La confusion des sentiments

Paris 5e
du 17 mars au 30 avril 2010
1h30

La confusion des sentiments

Après Scènes de la vie conjugale, Michel Kacenelenbogen met en scène La Confusion des sentiments, l’un des plus beaux romans de Stefan Zweig. Avec cette infinie délicatesse qui le caractérise, il nous plonge dans l’intimité d’une relation ambiguë. Avec Pierre Santini.

"Rien ne trouble plus puissamment quelqu’un que la réalisation subite de son ardent désir."

  • Dans l'abîme des relations humaines

La Confusion des sentiments est l’un des plus beaux romans de Stefan Zweig. Avec cette infinie délicatesse qui le caractérise, il nous plonge dans l’intimité d’une relation ambiguë. Un jeune étudiant de 19 ans, qui jusqu’alors a mené une vie dissolue, rencontre un professeur d’université dans une petite ville de province. Ce professeur de littérature anglaise transmet son amour pour Shakespeare et pour le siècle élisabéthain avec une passion inouïe. Mais quelque chose d’étrange aussi émane de lui, comme si deux personnalités opposées se partageaient le même corps. Le jeune homme fait la connaissance de la femme du professeur et découvre peu à peu la curieuse relation qui unit ces deux êtres.

Il y a du Docteur Jekyll et Mister Hyde dans cet univers. Quel secret le professeur porte-t-il donc sur les épaules lorsqu’il disparaît sans prévenir et réapparaît sans explication ? Le théâtre permet aux personnages de Zweig de s’incarner, au trouble de prendre forme mais il se doit de respecter la pudeur de l’auteur qui, par petites touches suggestives, nous dévoile l’abîme des relations humaines.

Adaptation et traduction : Thierry Debroux.

  • Notes d'intention

Le bien et le mal. La raison. Nos pulsions. Le carré d’As du jeu dans lequel je compte entraîner les acteurs et les spectateurs. Trois personnages et Shakespeare… Shakespeare comme dernier As. Plus qu’un As, un atout. La pièce se déroule comme une partie de whist avec les règles du bridge et les risques du poker. Chaque personnage a son image, ses fondements, sa raison, ses besoins, ses secrets et ses tabous… Shakespeare distribue les cartes et secoue le jeu. Shakespeare, miroir de nos intimités les plus folles, les plus noires, les plus fortes, les plus généreuses, les plus amoureuses. Quel génie que ce poète qui ose exprimer l’inexprimable !

Sous la plume acérée de l’auteur Stefan Zweig, adaptée par Thierry Debroux, la fiction devient réalité. Et la réalité devient fiction. Les âmes s’entremêlent, s’entrechoquent, s’entre-vivent dans un éternel recommencement. Puisque rien n’a changé depuis la nuit des temps. Puisque l’humain n’a pas changé depuis la nuit des temps, et comme il est passionnant de s’y promener jusqu’à s’y perdre… Apparitions. Disparitions.

Nous ne pourrons nous appuyer sur rien de solide, sur rien de concret : le jeu s’écoule entre nos mains, sans notre contrôle. Mais nous serons tous confrontés à notre QE. À notre Quotient Émotionnel. Et puis troubles. Et puis pulsions sexuelles. Que savons-nous de nous-mêmes ? Ce qu’on nous a appris et enseigné ou ce que nous sommes réellement ? Entre la morale et la pulsion, peut-on choisir... ? Et comment faire, comment choisir ? Stefan Zweig, Shakespeare, et Thierry Debroux nous écrivent pour nous dire que tout est possible… pour le meilleur et pour le pire.

Michel Kacenelenbogen

  • Note d'adaptation

Comment trahir le plus fidèlement possible un auteur qu’on aime ? Car il s’agit bien de cela… Toute adaptation d’un roman pour la scène ou l’écran passe par la trahison. Les mots de l’auteur et ceux de l’adaptateur doivent inévitablement se mélanger. Tout l’art consiste à n’en rien laisser paraître. Il ne suffit donc pas d’utiliser la fonction « copier-coller » de son ordinateur. Il faut se glisser dans l’intimité de l’auteur, comprendre comment il respire, effleurer le mystère qui est à la source de l’oeuvre et pressentir aussi ce qui touchera, interpellera, provoquera les spectateurs d’aujourd’hui.

La lecture du Monde d’hier, magnifique récit autobiographique de Zweig, m’a beaucoupéclairé et j’en ai emprunté certains passages. Je vous souhaite d’éprouver, en vous plongeant dans cette Confusion des sentiments, le plaisir que j’ai eu à l’adapter pour la scène.

Thierry Debroux

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Informations pratiques

Mouffetard

73, rue Mouffetard 75005 Paris

Spectacle terminé depuis le vendredi 30 avril 2010

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