La vie trépidante de Laura Wilson

Aubervilliers (93)
du 10 au 18 janvier 2019
1h20

La vie trépidante de Laura Wilson

Qui est Laura Wilson ? Une femme d’aujourd’hui que l’on pourrait tous avoir croisée ici ou là, une anonyme qui pourrait tout aussi bien être chacun de nous.
Repérée au Festival d'Avignon, ne manquez pas cette «chronique de la chute» haletante, tragique et drôle, mêlant musique rock, théâtre et vidéo live pour raconter l’histoire d'une héroïque combattante des temps modernes.
  • Laura Wilson, héroïque combattante des temps modernes

Qui est Laura Wilson ? Une femme d’aujourd’hui que l’on pourrait tous avoir croisée ici ou là, une anonyme qui pourrait tout aussi bien être chacun de nous. Une femme qui vit somme toute une histoire banale, tristement quotidienne. Du jour au lendemain, elle a tout perdu : son travail, la garde de son enfant, son mari, les biens qu’elle possédait. Mais Laura Wilson est une guerrière. La contemplation d’un petit tableau de Brueghel La Chute des anges rebelles va lui donner la force de se battre pour garder la tête hors de l’eau et pour surtout, surtout, ne jamais céder au désespoir.

C’est l’histoire de ce combat écrit par Jean-Marie Piemme que Jean Boillot a choisi de montrer en plongeant le spectateur dans un récit haletant à la fois tragique et drôle, qui mêle musique rock, théâtre et vidéo. On suit fascinés l’histoire de cette héroïque combattante des temps modernes qui au-delà de sa propre colère dénonce une société sans appel où les perdants ont toujours tort.

  • La presse en parle :

« [...] Drôles et tragiques à la fois, ces courtes scènes trépidantes à la manière d’une série télé disent la désespérance et la rage de vivre au quotidien. […] », Télérama

« Philippe Lardaud, Régis Laroche, Hervé Rigaud sont enthousiastes (...) quand il s’agit d’habiter une scène théâtrale. Vifs, allègres, amusés et heureux d’en découdre avec leur partition verbale et gestuelle, ils ne pâlissent pas devant l’énergie tonique et radieuse de la malicieuse Isabelle Ronayette dans le rôle de Laura (...) Un temps théâtral vivifiant sur la foi en la capacité de liberté portée par une battante. » Véronique Hotte, blog Hottello 11 janvier 2019

  • Un personnage sympathique

Laura aurait pu céder à l’abattement ou au cynisme : rencontre inopinée et décisive, la contemplation du petit tableau de Brueghel (La chute des anges rebelles) va changer son regard. Son engagement n’est pas né de la fréquentation d’un parti ou d’une sensibilité transmise. Il est la suite d’un choc, son licenciement.

Sa conscience politique est informelle, spontanée, généreuse, intermittente,fruit de son expérience et de ses réflexions. Malgré les injustices dont elle est victime, elle croit toujours en la justice. Elle se bat, pour elle ou pour le monde, c’est pareil : pour récupérer la garde de son enfant, retrouver un emploi, un nouveau domicile, sortir de sa solitude, elle se bat contre la pingrerie des nantis, contre l’imposture des économistes, contre le terrorisme intellectuel, contre le machisme ordinaire, contre l’intolérance et l’indifférence ; elle monte sur un tonneau pour dénoncer l’inanité des votes, allonge une claque à son ex-patron, donne de l’argent aux miséreux alors qu’elle n’a pas le sou, chante dans la rue pour refaire société... C’est un combat individuel, à l’enjeu démesuré. Sa capacité à changer le monde peut sembler bien maigre. Au moins, elle survit. Laura est une femme de la classe populaire ou de ce qu’il en reste, prolétariat à l’aire du numérique, de la mondialisation, de la culture de masse, de l’illusion individualiste libérale.

Malgré l’échec de son mariage et ses histoires sans lendemain, elle croit toujours en l’amour. Sa « vie trépidante » est une suite d’aventures amoureuses. Ainsi elle rencontre Julien. Tout semble les opposer : elle n’a pas fait d’études, lui est un brillant universitaire, archéologue  ; il est riche, elle pauvre... Leur histoire pourtant se développe, comme une sorte de parenthèse enchantée. Elle s’interrompt brutalement au moment où Julien interfère sur le désir de justice de Laura.

Laura est une rêveuse. L’imaginaire de Laura occupe une place essentielle dans sa vie. Les séries TV, les films hollywoodiens qu’elle voit à la TV avec son amie Véro, les chansons qu’elle entend à la radio, puis les tableaux du musée et les affiches publicitaires : toutes ces images dialoguent avec elle, remplaçant l’humanité absente des vivants, de la famille, des voisins, des collègues...

Laura est un personnage survivant, contradictoire, dotée d’une vitalité exceptionnelle qui nous la rend infiniment sympathique. Elle est une de ces « nageuses» que Jean-Marie Piemme affectionne de décrire, filles du peuple, héroïnes banales et modestes, qui s’agitent intensément pour ne pas couler.

Jean Boillot

Vous avez vu ce spectacle ? Quel est votre avis ?

Note

Excellent

Très bon

Bon

Pas mal

Peut mieux faire

Ce champ est obligatoire
Ce champ est obligatoire

Vous pouvez consulter notre politique de modération

Informations pratiques

Théâtre de la Commune

2, rue Edouard Poisson 93304 Aubervilliers

Bar Grand Paris Librairie/boutique Restaurant Seine-Saint-Denis Vestiaire
  • Métro : Mairie d'Aubervilliers à 395 m
  • Bus : André Karman à 73 m, Mairie d'Aubervilliers à 297 m, Paul Bert à 357 m
  • Voiture : par la Porte d'Aubervilliers ou de La Villette - puis direction Aubervilliers centre

    Navette retour : le Théâtre de la Commune met à votre disposition une navette retour gratuite du mardi au samedi - dans la limite des places disponibles. Elle dessert les stations Porte de la Villette, Stalingrad, Gare de l'Est et Châtelet.

Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès

Théâtre de la Commune
2, rue Edouard Poisson 93304 Aubervilliers
Spectacle terminé depuis le vendredi 18 janvier 2019

Pourraient aussi vous intéresser

Partenaire
- 44%
La Loi du marcheur

Théâtre de la Bastille

Oublie-moi

Théâtre Actuel La Bruyère

La réunification des deux Corées

Théâtre de la Porte Saint-Martin

Un Tramway nommé Désir

Théâtre des Bouffes Parisiens

Spectacle terminé depuis le vendredi 18 janvier 2019