Le journal d'Anne Frank

du 5 septembre 2012 au 31 mars 2013
1h45

Le journal d'Anne Frank

Eric-Emmanuel Schmitt s'inspire du célèbre Journal d'Anne Frank et adopte le point de vue du père. Avec Frédéric van den Driessche (en alternance avec Francis Huster) et Roxane Duran, les clandestins de l'annexe reprennent vie, voix et corps, dans une belle mise en scène distanciée et cinématographique. Une oeuvre universelle et rarement adaptée pour la scène.
  • L’histoire d’amour entre un père et sa fille continue

En 1945, Otto Frank, revenu des camps, attend tous les jours ses deux filles sur le quai de la gare d’Amsterdam. Lorsqu’on lui apprend qu’Anne et Margot ne reviendront pas, il ose ouvrir le journal intime de la cadette, Anne, et découvre avec stupeur qu’il ne connaissait pas vraiment sa fille.

Racontée par Anne, l’étrange clandestinité qui enferma neuf personnes, trois familles, si différentes dans l’annexe de son entreprise devient drôle, piquante, pleine de moments de crainte mais de moments de joie aussi. À la grande surprise de son père, Anne est plus profonde, plus spirituelle, plus sexuée aussi qu’il ne la croyait. Et parfois plus révoltée…

L’histoire d’amour entre un père et sa fille continue.

Distribution en alternance à partir de janvier 2013 : le rôle d'Otto Frank est interprété par Francis Huster et Frédéric van den Driessche ; à partir du 8 février, le rôle d’Augusta Van Pels est joué en alternance par Charlotte Kady et Valérie Vogt.

  • Un père apprend à connaître sa fille au-delà de la mort

« Plusieurs fois au cours de ma vie, j’ai lu Le Journal d’Anne Frank. Ce texte lumineux s’avère davantage qu’un document, il constitue une véritable œuvre littéraire, celle d’une romancière de 14 ans, qui a le don de créer une proximité, une intimité troublante avec ses personnages enfermés dans l’Annexe. Preuve de sa grandeur ? Je ne suis jamais ému ou touché par les mêmes passages : ce qui m’agaçait à quinze ans, la fille avec des soucis de fille, cette énergie inépuisable, me bouleverse aujourd’hui. En parcourant Le Journal d’Anne Frank, j’assiste désormais à la naissance d’une femme et à la naissance d’un écrivain. Je remercie le Fonds Anne Frank de m’avoir permis d’écrire cette nouvelle version théâtrale car le monde entier sait avec quels scrupules exigeants ses membres perpétuent la mémoire d’Anne Frank et interdisent tant de projets qu’ils trouvent indignes.

Le point du vue adopté ici est le point de vue d’Otto Frank, le père d’Anne, celui qui aménagea l’annexe, y installa sa famille puis ses amis, le seul, malheureusement, qui revint des camps. Après la guerre, Otto Frank fut surpris en lisant ce journal, une surprise doublée d’une douleur intense : sa fille avait disparu mais son journal la rendait infiniment vivante, il découvrait ses pensées, sa profondeur, sa joie intense, parfois insoutenable. Un père apprend à connaître sa fille au-delà de la mort, gêné par les pages sur sa sexualité naissante, contrarié par le conflit qu’Anne entretenait avec sa mère, mais toujours touché, amusé, ébloui.

Otto Frank s’est battu pour réaliser le rêve d’Anne : devenir écrivain. Contre les obstacles, l’indifférence, la frénésie d’oublier, il parviendra à faire publier Le Journal d’Anne Frank en 1948, la transformera en l’auteur de 14 ans le plus lu au monde, et, jusqu’en 1980, consacrera sa vie à sa mémoire, devant parfois, par des procès, fermer le bec aux négationnistes qui prétendaient qu’Anne n’avait pas écrit ce journal.

Désormais, sur les planches du Théâtre Rive Gauche, Anne et les clandestins de l’annexe reprennent vie, voix et corps. Neuf acteurs passionnés, de Francis Huster à Roxane Duran, la révélation du Ruban blanc de Michael Haneke, vont brûler les planches, sous la direction de Steve Suissa et nous rendre, j’espère, le sens de la gravité comme le goût de la joie. »

Eric-Emmanuel Schmitt

  • Le plus beau cri d’espoir et d’amour de notre temps

« Le pire monstre de l’histoire du XXème siècle, Adolf Hitler, a écrit en lettres de sang Mein Kampf, la bible du diable que des millions de nazis ont vénérée et servie pour anéantir le peuple juif, dominer un monde en ruines. Une petite martyre juive de 13 ans, cachée dans un grenier d’Amsterdam durant trois années a répondu avec une plume, de l’encre, un simple cahier et la force des mots aux bombes, aux tanks, aux bombardements, aux viols, aux tortures, aux massacres, aux fours d’incinération de l’holocauste et du fascisme criminel.

Anne Frank a vaincu Hitler et Le journal d’Anne Frank, en millions d’exemplaires, en cinquante langues, est célébré par des jeunes à travers le monde qui se reconnaissent dans cette pureté, cette générosité, cette dignité, cette tendresse, cette innocence qui s’en dégagent. L’humanité profonde et universelle qui l’imprègne a fait du texte d’Anne Frank le plus beau cri d’espoir et d’amour de notre temps. Porter à la scène Le journal d’Anne Frank est donc un devoir de mémoire, bien sûr, et une mission car aujourd’hui encore, qu’elles soient d’une autre religion, d’une autre nation, il y a encore, et c’est déchirant d’y être impuissant, d’autres Anne Frank. La pièce n’est donc pas seulement bouleversante et vraie comme son héroïne qui s’éveille avec ses rires et sa grâce aux émois de l’adolescence mais elle résonne d’autant plus fort qu’après ce souffle de tolérance, ce cri de vie, elle parlera à la jeunesse d’aujourd’hui de la seule façon qui puisse l’atteindre : à nu.

Sur la scène du Théâtre Rive Gauche, mon devoir est de faire en sorte que chaque spectateur se retrouve lui aussi dans cette annexe où trois familles se cachaient pour échapper aux nazis et, que ce soit sur son épaule qu’Anne Frank parle, sourit, existe de nouveau. J’y mettrai ma vie pour être digne de cette si belle âme. »

Steve Suissa

  • La presse

« La distribution réunie par Steve Suissa est excellente. Sa direction d'acteurs, précise, est aussi rigoureuse que fine (...) On rit, on pleure, on n'oublie pas. Les jeunes peuvent apprendre, tout en se divertissant, les pages noires de l'histoire. » Armelle Héliot, Figaroscope

« Eric-Emmanuel Schmitt signe là Une oeuvre attachante et subtile, émouvante et forte. Mise en scène sobre et efficace. » André Lafargue, Aujourd'hui en France

« Véritable révélation, la jeune actrice [Roxane Duran] (...) capte le spectateur dès les premières secondes. » Direct Matin

Sélection d’avis du public

Le journal d'Anne Frank Le 23 novembre 2012 à 17h21

Scénographie, mise en scène, son et comédiens font de ce spectacle un excellent moment. Du très bon théâtre !

Le journal d'Anne Frank Le 23 novembre 2012 à 17h19

scénographie, mise en scène, son et comédiens font de ce spectacle un grand moment. Du très bon théâtre !

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Le journal d'Anne Frank Le 23 novembre 2012 à 17h21

Scénographie, mise en scène, son et comédiens font de ce spectacle un excellent moment. Du très bon théâtre !

Le journal d'Anne Frank Le 23 novembre 2012 à 17h19

scénographie, mise en scène, son et comédiens font de ce spectacle un grand moment. Du très bon théâtre !

Informations pratiques

Théâtre Rive Gauche

6, rue de la Gaîté 75014 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Montparnasse Salle climatisée
  • Métro : Edgar Quinet à 63 m, Montparnasse Bienvenüe à 271 m
  • Bus : Gare Montparnasse à 201 m, Montparnasse à 312 m, Vavin à 348 m
Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès

Théâtre Rive Gauche
6, rue de la Gaîté 75014 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 31 mars 2013

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