On avait quitté Igor et Lily et toute leur troupe, les animaux compris autour d'un banquet et de multiples cérémonies. Deuxième volet d'un diptyque, Le dur désir de durer, démarre là où on s'est arrêté Le Jour du Grand Jour. On les retrouve dans le même dispositif que traversent les comédiens, musiciens, danseurs comme on traverse sa vie.
Ici, le Théâtre Dromesko évoque le temps qui passe, l'abandon, le désenchantement, la fragilité de la vie, ses tempêtes aussi, jusqu'à la disparition, avec l'inconnu et le mystère qui nous attend tous, derrière la porte. Il n'y a plus qu'à se laisser emporter... Une suite ? Plutôt une suite en avant face aux lendemains qui déchantent, avec dans le dos les rengaines du passé et sous les pieds le vertige d'être encore là aujourd'hui.
Sur ce petit bout de plancher perdu au milieu du public, ponton flottant sur cette marée humaine, nous allons passer et repasser, courant ou trainant, seuls ou nombreux, allant toujours dans la même direction. Apercevoir des fragments de parcours, des parenthèses de vie avant un « après », ou après un « avant ».
Une vierge naine, un homme portant un jeune enfant, un chirurgien dans son habit de lumière... Tous, anonymes de la vie et normaux de l'imaginaire.
« Avec Le dur désir de durer sous-titré Après-demain, demain sera hier, Igor, Lily et toute la bande du Théâtre Dromesko signent un nouveau spectacle. Un spectacle qui passe comme une caravane, un enterrement, une fanfare, une procession, une file indienne de réfugiés. Le marabout Charles, mascotte maison, est bien sûr de la fête, drôlement, grave et gravement drôle. » Jean-Pierre Thibaudat - Médiapart
« Un dépaysement, des souvenirs comme des bouffées de songe, des ruptures narratives et des images touchantes, graves ou cocasses. Un univers singulier, qui est aussi étrange qu'attachant. » Armelle Héliot, Figaro Scope
« Sens de la composition visuelle, poésie surréaliste, engagement du corps et du mouvement au service de l’émotion : dans ce premier tableau se concentre une grande partie de ce qui fait le génie des Dromesko. » Mathieu Dochtermann, I/O Gazette, 29 janvier 2018
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