Face à la mère

Face à la mère est un chant d’amour, un poème d’adieu d’un fils à sa mère. Le fils, c’est l’auteur Jean-René Lemoine. Sa mère a disparu tragiquement trois ans plus tôt en Haïti. Avec la complicité du musicien Olivier Mellano, Alexandra Tobelaim confie ce grand poème à trois comédiens et trois musiciens mêlés au plateau, comme six cœurs de fils battant chacun pour la Mère.

  • Un chant d'amour

Face à la mère est un chant d’amour, un poème d’adieu d’un fils à sa mère. Le fils, c’est l’auteur Jean-René Lemoine. Sa mère a disparu tragiquement trois ans plus tôt en Haïti. C’est son enfance en Afrique, son adolescence en Belgique, toute son histoire qui est ici transposée, sa voix éclatée en un chœur d’hommes. Avec la complicité du musicien Olivier Mellano, Alexandra Tobelaim confie ce grand poème à trois comédiens et trois musiciens mêlés au plateau, comme six cœurs de fils battant chacun pour la Mère. La conversation avec l’absente est une tentative de réconciliation par-delà la mort, l’occasion d’une retraversée de l’enfance pour mieux se retrouver.

  • La presse

« Admirative de l’écriture de Jean-René Lemoine, concernée par la question du lien qui unit les vivants et les morts, Alexandra Tobelaim choisit le chœur pour faire entendre la richesse et la beauté de cette parole, de cette "cargaison de mots" qui expriment ce qui est resté tu. Elle en souligne ainsi de belle façon l’universalité, en travaillant le rythme, en démultipliant la perception. Malgré l’histoire si singulière, si effarante, le rapport du fils à la mère porte en effet ici une dimension humaine universelle. » La Terrasse 

« Avec une précision tranchante, le texte de Jean-René Lemoine sonde jusqu’au tréfonds les non-dits et les rendez-vous manqués qui jalonnent parfois une relation parent-enfant. Avec la même acuité, il explore la brûlure de la séparation, la douleur de l’exil, l’horreur qui ravage Haïti jusque derrière les façades aux volets clos. Sur scène, une batterie, une contrebasse et une guitare accompagnent les saillies et les abîmes de ce chant déchirant à l’absente. Au diapason des trois comédiens, le trio de musiciens fait enfler les tensions et aménage des plages d’apaisement. » La Croix

« Alexandra Tobelaim choisit de faire vivre ce texte en montrant d’abord la douceur de l’amour filial. Elle en extrait, au-delà de la brutalité et de l’amertume du récit, sauvage ou cruel, la finesse de cette étonnante mélancolie douce et douloureuse. Et elle parvient à faire jaillir de l’intimité de ce texte, pourtant très incarné par le parcours et l’histoire extrême de son auteur, un élan universel et incluant, dépassant les lignes de l’individu pour insuffler une dynamique qui atteint chacun » I/O Gazette

« Ainsi va cette pièce où chaque page ou presque donne le frisson. Non celui de l’effroi, quoique, mais d’abord celui l’amour. La mort et la beauté ici sont sœurs. L’auteur ayant épuisé "la cargaison de mots", vient l’heure du pardon pour lui comme pour elle. La mère peut doucement disparaître. » Médiapart

  • Note d'intention

J’ai découvert l’écriture de Jean-René Lemoine à travers une courte pièce : Atlantides. J’ai été séduite par son écriture qui invente les contours d’un monde qui ne ressemble à aucun autre. Elle est poétique et semble parfois sortie d’un autre temps, d’une époque révolue qui s’échoue dans la nôtre pour réveiller des mythologies nouvelles. Elle s’affirme dans sa singularité. J’y ressens aussi une quête des sonorités sans jamais abandonner le sens. Cela faisait longtemps que je n’avais pas été percutée par une écriture et un univers. Après avoir lu Face à la mère, son écho ne me quittait pas. Une résonance particulière s’est opérée à mon insu. J’y revenais, happée par le sujet, la rondeur des mots et leur simplicité. Et puis un geste répété dans cette pièce me hantait : « Votre main sur mes yeux. » Monter cette pièce, c’est, dans mon travail, le prolongement de mon questionnement sur les rituels de deuil, ce lien aigu qui relie les vivants et les morts. À travers cette pièce, je tente une échappée vers la poésie. Je pars à la recherche d’une théâtralité qui nous rende intégralement sensibles et poreux. Une « communion » entre les acteurs et cette « assemblée silencieuse », comme la nomme Jean-René Lemoine, pour tenter de nouer quelque chose par-delà la représentation : une réconciliation. Un apaisement. Jean-René Lemoine a écrit cette pièce quelques années après l’assassinat de sa mère à Haïti. Elle est donc bâtie sur une histoire vraie. Pour donner à cette histoire personnelle la portée commune qu’elle revêt, j’ai confié cette parole à un chœur de trois jeunes hommes. Ils se dévoilent à travers les mots de l’auteur pour parler de leur rapport à la mère. C’est un trio solidaire de l’histoire qu’ils racontent, leurs identités s’entremêlent, se dédoublent. Il s’agit ici de jouer avec les perceptions, de ne pas découper le texte pour résoudre des questions de sens, mais de distribuer la parole, de travailler sur le rythme et sur la sensation. Nous convoquons ainsi la figure du chœur pour naviguer entre le drame intime et ce rapport à la mère vécu d’une façon universelle.

S’entremêlent musique, parole et chanson pour jouer avec les perceptions des spectateurs. Dans ce projet, la musique est un outil pour accéder à une émotion plus immédiate, plus directe, afin que ces mots puissent atteindre directement les spectateurs, leurs corps, leurs êtres, qu’ils abandonnent la pensée. Elle est centrale, elle aimante la parole. Elle est jouée en direct. Les acteurs portent le texte. La voix est utilisée dans toutes ses dimensions pour nous faire parvenir ce « shot » de sensible.

Alexandra Tobelaim

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Informations pratiques

Cartoucherie - Théâtre de la Tempête

Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Bar Cartoucherie
  • Métro : Château de Vincennes à 1 km
  • Bus : Cartoucherie à 174 m, Plaine de la Faluère à 366 m
  • Navette : Sortir en tête de ligne de métro, puis prendre soit la navette Cartoucherie (gratuite) garée sur la chaussée devant la station de taxis (départ toutes les quinze minutes, premier voyage 1h avant le début du spectacle) soit le bus 112, arrêt Cartoucherie.

    En voiture : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).
    Parking Cartoucherie, 2ème portail sur la gauche.

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Plan d’accès

Cartoucherie - Théâtre de la Tempête
Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 15 mai 2022

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