Entre fable et conte philosophique, rêverie et poésie visuelle, il n’est guère aisé de décrire les spectacles de cette inclassable compagnie amiénoise, tant est singulier le ton de ses réalisations.
Loin d’une histoire immédiatement repérable – quand bien même, dans ce spectacle, sera-t-il a priori question d’homme dont la croyance en une humanité généreuse se heurtera à des réalités contraires – les spectacles d’Eclats d’Etats se constituent au fil d’une narration dans laquelle visuel et sonore s’enchevêtrent et se côtoient comédien(ne), figurines, objets et images projetées. Ce théâtre confère aux formes la mission de tisser peu à peu un monde, un univers fragile, prêt à basculer dans le vide, au bord de l’indicible.
Un langage scénique qui fuit la logique rationnelle pour se rapprocher de celle du rêve ou de la mémoire.
Un théâtre léger, sensible, fait pour émerveiller plus que pour convaincre.
Il s’agit d’un spectacle d’une qualité excellente et d’une grande subtilité poétique. Un spectacle qui a le charme, la naïveté, la liberté, l’imagination de la fable et des jeux de l’enfance.
Rizospastis, Athènes
Effets sonores et visuels ont rendez-vous avec la poésie pour laisser parler le sensible.
L’Hebdo de Nantes
Créée en 1998, cette jeune compagnie amiénoise a signé trois spectacles : Journal intime d’une mouche, Fil et tout dernièrement Seuil, de Patrick Kerman. Ses créations ont été accueillies d’Amiens à de petites communes de Picardie, de Marseille à Paris via Avignon 2001, mais aussi à Athènes, Berlin et la saison prochaine New York.
62, rue des Jacobins 80000 Amiens