Nul autre que lui ne sut décrire avec plus de justesse, dans ses Scènes de la vie de bohème (1851), ces artistes fauchés, crève-la-faim, prêts à brûler un manuscrit contre un peu de feu mais qui rêvaient une autre vie à l'âge de la bourgeoisie matérialiste triomphante.
Est-ce parce que l'écrivain Henri Murger avait lui-même connu cette existence au cours de sa jeunesse ? Puccini s’empare de ces scènes et livre à travers la relation du poète Rodolfo et de la fragile Mimi, une histoire d’amour bouleversante et quelques-unes de ses plus belles pages d’opéra. La mise en scène audacieuse de cette production de l’Opéra de Paris est confiée à Claus Guth, qui choisit de situer le drame de cette histoire d’amour bouleversante dans un vaisseau spatial en perdition.
Les images sont d’une grande beauté et la voix de Mimi – entre autres - vibrante, sous la direction de Gustavo Dudamel, star mondiale des chefs d’orchestre. Voilà une Bohème interstellaire pour l’Espace, par l’Opéra de Paris sur notre grand écran.
Avec Sonya Yoncheva (Mimi), Aida Garifullina (Musetta), Atalla Ayan (Rodolfo), Arthur Rucinski (Marcello), Alession Arduini (Schaunard), Roberto Tagliavini (Colline), Marc Labonnette (Alcindoro), Antonel Boldan (Parpignol), Florent Mbia (Sergente dei Doganari), Jian-Hong Zhao (Un doganiere), Fernando Velasquez (Un venditore ambulante).
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