Hamlet

du 1 au 5 avril 2008

Hamlet

Une projection d’Hamlet dans le vide… sans décor autre que la présence… celle d’un casting « puissant »... Hamlet comme vous ne l’avez jamais vu.
  • Le travail d’Yves-Noël Genod

Le travail d’Yves-Noël Genod se caractérise par un art puissant du casting, de la rencontre et de sa distribution dans l’espace. Comme au cinéma – ou dans la vraie vie – la joie peut provenir de la simple réunion de personnes qui ne devraient pas – a priori – se rencontrer si facilement. Yves-Noël Genod utilise les conditions de la représentation comme « décor » et mise en perspective. Les gens qu’il réunit forment une bande et sont capables de chanter, danser et marcher sur la tête (c’est-à-dire faire l’acteur). Ils sont aussi capables d’auto-ironie. Jusqu’à présent les spectacles se sont presque toujours articulés autour d’un personnage exhibé, mis en scène, celui de « l’artiste » – Yves-Noël Genod lui-même à l’intérieur de son œuvre – qui agit alors comme pivot central ou périphérique (sur scène ou parmi le public). Les thèmes proposés – sauf dans le cas d’une commande – ne sont pas forcément énoncés à l’avance. C’est souvent une simple disposition d’esprit qui permet ces rencontres improbables ou idéales dont les spectacles – toujours en accord avec les théâtres – proposent la célébration.

En anglais, « hamlet » signifie « petit village ». Pour moi, Hamlet, c’est se perdre dans l’incapacité d’abandonner la tradition et les règles / valeurs qui rendent la vie facile en proposant un comportement précis pour n’importe quelle situation - pour l’improvisation ou quelque chose qu’on appelait « liberté ».

Freedom’s just another word for nothing left to lose
Nothing, and that’s all that Bobby left me, yeah

Parfois les Claudius républicains s’adressent au monde en disant : « To all the freedom loving people of the world, etc. » J’ai trouvé ta version de Hamlet généreuse. Généreuse. Tous les acteurs étaient toi. « Toi » dans cette soirée signifie « Hamlet ». Avant cette soirée, je ne pouvais croire que je serais capable d’aimer une comédienne de boulevard. La « quantité » de la scénographie m’a plu parce qu’elle permettait des découvertes permanentes. On ne voyait pas une chaise roulante au commencement et, comme ça, on ne devait pas se dire : « Ah, quelqu’un va l’utiliser plus tard » Tout apparaissait. J’imagine la cour d’Helsingor, Danmark, en ce temps, quand la politique des bonnes raisons/intentions prenait pied, similaire à ta scénographie/champs de jeu. Et j’imagine le cerveau ou l’intérieur d’Hamlet similaire à la situation avec laquelle tu l’as entouré. J’aime bien que tu aies ouvert plusieurs niveaux de réel en ouvrant les rideaux vers la rue. Tout était facile, comme le cheval/bite dorée. Caresser una tartaruga. Laver est aimer.

Johen Dehn

  • Hamlet à la Ménagerie

L'idée est de reprendre ce qui s'est tenté lors de la création d’Hamlet et de le reprojeter dans le vide. ("Le vide, c'est-à-dire la liberté.", Marguerite Duras). Le lieu est un garage d'une très grande force quand il est vide. Donc suppression du décor comme à l'Opéra de Paris un jour de grève. Ensuite, il s'agit de savoir ce qui est du costume et ce qui est du décor, où s'arrêtent l'un et l'autre. L'idée est de transformer Hamlet en ballet ou en musique. Sans rien changer d'ailleurs. Simplement, sans rien jouer d'autre que (grosso-modo) la présence. Tout le monde est Hamlet (le centre, le monde et l'intérieur) et tout le monde est aussi le satellite de tous les autres qui sont aussi Hamlet (le centre, le monde et l'intérieur). Le lieu et le vide unissant plus profondément et quelques nouvelles astuces de mise en scène devraient nous aider à aller sans doute plus loin dans "l'effet d'ensemble". Les deux spectacles que j'ai créé à la Ménagerie ont été les poèmes du lieu. Le Dispariteur et Elle court dans la poussière, la rose de Balzac. Il s'agit, encore une fois, d'en écrire un troisième. La réinterprétation de la matière travaillée en décembre devrait nous le permettre (par sens-mémoire). L'acoustique du lieu extrêmement particulière - mais virtuose si on sait la prendre - devrait aussi permettre d'entraîner le théâtre vers la sensation, la musique, l'effacement des beaux-arts.

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Informations pratiques

Ménagerie de Verre

12, rue Léchevin 75011 Paris

  • Tram : Four - Peary à 161 m
  • Bus : Crèche Jean Effel à 166 m, Four Peary à 230 m
Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès

Ménagerie de Verre
12, rue Léchevin 75011 Paris
Spectacle terminé depuis le samedi 5 avril 2008

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