
Andalousie, années 1930. Le poids dévastateur de la tradition qu’impose une mère à ses filles.
À partir de 12 ans
Après la mort de son deuxième mari, Bernarda Alba, propriétaire terrienne, impose, comme le veut la tradition, un deuil de huit ans à toute sa maison. Ses cinq filles, âgées de 20 à 39 ans, doivent vivre coupées du monde et en particulier des hommes.
Dans ce matriarcat presque fanatique, toutes les filles vont souffrir du poids écrasant de la morale, de la frustration, du désir contrarié et du manque d’amour. Une seule envie les anime, celle de fuir et de trouver la liberté.
García Lorca écrit un huis-clos entre dix femmes de trois générations. Bernarda Alba est une mère qui ne sait pas aimer. Elle en devient un monstre d’autoritarisme, pensant transmettre à ses filles ce qu’il faut pour survivre dans un monde d’hommes. L’enfermement contraint, en brisant le cours habituel de la vie, vient rompre les certitudes dans lesquelles chacun supporte son destin et son rapport à autrui. Il devient le révélateur des tensions, des rivalités et des haines jusque-là contenues…
Alors que les personnages, tous brillamment interprétés, se plaignent d'une chaleur étouffante au sein des murs de la maison, c'est bel et bien une froideur glaciale qui règne dès lors que Bernarda fait son entrée, et que les histoires enfouies se règlent en torrent d'amertume et de frustration. Sa mise en scène minimaliste avec des fresques peintes rappelant les briques érodées des logis espagnols aux murs ayant tout vu et entendus, et sa troupe de comédiennes, toutes saisissantes tant leurs virulences nouent les estomacs du public témoin impuissant de cette cocotte-minute pleine d'idées noires. S'il y a une pièce de théâtre à ne pas manquer, c'est bel et bien celle-ci !
Un huis clos terrible : une mère toute-puissante puisque veuve, ses cinq filles, une bonne, une intendante et... l'argent. Un prétendant ambigu (que l'on ne voit pas) fait exploser les lignes sans libérer personne. C'est dur, très bien enlevé, très convaincant. Les actrices sont formidables, d'une présence et d'une vérité impeccable. On ne s'ennuie pas un instant, on en sort heureux que ce genre de situation appartienne à un temps révolu... Enfin, on espère.
Pour 2 Notes
Alors que les personnages, tous brillamment interprétés, se plaignent d'une chaleur étouffante au sein des murs de la maison, c'est bel et bien une froideur glaciale qui règne dès lors que Bernarda fait son entrée, et que les histoires enfouies se règlent en torrent d'amertume et de frustration. Sa mise en scène minimaliste avec des fresques peintes rappelant les briques érodées des logis espagnols aux murs ayant tout vu et entendus, et sa troupe de comédiennes, toutes saisissantes tant leurs virulences nouent les estomacs du public témoin impuissant de cette cocotte-minute pleine d'idées noires. S'il y a une pièce de théâtre à ne pas manquer, c'est bel et bien celle-ci !
Un huis clos terrible : une mère toute-puissante puisque veuve, ses cinq filles, une bonne, une intendante et... l'argent. Un prétendant ambigu (que l'on ne voit pas) fait exploser les lignes sans libérer personne. C'est dur, très bien enlevé, très convaincant. Les actrices sont formidables, d'une présence et d'une vérité impeccable. On ne s'ennuie pas un instant, on en sort heureux que ce genre de situation appartienne à un temps révolu... Enfin, on espère.
80, Allée Darius Milhaud 75019 Paris