Elle ! Louise Brooks

Angoulême (16)
le 16 octobre 2001

Elle ! Louise Brooks

Cinéma muet en concert pour voix et orchestre d'après le "Journal d'une fille perdue" de G.W Pabst.Hanna Shygulla prête sa voix profonde et sensuelle à l'actrice, accompagnée de six musiciens.

 
Présentation
Notes

Devant la toile projetant le film de GW Pabst, Journal d'une fille perdue interprétée par Louise Brooks, Hanna Shygulla prête sa voix profonde et sensuelle à l'actrice, accompagnée de six musiciens.

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Elle! est un hommage au " mystère " Louise Brooks .
Des rencontres lumineuses et déterminantes sont à l'origine de cette création : celle entre le compositeur Roberto Tricarri, passionné de cinéma muet et l'actrice Hanna Schygulla, précédée de la " rencontre " ( au travers de l'écran) d'Hanna Schygulla avec celle qui deviendra sa muse, Louise Brooks. Le film " Le Journal d'une fille perdue " s'est alors imposé avec l'univers de Pabst, son cinéma du clair et de l'obscur, de la grâce et de la perversité.
Sans nostalgie historique, le cinéma muet est au même titre que les grandes œuvres classiques, un support intemporel de créations contemporaines où peut se rejouer librement le rapport amoureux entre la musique et l'image. Profonde et sensuelle, la voix portée par la musique, offre une nouvelle lecture sensible de ce chef-d'œuvre.
Seule en scène dans un prologue, Hanna Schygulla rejoint bientôt les musiciens. Vient alors l'obscurité, puis la lumière qui fait vivre à nouveau les ombres. La voix, la musique, le silence s'unissent et peuvent résonner, pour chacun d'entre nous, artistes sur la scène et spectateurs dans la salle, comme de voix intérieure.
" Le journal d'une fille perdue " est un hymne à la liberté sexuelle, flétrissant l'hypocrisie d'une société corrompue. Ce film bouscule les convenances et exalte avec éclat l'insoumission et la beauté. Pour ne pas vexer de front autorités et producteurs, Pabst choisit un scénario mélodramatique qu'il va retourner en son contraire par la mise en scène et l'ambiguïté cristalline en diamant noir de son actrice, transformant ainsi le film en " anti-mélo "
Louise Brooks emplit l'écran de sa présence magique et apporte au film un érotisme de tous les instants. Il en résulte un jeu sublime qui dépasse l'interprétation. Un jeu où tout l'être est en jeu.

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" Tourné voici 70 ans, " Le journal d'une fille perdue " constitue, à tous égards, par le style de son cri, l'une des grandes fresques non point du siècle ancien, mais du nouveau ; car derrière une apparence que la technique du muet rend trompeuse, ce film s'attache à la société vécue aujourd'hui par les Occidentaux. Les censures qui s'acharnèrent sur des séquences jugées choquantes (largement restituées maintenant) avaient instinctivement compris cette permanence à venir et le caractère scandaleux de leur effroi
Il n’est pas indifférent que la projection, en ce début de millénaire, soit accompagnée de la présence et de la voix d'Hanna Schygulla qui, montant des chefs-d'œuvre de Fassbinder liés au Troisième Reich vaincu, revient jusqu'à nous à travers lune des inoubliables hantises de la problématique sociale, dessinée au couteau pendant la république de Weimar" FREDDY BUACHE
"Sans nostalgie historique, le cinéma muet est pour moi, au même titre que les grands textes classiques, un support intemporel de créations contemporaines où peut se rejouer librement le jeu passionnant et complexe de l'image et du son.
Après quinze années de compagnonnage musical sur les images muettes de ce cinéma, cette future création est née du désir secret de la voix. Nourri d'une enfance vécue dans les murs d'un opéra, ce désir attendait une complicité...
La rencontre avec Hanna Schygulla fut lumineuse et déterminante. Ensemble, nous avons rêvé, et Louise Brooks -l'actrice et la Femme- est alors venue éclairer l'évidence du chemin. Nous avons découvert " Le Journal d'une fille perdue " qui s'est imposé avec l'univers de Pabst, son cinéma du clair et de l'obscur, de la grâce et de la perversité. Cette œuvre bouscule les convenances et exalte avec éclat l'insoumission et la beauté.
Seule en scène dans un prologue, Hanna rejoint bientôt les musiciens. Vient alors l'obscurité, puis la lumière qui fait vivre à nouveau les ombres.
Profonde et sensuelle, la voix d'Hanna portée par la musique, offre le partage d'un univers onirique, d'une nouvelle lecture sensible de cet hymne à la liberté qu'est " Le Journal d'une fille perdue ".
La voix, la musique, le silence se rejoignent et deviennent pour chaque spectateur comme sa propre voix intérieure. "

Roberto Tricarri

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"Bien sûr, on m'a souvent demandé qui était mon idole. Et moi je n'étais pas si sûre que j'en avais une... Ou alors peut-être... s'il en fallait une alors peut-êtreà la sortie de mon adolescence Brigitte Bardot la femme animale et un peu plus tard: Marilyn Monroe la femme séductrice et un peu plus tard : Jeanne Moreau la femme mystère et un peu plus tard : Simone Signoret la femme tout court et encore plus tard : Ingrid Bergmann l'être tout court et puis beaucoup plus tard... j'étais devenue moi-même actrice de cinéma... Je rencontre mon étoile-phare. Je la rencontre dans le vieux film muet " Loulou " de Pabst, celle qui était toute les autres en une... Louise Brooks.
A peine je la vois... je sais que c'est elle. Elle rayonne d'une telle essence de rare pureté, ça donne le vertige comme l'être plus fort des enfants pas encore apprivoisés, ça vient d'une zone où la morale ne s'y est pas encore enracinée, où la vie ne se cache pas encore derrière les masques de nos jeux sociaux, c'est le choc de la pureté sauvage. C'est à travers Louise Brooks, peu importe qu'elle fût habillée en blanc ou en noir, que j'ai vu apparaître sur l'écran la belle nudité de ce que j'ai envie d'appeler : " L'enfant achevée qui s'est réveillée femme ". Cela invite à vouloir toucher au " Mystère : Louise Brooks "... C'est pour cela qu'il m'a paru tout naturel de vouloir lui rendre hommage...
Quand Roberto Tricarri m'a proposé de m'embarquer dans sa belle aventure : réinventer le son du film muet " Journal dune fille perdue ". Et comment ? Peut-être est-ce possible de rendre cet hommage au travers d'une sorte de poème sonore ?
Peut-être même est-ce possible de décoller de la fable vers un flot de conscience par certains moments . Ces moments de vertige par exemple où Louise Brooks " tombe dans les pommes d'un paradis perdu ", les moments où elle glisse dans l'évanouissement... ces moments où elle se défait de sa vie actuelle comme d'un gant qui empêche le contact avec sa nature profonde, son côté illimité... et qui selon moi est la nature profonde de nous tous. Et dans ce flot de conscience pourront s'entremêler nos esprits Hors temps hors champs. Et pourtant au cœur des ténèbres de la même salle de projection. "

Hanna Schygulla

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Informations pratiques

Théâtre d'Angoulême

Avenue des Maréchaux 16007 Angoulême

Spectacle terminé depuis le mardi 16 octobre 2001

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