L'Affaire Rosalind Franklin

• L'histoire d'une grande pionnière

Rosalind Franklin, née à Londres en 1920, est déjà, en 1950, une physico-chimiste mondialement connue, spécialiste des rayons X. Elle travaille à Paris, sur le carbone, dans le laboratoire de Jacques Meiring, depuis février 1947, mais on vient de lui proposer de créer son groupe au King’s College de Londres pour travailler sur la structure de l’ADN. Elle quitte donc la capitale française, où elle a pourtant été très heureuse, et où elle a de nombreux amis, dont le physicien Vittorio Luzzatti.

Londres est une ville encore très marquée par la guerre, et le laboratoire dans lequelle elle arrive est très mal équipé. De plus, les femmes ne sont admises ni à la cantine de l’institut ni dans les pubs, et Rosalind, qui ne peut discuter de science qu’avec son étudiant Raymond Gosling, se sent vite très seule. En effet, son collègue Maurice Wilkins, avec lequel elle aurait pu s’entendre, pensait qu’elle allait être son assistante, et ce malentendu rend toute forme de collaboration entre eux impossible. Wilkins, qui se sert plus ou moins de Gosling qui a travaillé avec lui avant de poursuivre ses travaux de doctorat avec Franklin, se rapproche alors de Francis Crick et James Watson, deux chercheurs du laboratoire Cavendish à Cambridge qui tentent eux aussi de comprendre la structure de l’ADN. Ces derniers, aidés par Wilkins, vont subtiliser un célèbre cliché de rayons X - la « photographie 51 » - obtenu par Franklin et Gosling, puis obtenir de façon illicite un rapport confidentiel déposé par Franklin au Conseil de Financement de la Recherche en Médecine, pour construire leur modèle, qui leur vaudra, ainsi qu’à Wilkins, d’ailleurs, le Prix Nobel de Médecine en 1962.

Rosalind Franklin n’a jamais su qu’on avait volé ses résultats, ou peut-être cela lui était-il égal. En 1953, elle quitte King’s College pour Birkbeck College. Cette grande pionnière se lance alors dans l’étude de la structure des virus. Malheureusement, elle décède en 1958, à l’âge de 38 ans, d’un cancer dû à une surexposition aux rayons X.

• La presse

« Il n’est nul besoin d’une culture scientifique pour aller les applaudir. Même des années après, elles le méritent. Les équipes artistiques tout autant. Pour en finir avec cette invisibilité. » Gérald Rossi, L’Humanité

« Rosalind incarnée, tout en finesse, par la très exacte Isis Ravel […] Voilà un bon polar scientifique, didactique mais sans excès, avec, dans les rôles de Watson, Crick et Wilkins, trois excellents acteurs […]. » Jean-Luc Porquet, Le Canard enchaîné

« Elisabeth Bouchaud a su façonner une fascinante histoire portée par de jeunes et talentueux comédiens, Isis Ravel en premier. La science sait ainsi se faire théâtre et ce spectacle nous le prouve. » Kilian Orain, TT Télérama

« Rondement mené, ce spectacle captivant est une belle réussite. » Marie-Céline Nivière, L’Œil d’Olivier

« Elisabeth Bouchaud ne compose pas des dossiers démonstratifs, elle écrit des pièces. Elles sont construites. Elle éclaire avec sensibilité les personnalités des héroïnes. » Armelle Héliot, Le journal d’Armelle Héliot

« Une mise en scène lumineuse de Julie Timmerman, une pièce à voir, un coup de cœur. » Guillaume d’Azémar de Fabrègues, jenaiqu​unevie​.com