalik tient en haleine le public jusqu'au bout » jdd.fr
« Un voyage rocambolesque, une pièce à l'imagination renversante » L'humanité
« Ébourrifant d'originalité et d'humour (…) Une épopée théâtrale » Theatrorama
« Régis Vallée, Magali Genoud, Evelyne El Garby Klai, Amaury de Crayencour et Éric Herson-Macarel mènent si bien leur affaire que le public ne les quitte pas d'une semelle. » Le nouvel Obs
« On rit, on est ému, on s'interroge, on tremble » Le quotidien du médecin
« Aussi romanesque que cinématographique » Premiere.fr
« Un extravagant tourbillon » Télérama
« Le public écoute avec délectation, s’envole dans un vent de rires et d’émotions, et vibre, vibre, vibre… » Spectacle sélection
« Une folie jubilatoire » Télérama Sortir
- Un instant de réalité transcendée
Le Porteur d’histoire est né d’un accident, comme souvent naissent les belles histoires. Nous préparions un festival d’auteur autour du fait divers. Quelques semaines avant le début du festival, un spectacle s’annule, j’en parle à Alexis Michalik et lui lance « Tu me ferais pas quelque chose ? » Il réfléchit un instant et me dit « Oui, j’ai une idée en tête, c’est peut être l’occasion. »
5 semaines plus tard j’assiste à la première du spectacle et je suis, comme le public, transporté. Alors que le texte, un mois avant, n’était même pas écrit, je vois, sur le plateau du Ciné 13, se dessiner 52 minutes de spectacle denses, profondes, d’une rare intelligence, une création dont le fond et la forme se marient parfaitement. Avec un plateau quasi nu, Alexis Michalik a su plonger au coeur même de ce que peut être le théâtre.
Le Porteur d’Histoire est un instant de réalité transcendée, un travail de lisière où l’imaginaire respire, parle et marche. Mais au delà de la forme, le spectacle pose une question corrélaire à celle du théâtre. Qu’est ce qu’une histoire ? Le spectacle est construit comme un labyrinthique jeu de poupées russes. Un fil d’Ariane est lancé entre les époques, les individus, les langues et les continents.
Comme si nous participions tous à raconter collectivement une histoire, celle de l’homme, qui depuis la nuit des temps se débat avec ses peurs et ses aspirations. Seul le théâtre peut convoquer cet espace temps, qui a tous les atours du vraisemblable, pour exciter l’imagination. Chacun peut repartir avec sa propre histoire et la continuer seul, devenant lui-même, à son tour, un porteur d’histoire.
Benjamin Bellecour, Co-directeur du Ciné 13 Théâtre
- Un récit foisonnant, non linéaire, qui ouvre des tiroirs narratifs
« Le Porteur d’histoire est une réflexion sur la part du récit dans nos vies et sur son importance. Comment explorer, à travers un spectacle, une multitude de modes de narration ? Pour ce faire, j’ai choisi cinq acteurs : trois hommes et deux femmes ; cinq tabourets, un plateau nu et deux portants chargés de costumes. Les cinq acteurs incarnent un nombre illimité de personnages fictionnels ou historiques. Au fil du récit, ils deviennent moteurs et instruments narratifs.
En premier lieu, j’ai commencé par raconter l’histoire que j’avais en tête à chacun des acteurs, perpétuant ainsi la tradition orale du conte ou du récit. Ce faisant, j’élaborais moi-même mon histoire au fil des entrevues. Je répartis ensuite les rôles et les répétitions commencèrent. J’utilisais alors des improvisations dirigées pour élaborer des scènes fragiles et vivantes, presque toujours sur le fil. J’enregistrais à l’aide d’un dictaphone le résultat de nos journées de travail, puis rentrais réécrire la scène, enrichie de la contribution des personnages, comme s’ils existaient pour de bon.
Qu’est-ce que l’Histoire ? Qu’est-ce qu’une histoire ? Qui sommes nous ? Le porteur d’histoire est un récit foisonnant, non linéaire, qui ouvre des tiroirs narratifs et des pistes illimitées de récit, en s’appuyant sur un terreau inépuisable : notre histoire commune. J’ai l’intime conviction que seul le théâtre, générateur inépuisable d’imaginaire, permet ce voyage extraordinaire de siècles en siècles, de continents en continents, avec pour seuls moyens des comédiens, quelques costumes et des spectateur. »
Alexis Michalik
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