Emilio Calcagno - Peau d'âne

du 8 au 10 novembre 2012

Emilio Calcagno - Peau d'âne

Après une brillante carrière d’interprète, notamment auprès d’Angelin Preljocaj, Emilio Calcagno investit Chaillot pour narrer à sa façon la célèbre et dérangeante histoire de Peau d’âne, d’après les contes de Perrault et des frères Grimm. Dès 11 ans.

Tout public à partir de 11 ans.

  • Le célèbre conte version 2012

Après une brillante carrière d’interprète, notamment auprès d’Angelin Preljocaj, Emilio Calcagno investit Chaillot et la grande salle Jean Vilar pour narrer à sa façon la célèbre et dérangeante histoire de Peau d’âne, d’après les contes de Perrault et des frères Grimm.

En fin lecteur de contes, Emilio Calcagno sait bien que l’histoire si étrange de cette princesse fuyant les ardeurs de son roi de père sous une peau d’âne n’est autre que la mue symbolique de toute jeune fille devenant femme. Mais si ce thème universel avait nourri l’imagination d’écrivains, de dramaturges et de cinéastes, il n’avait encore jamais été mis en danse.

C’est chose faite avec cette création ambitieuse, qui choisit de raconter par le mouvement un récit initiatique aux résonances toujours actuelles. Empruntant à Perrault ses trois robes, aux frères Grimm leurs chasseurs menaçants dans la forêt et à Jacques Demy sa lumière, le chorégraphe mélange délibérément les esthétiques au profit d’un contemporain très glamour, voire volontiers bling-bling.

À cet exercice de transposition, le palais de Chaillot, avec ses dorures et sa majesté, se prête à merveille tandis que la projection de séquences filmées et la musique donnent à la narration une véritable épaisseur dramatique.

Interprétée par douze danseurs, voilà une Peau d’âne version 2012 aux lectures multiples, mais jamais réductrices.

  • Note d'intention

J’aime l’idée qu’un conte n’est pas réaliste. J’ai toujours aimé ce conte sûrement parce qu’il ne ressemble à aucun autre.

Peau d'âne n'a jamais connu d'adaptation chorégraphique. J’ai choisi de me confronter à l’étrangeté de ce conte. Un conte étrange sûrement, mais intrigant aussi, par ces multiples lectures. La traversée de l’adolescence de cette jeune fille et sa sortie réussie de l’Œdipe. J’aime Peau d’âne, son attachement à la transformation de cette fille en femme, obligée d’entamer son chemin, prête à tout pour s’échapper de la cellule familiale et être libre ! Pour cette pièce, j’ai décidé de travailler la narration par le mouvement, avec douze danseurs/circassiens aux esthétiques, techniques et provenances les plus diverses. Ce sera le reflet et le pendant de la rencontre entre le conte du 17e siècle et la réalité de notre société actuelle.

A l’image d’un artisan, je souhaite que la danse révèle le corps et l’âme de chaque personnage afin de trouver leur couleur, leur caractère, leur physicalité.

Peau d’âne aura une dimension cinématographique à travers la photographie, la lumière, et la couleur tout en dépassant l’héritage de Jacques Demy. J’ai ainsi souhaité avoir à mes côtés une équipe avec laquelle je pouvais construire un univers à l’esthétique contemporaine à la fois glacial et glamour.

Le travail vidéo renforcera l’attention portée au mouvement par le biais de scènes filmées en amont et l’utilisation du direct de la caméra. Cela permettra de multiplier les lectures possibles de ce conte sur le plateau. Étrange conte, que celui de Peau d’âne. Il me fascine, m'intrigue, me hante depuis toujours par sa beauté, sa manipulation, sa transformation. Mais qui est, aujourd’hui, Peau d’âne ?

J’aime de Perrault l’âne, le gâteau et la symbolique des robes ; et des Grimm, les chasseurs, le creux de l’arbre, la forêt… Je décale les lieux et leurs symboliques ; la ferme de Peau d’âne devient-elle un cabaret, un cabinet de curiosité, le prince serait-il charmé par le monstrueux et le merveilleux, le bal un speed-dating ?

Une histoire de peau se joue donc : que se passe-t-il sous la peau, dans la peau ?… J’ai décidé de me confronter à la complexité de ce conte, à ses doubles lectures, dans un univers contemporain et irréel qui se réclame d’un merveilleux décalé.

Emilio Calcagno

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Chaillot - Théâtre national de la Danse

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Chaillot - Théâtre national de la Danse
1, Place du Trocadéro 75016 Paris
Spectacle terminé depuis le samedi 10 novembre 2012

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