Fabrice Lambert - meutes

du 19 au 21 mai 2006
1H10

Fabrice Lambert - meutes

« Pensé en relation avec un scénographe, un architecte, un enseignant de shiatsu et cinq performers, le rapport de pression (seuils), de circulation (flux) et de construction est posé là (…) Il y a l’idée certaine de cette circulation par des forces d’aimantations et d’élans qui se figerait en blocs de corps, en meutes de corps, en construction physique et concrète. » Fabrice Lambert

« Un individu c’est un pouvoir d’être affecté. Donc un individu n’est pas défini par sa forme, que ce soit une forme biologique, une forme essentielle, n’importe quel sens du mot forme ; un individu est défini par un rapport plus ou moins composé, c’est-à-dire un ensemble de rapports, faits de mouvements et de repos, de vitesses et de lenteurs, sous lesquels des infinités de parties lui appartiennent. Enfin, chaque individu est un collectif, chaque individu est une meute. » Gilles Deleuze, cours à Vincennes

« Toucher, c’est être touché », un double mouvement que Fabrice Lambert place en exergue de sa nouvelle création. Il nous propose de redécouvrir ce sens trop souvent exclu de notre appréhension du monde : toucher l’autre, être touché par l’autre, et établir une communication en lui renvoyant la conscience de cette sensation. Le contact peut être une pression, un frottement, un appui, une circulation qui s’installe à l’intérieur de l’organisme. Des corps jusqu’au décor, tous les éléments sont en chantier, rien n’est fixé, les « meutes » se construisent devant nos yeux.

Ces meutes, ce sont une multiplicité d’événements, qui prolifèrent devant nos yeux, qui s’inscrivent dans une organisation des flux, une orientation des masses - en blocs, en meutes, en tas.

Ces événements, ce sont des corps qui échangent différentes intensités - intensités coupées par des seuils de plus en plus rapprochés, puis qui s’espacent... Les accélérations ou les étirements de cette intensité créent le mouvement. Les danseurs s’enfoncent au cœur d’un sens comme des enfants découvrant le monde, ils reconstruisent les connexions oubliées, les laissent envahir chaque pore de la peau. Petit à petit, on quitte le monde des mots pour aborder un univers de matières, de sons qui s’imbriquent. Un paysage de pressions se dessine, qui laisse apparaître la trace des réseaux de sensations qui se sont déroulées. Une dérive progressive, guidée par la curiosité, jusqu’à rendre l’espace du théâtre à sa condition tactile : découvrir les reliefs, les aspérités, le « comment ça marche ? » des choses à partir de leur ressenti.

meutes nous mène à questionner le réel en dehors de son emprise par la science, et au-delà de son effacement par la quotidienneté. Par l’Expérience Harmaat.

Gilles Amalvi

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Théâtre Public de Montreuil - Salle Maria Casarès

63, rue Victor Hugo 93100 Montreuil

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Théâtre Public de Montreuil - Salle Maria Casarès
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Spectacle terminé depuis le dimanche 21 mai 2006

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