Guantanamour

du 7 mars au 27 avril 2008

Guantanamour

Sur l’île de Cuba, dans une cage grillagée, un face à face entre un G.I. et un prisonnier présumé d’Al Qaïda : deux êtres que tout sépare. Ecrit trois mois après l’ouverture des camps de Guantanamo, dans l’urgence d’un « après 11 septembre 2001 », ce spectacle a triomphé dans toute la France et à l’étranger.
  • Guantanamo - Guantanamour, un lieu au bout de la terre

Guantánamo, sur l’île de Cuba. Un lieu secret, sans droit ni loi, une zone interdite. Deux hommes dans une cage grillagée. Le face à face en huis clos entre un G.I. et un prisonnier, membre présumé d’Al Qaïda. Rassoul et Billy Harst : deux êtres que tout sépare et que tout oppose. « Vainqueur et vaincu, frères en frères disparus... ».

Deux victimes ? Deux coupables ? Non, deux humains instrumentalisés. Intégristes, chacun à leur manière, et pourtant désintégrés par leur propre passé, un passé qu’ils portent en eux comme une guerre civile. Une semblable désespérance, une commune révolte contre leur destin vont rapprocher ces deux hommes. Petit à petit, couche par couche, l’auteur - metteur en scène leur fait quitter les oripeaux de la guerre, les idées reçues, les haines installées. Par le miracle des mots, des gestes et de la proximité forcée, il leur fait découvrir leur commune humanité. Ce qui arrive à l’un concerne alors l’autre.

Théâtre politique ? Pas seulement, car ici, la poésie transcende la réalité.

Le texte de la pièce est publié aux Editions Autres Temps.

  • Note de l'auteur

« Dans l’après 11 septembre 2001 et encore sous le coup de cet inouï acte de barbarie, j’ai écrit cette pièce trois mois seulement après l’ouverture par les américains du bagne de Guantánamo. Ce texte est en quelque sorte l’une des conséquences de ces fameux dégâts collatéraux que l’on nomme ainsi pour habiller d’une respectabilité « soft » les tragédies humaines engendrées par les guerres.

A cette époque, en février 2002, je ne dispose d’aucune information sur cette zone de non-droit qu’est la base « X-Ray », à Guantánamo, sur l’île de Cuba. Je ne possède alors qu’une photo, trouvée sur le site internet du journal Le Monde, sur laquelle figurent des hommes en tenue orange du couloir de la mort, détenus dans des cages grillagées.

Ce sont les voix étranges de la création théâtrale qui m’ont amené à faire du prisonnier présumé d’Al Qaïda un jeune garçon de la banlieue lyonnaise, à décrire certains sévices, à imaginer une fraternisation entre deux hommes qu’apparemment tout oppose.

Aujourd’hui, en 2008, six ans après, tout cela s’est vérifié… Mais là n’est pas le plus important pour moi. Ce qui m’importe, c’est d’avoir pu donner vie, sur une scène de théâtre, à une rencontre entre deux êtres humains qui nous disent, du fond de leur prison, qu’il y a peut-être autre chose à faire sur cette terre que de se détruire mutuellement ; qu’il y a urgence à se parler malgré tous les interdits, toutes les idéologies qui, aux quatre coins de la planète, dressent les hommes les uns contre les autres. »

Gérard Gélas

  • La presse

« Miracle des mots, des gestes et de la proximité forcé. Parmi les 705 spectacles off, c’est un de ceux qui valent le déplacement.  » Jean-Luc Porquet, Le Canard Enchaîné

« C’est peut-être là dans cette humanité en quête d’elle-même, encore entrechoquée de violence physique et verbale, que la pièce Guantanamour revêt ses plus beaux accents de véracité. » Aude Bredy, L’Humanité

« L’une des qualités de Gérard Gelas est de savoir affronter l’actualité sans tarder. Le dialogue a une force de frappe. » Gilles Costaz, Politis

« Sa pièce, Gérard Gelas l’a mise en scène, avec force et sobriété. Sur le plateau les comédiens collent à leurs personnages. » M. H Loubatié, Le Dauphiné Libéré

« Un spectacle humaniste et idéaliste, dans lequel Gérard gelas s’interroge sur la situation des prisonniers afghans enfermés à Guantanamo par le gouvernement américain. » Théâtre Magazine

« Une pièce bouleversante d’humanité Les comédiens sont sublimes, Damien Rémy, superbe, Guillaume Lanson tombe le masque avec une virtuosité et une générosité rares. » Denis Bonneville, La Marseillaise

« Une pièce dont on ne sort pas indemne… Une pièce qui vous prend aux tripes jusqu’au dénouement final et brutal… Une pièce humaniste et très ancrée dans la réalité. » Céline Aubert, La Chaîne Marseillaise

« Pièce exutoire… Une manière de parler dont l’actualité ne parle pas… Une pièce que l’auteur-metteur en scène n’a pas voulu didactique, mais plutôt comme une autopsie des rapports humains. » Jean Christian Fabre, L’Hebdo Vaucluse

« Il était une fois… Guantanamo, Guantanamour, Guantanamort : il fallait être poète pour décliner le nom de cette base… L’homme n’est ni noir ni blanc… Ce sont toutes ces nuances que décline le beau texte de Gelas… Scénographie et direction au Cordeau, jeu au scalpel. » Nedjma Van Egmond, La Provence

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Vingtième Théâtre
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Spectacle terminé depuis le dimanche 27 avril 2008

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