Un jeune écrivain, obsédé par la nomination de l’innommable, fasciné par l’oeuvre et la personnalité de Samuel Beckett, au point de s'amuser très sérieusement à revivre l'expérience psychanalytique de ce dernier, finit par se laisser contaminer par la folie de l'écriture du grand auteur et trouve à son tour sa propre parole, son propre chant, sa propre voix.
Après la lecture de l’oeuvre de Didier Anzieu sur Beckett, le choc a été tel pour moi que je n’ai eu de cesse depuis de vouloir l’adapter en monologue pour la scène. Ce texte dont Jean-Bertrand Pontalis a dit en substance qu’il n’était pas un « livre de fou » mais un « livre fou », est d’un tel foisonnement littéraire, psychanalytique, ludique et tragique qu’il offre à l’acteur une partition de jeu toute théâtrale.
Stéphane Auvray-Nauroy
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