Farid Berki - Exodust

du 2 au 4 février 2007
60 minutes

Farid Berki - Exodust

Une création pour cinq danseurs et un slamer qui propulsera la danse dans l’espace et en dépassera les limites. Une pièce nourrie par un travail de préparation au Tchad et en Chine pour parler du thème de l’Exil en pointant les mouvements propres à chacun et se construire un ailleurs. Paroles et images seront de la partie pour ce voyage au long cours qui ouvre de nouveaux horizons chorégraphiques.

Pièce pour 5 danseurs et 1 slammer.

Nouveaux horizons
Le mot du chorégraphe
Note d'intention
A partir de l'Exil

  • Nouveaux horizons

Difficile d'imaginer une édition anniversaire du festival sans Farid Berki, 22 ans de danse, 11 ans de compagnies comme il le résume lui-même et des créations remarquées telles Six Fous en Quête de Hauteur ou Soul Dragon.

On sent bien qu'Exodust, avec la compagnie Melting Spot, est un tournant : Farid Berki a envie de réaffirmer l'importance du mouvement de conscience propre au hip hop. Il souhaite également bousculer la gestuelle le plus souvent centrée sur la circulation dans le corps, pour la propulser dans l'espace et en dépasser les limites.

Dès lors, la gestuelle explorée empruntera aussi bien à une certaine énergie née de la répétition, à la notion de perte et à la fragilité de l'instant dans un flux continu. Une danse qui, en quelque sorte, coule de source.

Pour le chorégraphe, Exodust n'est pas une pièce sur l'Exil mais à partir de l'Exil. Une façon de pointer les mouvements propres à chacun qui permettent de se construire un ailleurs.

Paroles et images seront de la partie pour ce voyage au long-cours qui passera par un travail de préparation au Tchad et en Chine. Farid Berki voit loin : son Exodust devrait ouvrir de nouveaux horizons chorégraphiques.

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  • Le mot du chorégraphe

Je veux saisir les petits moments de bonheur, d'exaltation, les joies simples, l'exceptionnel et le miracle qui existent aussi parfois dans les camps de transit et les confronter "au discours sûr", moralisateur de tous ces gens que l'on trouve "formidables" et qui nous réconcilient avec l'humanité et notre conscience.

Quels sont les rêves de ces cinquante millions de réfugiés dans le monde ? A travers eux, je me pose la question du minimum vital indispensable à l'Homme : Qu'est-ce qui reste quand on a tout perdu ?

A côté de ces générations qui n'ont pas eu le choix, je pense aussi à ceux pour qui l'exil est une alternative à une vie médiocre. Les images défilent, et pour les nouveaux citadins chinois que j'ai observés, loin de leur héritage rural, le temps et l'espace ne sont plus dissociables.

Chacun s'adapte à ce développement accéléré et cette population venue des campagnes caractérisée en chinois de "population flottante" essaient de s'approprier ces mégalopoles qui les absorbent. Est-ce que se reconstruire quand on a une double identité peut devenir une contrainte heureuse ?

J'emprunte, enfin, un peu à tous ceux qui se sont libérés par l'exil. Ceux qui s'affranchissent du joug de la société, de la caste ou du système qui décide pour eux, se démarquent du groupe ou s'isolent pour se protéger de la folie.

Ce refus de l'asservissement, cette marginalisation volontaire, ceux des exilés intérieurs sont les exemples de ma vision de l'anticonformisme : l'ermite qui choisit la retraite spirituelle, le simple d'esprit qui rejette la réalité et que la réalité rejette, l'artiste qui sort de son déterminisme …

Tout comme le spectacle, ils bousculent, dérangent, provoquent et créent de nouveaux espaces et non des réserves d'Indiens. Ils invitent aux audaces de l'utopie, ils convoquent l'improbable et suggèrent l'impertinence, ils encouragent la subversion et annoncent les signes tangibles des changements à venir. Enfin, j'espère.

Farid Berki

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  • Note d'intention

Voyons voir !

J'ai un assureur militant
Je lis un journal engagé
J'ai des amis en lutte
Je connais des gens qui se battent
J'ai des potes qui ont la rage
Plein de choses me dérangent
Des gens me sollicitent
Une émission télé me demande de soutenir telle cause
Je cotise pour aider tel…
Des affiches m'engagent à penser aux autres
On m'impose tel projet collectif

Quand est-ce que je rêve ?
Qu'est-ce que je soutiens ?
A qui je donne ?
Avec qui je partage ?

J'ai rêvé un moment de changer le monde mais je n'ai toujours pas trouvé par où commencer.

22 ans que je danse, 11 ans de Compagnie…
On me dit que je suis "un des pionniers du Hip Hop" en France, et bientôt un ancien combattant !!?? Flagornerie, reconnaissance ou invitation à partir en retraite ?

Pionnier… ?

D'après la définition du dictionnaire Larousse : "un soldat du génie", "un défricheur de contrées incultes", "une personne qui prépare les voies"
Dites-moi qui je suis et je vous dirais où je n'irai pas.

Aujourd'hui, j'ai envie de revenir à une forme de radicalité, d'engagement et réaffirmer l'importance du mouvement de conscience propre au Hip Hop et bousculer la gestuelle principalement centrée sur la circulation dans le corps, pour la propulser dans l'espace.

Farid Berki

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  • A partir de l'Exil

Exodust n’est pas une pièce "sur" l’Exil mais "à partir" de l’Exil

Pour trouver des espaces de liberté artistiques, humains…
Pour parvenir à desserrer le déterminisme social et culturel…
Pour avoir des possibles de se construire autrement…

ici ou ailleurs

Il faut bouger, se décaler… "s’exiler" !!!??

Entre ce qui relève de cet idéal et de la réalité de l’exil, Exodust, la nouvelle création de la compagnie Melting Spot, s’attache à retrouver un flux d’humanité.

Ce sont ces petits bonheurs dérobés, qui face à la radicalité, la violence de l’arrachement, redonnent à l’être humain, dans la pire des situations, sa part de dignité et de rêves.

Au delà des clichés qui proposent des solutions que personne ne réclame, des témoignages que plus personne n’écoute, ce projet convoque à la table des négociations autour de l’exil : réalité, impression, perception, "discours sur".

La danse légère et insouciante est mise en jeu avec la parole, l’image pour créer des mouvements de sur-impression, des croisements insolites et décalés : d’accumulations, de fragmentations…

La cohabitation, la confrontation de ces textures corporelles, visuelles et sonores révèlent la part d’ombre et la confusion qui règnent dans le monde actuel, où plus personne ne sait sur quel pied danser !

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Informations pratiques

Théâtre Suresnes - Jean Vilar

16, place Stalingrad 92150 Suresnes

Accès handicapé (sous conditions) Bar Grand Paris Hauts-de-Seine Restaurant Vestiaire
  • Tram : Suresnes Longchamp à 2 km
  • Bus : Stalingrad à 18 m, Place de Stalingrad à 82 m, Stresemann à 191 m, Place de la Paix à 331 m, Les Mazurieres à 377 m
  • Transilien : Suresnes Mont Valérien à 2 km
  • Navette gratuite Paris - Suresnes : Une navette est mise à votre disposition (dans la limite des places disponibles) pour vous rendre aux représentations du Théâtre.

    Départ de cette navette 1h précise avant l’heure de la représentation (ex. : départ à 19h30 pour une représentation à 20h30), avenue Hoche (entre la rue de Tilsitt et la place Charles de Gaulle-Étoile), du côté des numéros pairs. À proximité de la gare Suresnes-Longchamp (Tram 2), la navette peut marquer un arrêt sur le boulevard Henri-Sellier (à l’arrêt des bus 144 et 244 (direction Rueil-Malmaison), 25 minutes environ avant la représentation. Faites signe au chauffeur.

    La navette repart pour Paris environ 10 minutes après la fin de la représentation, et dessert, à la demande, l’arrêt Suresnes-Longchamp, jusqu’à son terminus place Charles de Gaulle-Étoile.

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Plan d’accès

Théâtre Suresnes - Jean Vilar
16, place Stalingrad 92150 Suresnes
Spectacle terminé depuis le dimanche 4 février 2007

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