La grande magie

« Avec la Grande Magie, j’ai voulu dire que la vie est un jeu et que ce jeu a besoin d’être soutenu par l’illusion, qui à son tour doit être alimentée par la foi, et j’ai voulu dire que chaque destin est relié au fil d’autres destins dans un jeu éternel : un grand jeu dont il ne nous est donné que de découvrir des détails insignifiants ». Eduardo de Filippo (1949)

Nous sommes à Naples. On annonce l’arrivée d’un magicien. Otto est un bonimenteur, tendance voyou, que l’on soupçonne un peu truand, et qui vit sur le dos de personnes crédules. Pour quelques deniers, il va faire disparaître une femme, Marta, afin qu’elle puisse rejoindre son amant.

Otto protège la fuite de la femme amoureuse en faisant croire au mari qu’il est l’objet d’hallucinations… Le tour de magie va durer quatre ans et aura une issue aussi magnifique qu’inattendue…

La Grande Magie est une pièce particulièrement riche au niveau des situations de jeu, elle passe en un clin d’oeil du burlesque au mélodrame, elle mélange les genres. Comme le disait Giorgio Strehler : "Il y a une thématique, des inventions, des prémonitions, une façon de devancer l’époque, même du point de vue stylistique, qui font de cette comédie quelque chose d’exceptionnel".

En formidable chef de troupe, dans ce grand spectacle qui rassemble 14 comédiens et musiciens, Laurent Laffargue, nous promène d’illusions en réalités et nous fait entrer de plain pied dans une comédie extraordinaire.