La panne

Un homme tombe en panne avec sa voiture et accepte pour la nuit l’hospitalité d’un juge à la retraite qui reçoit à dîner trois de ses amis. Ces anciens hommes de lois refont chaque soir les grands procès de l’Histoire n’hésitant pas à en changer le verdict. Ce soir-là, le cas est inédit. Le convive volontaire se prend au jeu de l’accusé devant le tribunal improvisé. L'absurde et l'humour noir sont poussés au paroxysme.
  • Le procès d'un convive

Alfredo Traps mène une vie sans souci : mari infidèle sans excès, heureux quinqua nouvellement promu. Seulement voilà, il tombe en panne avec sa voiture, accepte pour la nuit l’hospitalité d’un juge à la retraite et partage avec lui un repas bien arrosé en compagnie de trois autres têtes blanches. Ces anciens hommes de lois, misanthropes et copieusement farfelus, ont trouvé une seconde jeunesse en rejouant leurs métiers de procureur, avocat, juge et bourreau.

Ce soir-là, le cas est inédit. Le convive volontaire se prend au jeu de l’accusé devant le tribunal improvisé. L'absurde et l'humour noir sont poussés au paroxysme.

Tout se passe à table. Le procès est rythmé par les nombreux plats, viandes, volailles, plateau de fromages, arrosés de bouteilles de Neuchâtel, de Grands Maréchaux, de Pichon-Longueville 1933, de Château Pavie 1921, etc… Alfredo Traps s’amuse beaucoup et profite pleinement de cette soirée inattendue. Les quatre vieux sont insatiables, mangent et boivent tant et plus, mènent les débats sans mollir, traquent les moindres méandres des imprudentes confidences de Traps. L’avocat tente de le prévenir, mais il est trop tard, le procureur a assez d’éléments pour construire son acte d’accusation. Traps, troublé, le cerveau ralenti par les nombreux verres ingurgités, découvre peu à peu son propre parcours sous un angle qu’il n’avait jamais envisagé, ou qu’il s’était toujours refusé à envisager. Le vieux procureur à la retraite est sans pitié, il traque la conscience d’un Traps sans défense jusque dans ses recoins les plus sombres.

  • Origine du projet

 " J’ai lu ce récit comme une sorte de conte initiatique, qui aurait la même étrange cohérence que certains de nos rêves. À partir d’une simple panne de voiture, Dürrenmatt décrit une autre panne, plus essentielle, celle de l’être devant lui-même. En travaillant, j’ai découvert d’autres lectures possibles. Ce texte a été écrit après l’épuration et peut aussi se lire comme une critique acerbe de la justice humaine : quand on possède l’art de la rhétorique, on peut faire avouer n’importe quoi à n’importe qui. J’ai donc commencé à lire ce petit roman, distraitement, puis avec attention, puis avec une intensité qui me gagnait peu à peu, et enfin avec frénésie. J’étais avec ces goinfres de retraités, aussi vivants et monstrueux que des Pantalons de commedia dell’arte, j’étais avec Alfredo Traps, oscillant comme lui entre un étonnement amusé devant la faconde de ces vieillards, et un début de panique. Une panique profonde, existentielle, celle qui nous met en face de nous-mêmes, nus, sans défense. J’avais la bouche de plus en plus sèche… " .Jean Yves Ruf

Vous avez vu ce spectacle ? Quel est votre avis ?

Note

Excellent

Très bon

Bon

Pas mal

Peut mieux faire

Ce champ est obligatoire
Ce champ est obligatoire

Vous pouvez consulter notre politique de modération

Informations pratiques

Malakoff scène nationale – Théâtre 71

3, place du 11 Novembre 92240 Malakoff

Accès handicapé (sous conditions) Bar Grand Paris Hauts-de-Seine Librairie/boutique Restaurant
  • Métro : Malakoff - Plateau de Vanves à 272 m
  • Bus : Hôtel de Ville à 129 m, Victor Hugo à 141 m, Plateau de Vanves à 231 m, Pierre Larousse - Carrefour du 8 Mai 1945 à 301 m, Adolphe Pinard à 394 m
  • Voiture : Périphérique, sortie Porte de Vanves ou Porte Brancion puis direction Malakoff Centre-ville.

Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès

Malakoff scène nationale – Théâtre 71
3, place du 11 Novembre 92240 Malakoff
Spectacle terminé depuis le dimanche 20 mars 2011

Pourraient aussi vous intéresser

Partenaire
- 29%
Partenaire
- 20%
Pauline & Carton

La Scala Paris

- 20%
Big Mother

Théâtre des Béliers Parisiens

La Loi du marcheur

Théâtre de la Bastille

Oublie-moi

Théâtre Actuel La Bruyère

Spectacle terminé depuis le dimanche 20 mars 2011