La solitude du coureur de fond

Paris 17e
du 28 janvier au 25 avril 2015
1h15

La solitude du coureur de fond

Une oeuvre emblématique de la littérature britannique dans une très bonne adaptation, à la rencontre entre théâtre, performance physique, jazz et vidéo.
Un jeune homme, enfermé en maison de correction, est choisi par le directeur de l'établissement pour une compétition de course de fond. La victoire ne sera pas forcément d'arriver le premier... La nouvelle du britannique Alan Sillitoe est adaptée par Patrick Mons dans une version scénique réussie mêlant théâtre, performance physique, jazz et vidéo.
  • Entre révolte et ténacité

Œuvre emblématique de la littérature britannique, La solitude du coureur de fond est le texte phare d’Alan Sillitoe.

Colin Smith, enfermé en maison de correction, est choisi pour représenter l'institution lors d'une compétition de course de fond. Le directeur veut faire de sa victoire un exemple de réhabilitation et de réussite pour son établissement.

Mais Colin Smith n’a rien d’un cheval de course !

Une rencontre entre théâtre, performance physique, jazz et vidéo, le tout orchestré par la musique d'Art Pepper et saluée par la presse théâtrale et sportive.

Texte français de François Gallix.

  • La presse

« Le saxo d'Esaïe Cid lui insuffle sa résolution. Dans cette course au bout de lui-même, l'homme se dévoile, se construit, dans une fabuleuse leçon de théâtre. L'immense acteur -metteur en scène, Patrick Mons, dans cette double performance, transfigure les mots et donne au personnage une ampleur shakespearienne ! » City News

« On sort convaincu par les choix de mise en scène, secoué par la performance. » Laura Plas, Les Trois coups

« Le corps et l'esprit, le souffle et la concentration. » Pierre lepidi, Le Monde

« Il est comme un boxeur qui assène les mots droits devant. » Claude Kraif, La revue du spectacle

« Quand le théâtre sublime l’oeuvre d’Alan Sillitoe... dans la foulée d’une conscience en éveil un homme debout parle aux autres ! » Pierre Antoine Garcia, vice-président du VRAC

« La performance est époustouflante, la dernière ligne droite est inoubliable. » Florian Gaudin, Athlétisme Magazine

  • Scénographie et mise en scène

Tout commence dans la cellule de la maison de correction où Colin Smith court dans sa tête, avant que la musique puis la lumière et enfin les images projetées sur le noir n'élargissent le champ, poussent les murs et intègrent le défilement des chemins. Peu à peu les mouvements de la pensée du jeune héros feront naître les images dans lesquelles il se projette : la maison d'enfance, le quartier de la boulangerie que Mike et lui ont cambriolée, la chambre du père, la confrontation avec le policier qui finira par l'arrêter... jusqu’au parcours de la grande course et l’accomplissement final. La scénographie est organisée en espaces temporels, en épisodes géographiques distincts pouvant aussi cohabiter. Par exemple quand dans sa chambre, Colin compte le butin raflé lors du vol, la cellule apparait en filigrane à un autre endroit de la scène où le musicien joue un contrepoint ironique à la clarinette.

A certains moments, le comédien s’extrait de l’histoire et devient comme son propre double, reproduisant en cela l’état de vagabondage de la pensée inhérent à la pratique de la course de fond. Ce sont ces mises en phase, ces combinaison, ces oppositions entre espace, texte, jeu et musique qui fondent le pari de la mise en scène, sa logique et sa fluidité. Le musicien est l’alter ego, l'ange " gardien " du coureur. La musique de Art Pepper articule, accompagne et soutient continûment la résolution de Colin. Elle est l'âme de son serment. Visuellement,la lumière est la matière de premier plan, au sens littéral.

Elle est parfois seule à sculpter l'image et quand la vidéo en noir et blanc la rejoint , elle renforce encore relief et texture. L'ensemble développe une atmosphère proche de l'esthétique des films noirs avec une tendance à “filigraner” l’image des acteurs. Les images accompagnent la foulée du coureur (le comédien court pendant les trois-quart de la pièce) et dévide le fil de sa pensée dans une expérience intime et sensorielle. “Pour jouer Colin Smith, il fallait courir”, comme préalable à une nécessaire authenticité et donner au plus près la sensation de courir avec. Donner à voir ce que cela produit physiquement que l'acteur ne peut « dissimuler » dans une telle proximité. Et donner à entendre l’autre souffle, celui du saxophone, le « bruit » des doigts et de la mécanique des clés.

C'est cela, nous voulons rendre visible la mécanique de ce spectacle, ce que nous avons fabriqué pour en arriver là parce que nous pensons que nous n'y perdons pas en magie mais que nous y gagnons en sensations. Nous convions les spectateurs, au même titre que les flics, les ducs, les ladies sur la scène où se joue la vie de Colin.

Patrick Mons, Metteur en scène

  • Note du musicien

Les pas du coureur martèlent les planches, établissant ainsi un tapis sonore et percussif qui deviendra le canevas rythmique sur lequel viendra s'asseoir le discours du saxophone. Le coureur devient le batteur et plusieurs codes inhérents à un combo de jazz on été mis en place pour enrichir la foulée : parfois le coureur double le tempo du saxophoniste et vice-versa ; à d'autres moments les deux jouent au fond du temps ou bien s'amuse à pousser le tempo de l'autre ; des appels rythmiques déclenchent une accélération, un nouveau groove etc.

Dans l'orchestration du texte, une technique comparable à celle de l'unisson à été aussi employée à des moments clés. Des points convenus ont été établis où le texte est rigoureusement émis sur le calque d'un thème d'Art Pepper, comme par exemple pendant l'exécution d'Angel wings. Comme dans un concert Jazz, ce genre de mise en place devient prétexte à l'envol du soliste, qu'il soit musicien ou comédien. Mais le véritable noyau du travail musical effectué pour les besoins de cette création se trouve dans le contrepoint.

Tout au long de la pièce, voix et sax se cherchent, se bousculent, s'accordent et tissent en définitive un discours bipolaire qui dessine clairement la trame de la tension narrative. A titre d'anecdote, de troublantes coïncidences entre le titre choisi et le sens du texte ont été remarquées après coup. Par exemple, le passage où la protagoniste s'apprête à participer à la course qu'il compte perdre volontairement. Le thème avec lequel le saxophoniste interpelle le personnage à ce moment précis s'appelle How can you lose ? (Comment peux tu perdre ?).

En résumé le défi est d'insuffler dans cette version de La solitude du coureur de fond la fraîcheur inhérente à une improvisation musicale, en même temps qu'est rendue palpable la syntaxe profonde d'un solo de Jazz.

Esaïe Cid, saxophoniste

Sélection d’avis du public

la solitude du coureur de fond Le 3 avril 2015 à 06h37

remarquable performance théatrale et sportive!!

Un beau voyage! Par Maira M. - 15 mars 2015 à 11h25

Le texte vous prend du début à la fin. Belles trouvailles de mise en scène. Et un duo acteur/musicien qui parvient, avec très peu de ficelles à vous emmener bien loin.

Belle adaptation Le 23 février 2015 à 17h10

Le comédien est vraiment très bon. Il rend de façon audible et très réaliste la course, dans ce qu'elle a d'effort physique, de prise de conscience de soi et d'effet libérateur sur les pensées. L'accompagnement au saxophone donne un souffle complémentaire à l'action. Une belle redécouverte de cette très belle nouvelle d'Alan Sillitoe.

A voir absolument Par Catherine L. - 7 février 2015 à 13h51

Excellent mise en scène originale duo pas et saxo histoire bien mise en valeur à vivre absoluement

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la solitude du coureur de fond Le 3 avril 2015 à 06h37

remarquable performance théatrale et sportive!!

Un beau voyage! Par Maira M. (1 avis) - 15 mars 2015 à 11h25

Le texte vous prend du début à la fin. Belles trouvailles de mise en scène. Et un duo acteur/musicien qui parvient, avec très peu de ficelles à vous emmener bien loin.

Belle adaptation Le 23 février 2015 à 17h10

Le comédien est vraiment très bon. Il rend de façon audible et très réaliste la course, dans ce qu'elle a d'effort physique, de prise de conscience de soi et d'effet libérateur sur les pensées. L'accompagnement au saxophone donne un souffle complémentaire à l'action. Une belle redécouverte de cette très belle nouvelle d'Alan Sillitoe.

A voir absolument Par Catherine L. (2 avis) - 7 février 2015 à 13h51

Excellent mise en scène originale duo pas et saxo histoire bien mise en valeur à vivre absoluement

Par Catherine L. (2 avis) - 7 février 2015 à 13h39

Très bon spectacle une performance théâtrale et musicale les rythmes des pas sont en plein harmonie avec le saxo

Informations pratiques

Petit Hébertot

78 bis, boulevard des batignolles 75017 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Batignolles Librairie/boutique
Spectacle terminé depuis le samedi 25 avril 2015

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