
Les textes parlent des petites gens, de l'enfance en Indochine, d'être algérien en France, de ce que c'est qu'écrire et pouvoir prendre la parole. Chez Marguerite Duras, l'attention aux choses de la vie matérielle ne fait qu'un avec l'écriture.
Dans le monde extérieur tout intéresse l'écrivain, celle qui vole pour vivre, celle qui ne sait pas lire, la répression aveugle dans Paris contre les Algériens, celui qui tue femme et maîtresse avant de se tuer lui-même, une mère qui se suicide avec ses enfants après qu'un agent lui a coupé l'eau en plein été...
Ces textes de commande, parfois alimentaires, donnent alors lieu à de petits tableaux de la vie quotidienne, où d'une écriture lapidaire, l'écrivain capte l'intolérable et l'irracontable.
Regarder le monde, c'est alors descendre au cœur de la douleur et constater que celle-ci est tissée des mêmes fils qui plongent dans le terreau noir où s'origine son écriture : son enfance au Vietnam, l'amour du petit frère, son sentiment d'être exclue, d'être l'étrangère, sa compassion pour la misère de sa mère et celle des Annamites.
Découvrir que l'histoire du monde raconte les mêmes souffrances, les mêmes solitudes, les mêmes errances que la sienne.
Chaque scène, presque anodine en elle-même, devient sous sa plume un court drame jeté sur le papier dans l'urgence, où le regard, d'une acuité et d'une justesse exacerbée, devient un moyen subversif d'investigation du réel.
Ce sont ces thèmes qui s'entrecroisent, que Michel Ouimet fera entendre sur le plateau, au plus près d'une écriture parfois dense et serrée comme un cri, parfois lyrique, ample et fluide qui nous emmène au bord du silence.
« L’auteure navigue entre ces deux pôles ; d’un côté la vie matérielle, la nourriture simple et nécessaire ; de l’autre, la littérature, la vie de l’esprit. » Hottello
« Avec l’admirable Michel Ouimet, Anne-Marie Lazarini met en scène douze textes de Duras issus de sa production journalistique, dans un cheminement subtil et une qualité de présence qui célèbrent infiniment l’acuité de la parole durassienne, et la liberté de la lecture. » La Terrasse
« Un théâtre tragique et magnifique. Court, bref, sans apprêt. Étonnant. » Télérama
« Un comédien sensible, tout en retenue, qui fait résonner la voix, la langue durassienne au plus près de la vérité du texte » Culture Tops
Michel Ouimet "met en voix" une sélection réalisée avec délicatesse par Anne-Marie Lazzarini de textes plus ou moins connus de Marguerite Duras. Un joli moment d'esprit.
Anne-Marie Lazzarini et Michel Ouimet nous convient à une lecture d’une sélection de textes de Duras. Le parti pris est celui de la sobriété. Cela n’empêche pas Michel Ouimet de faire passer le sous-texte, y compris la révolte ou le sens de l’humour de Duras. Mais, avec cette sobriété constante, il peine à maintenir notre attention, d’autant que la qualité des textes est inégale. Malgré tout, la présence de quelques petits bijoux justifie le détour.
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Michel Ouimet "met en voix" une sélection réalisée avec délicatesse par Anne-Marie Lazzarini de textes plus ou moins connus de Marguerite Duras. Un joli moment d'esprit.
Anne-Marie Lazzarini et Michel Ouimet nous convient à une lecture d’une sélection de textes de Duras. Le parti pris est celui de la sobriété. Cela n’empêche pas Michel Ouimet de faire passer le sous-texte, y compris la révolte ou le sens de l’humour de Duras. Mais, avec cette sobriété constante, il peine à maintenir notre attention, d’autant que la qualité des textes est inégale. Malgré tout, la présence de quelques petits bijoux justifie le détour.
45 rue Richard Lenoir 75011 Paris