De l'omme

du 24 novembre au 22 décembre 2006

De l'omme

"Pour organiser leur jolie société, les ommes s’en remettent à la tenue d’un loto. L’omme est le seul animal dont la société dépend d’un loto. C’est pas beau ?" Jacques Rebotier compose un hymne éclaté à cet animal que l’on dit pensant, l’Omme, ou "SPA" : Seul Prédateur des Autres.

Frères humains qui après nous...
Le spectacle
Mise en scène
Scénographie

  • Frères humains qui après nous…

Depuis 1999, Jacques Rebotier s’attelle à son "encyclopédie théâtre", Description de l’omme, dont les étapes constituent des installations ou des performances. Quelques-uns des chapitres de son entreprise ont fait l’objet de spectacles joyeux et enragés à Tunis, en Amazonie péruvienne, en Allemagne ou à Avignon.

Nouvelle étape pour "l’omme" et un grand pas pour son "umanité" : De l’omme.

Extrait : "Pour organiser leur jolie société, les ommes s’en remettent à la tenue d’un loto. L’omme est le seul animal dont la société dépend d’un loto. C’est pas beau ?"

Un musicien accompagne cinq acteurs, chanteurs et manipulateurs dans un foutraque d’astuces mécaniques et d’objets plus ou moins animés, animaux. Deux marionnettes tentent de comprendre ce monde supervisé par Père Noël, alias Super Conso. Mais "le marché n’est pas commun du tout, tout juste un peu vulgaire".

Les figures vivotent entre un train fantôme et une descente aux enfers. Elles se perdent dans les filets des systèmes religieux, économiques ou politiques et finissent dans le cadre d’une télévision transformée en caverne de philosophes.

Rebotier compose un hymne éclaté à cet animal que l’on dit pensant : l’Omme, ou "SPA" : Seul Prédateur des Autres.

Pierre Notte

Haut de page

  • Le spectacle

Comment elle voit le monde, Marion ? Marion est une marionnette, taille humaine (Bunraku) : elle découvre le monde, et son maître d’un temps, l’omme. L’œil d’un candide en somme, ou d’un persan, voir Voltaire, Montesquieu. Elle cherche à comprendre : anatomie, politique, environnement. Premier regard, première fois.

Omme, l’étrange animal. Devenu Seul Prédateur des Autres (SPA), il semble maintenant assis dans un train lancé à très très grande vitesse vers un mur, et se préoccupe seulement d’arranger les rideaux, d’occuper la place près de la fenêtre…. Chanson.

Mais pourquoi s’intéresse-t-elle ainsi à ce boucher, Père Noël d’un soir, alias Super-Conso et qui ne paraît pas particulièrement le meilleur d’entre eux ?

Haut de page

  • Mise en scène

Musique. deux chanteurs qui sont aussi des comédiens, l’une qui vient du monde de la musique contemporaine et du jazz, l’autre, ténor, du pur lyrique. Un musicien joue guitare(s), claviers, échantillonneur. Passent des pas : on sample des sons droit venus du quotidien, de la forêt, de la rue, des feuilles et du feu, que foulent des pieds et d’où naissent comme par dérive, rythme, puis musique. Des phrases, bribes, sont recyclées en live, mises en circulation sonore. Parfois le clavier tourne en clavecin, pousse le ténor en évangéliste, qui détourne les Passions de Jean-Sébastien Bach pour mener narration.

Encore : un clavier qui se roule comme une serviette de plage.

Encore : un théâtre d’objets, et de films d’objets. Jouets mécaniques, animaux parlants et chantants, poupées pissantes, Pères Noëls supermarchants, automatiques. Des actions en petit, soudain grandies par la projection sur un mur ou des mobiles mobiliers. Des personnages en grand qui prennent leur place d’ombre dans les films.

Et marionnette. Un couple, Marie et Mario. Plus petite : Marion. Et petite de petite, Marionnette, Marionénette (continuer en abîme). Des acteurs qui sont aussi des manipulateurs, eux-mêmes manipulés par les choses, ou leurs mots. Chaîne de mani-pulation… qui manœuvre qui ? Tout ici passa par la main, en tout cas . On masque son visage au moyen de masques, ou de bas de femme, formant des êtres hybrides, bandits cagoulés, dieux-bêtes venus d’Egypte, ou sortis de comics.

Petite danse des animaux masqués.

Haut de page

  • Scénographie

Entre abstraction et faux-semblants, le rectangle de la gigantesque télé se transforme en caverne de philosophe, boîte noire où se projettent les phantasmes malades d’un Père Noël consommateur à mort, consommateur de mort.

Des projections multiples sur une structure métallique parallélépipédique (mobile et praticable), des écrans rideaux-plastique de douche à guetter des nudités interdites.

L’espace mouvant se transforme par un jeu de transparences, de projections et d’ombres chinoises mêlées, les meubles aussi se bougent.

En fond de scène des grilles, barrière mise à distance des murs du théâtre, des rais de lumière, une descente aux enfers guidée par Charon, le conducteur fantôme.

Dans la forêt, auprès des bêtes sauvages mourantes, Marion et Mario les vrais ommes, marionnettes en quête d’identité, cherchent le salut.

Non les jouets ne sont pas gentils, Noël pas bien réussi.

Haut de page

Vous avez vu ce spectacle ? Quel est votre avis ?

Note

Excellent

Très bon

Bon

Pas mal

Peut mieux faire

Ce champ est obligatoire
Ce champ est obligatoire

Vous pouvez consulter notre politique de modération

Informations pratiques

Chaillot - Théâtre national de la Danse

1, Place du Trocadéro 75016 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Bar Librairie/boutique Restaurant Salle climatisée Tour Eiffel Vestiaire
  • Métro : Trocadéro à 96 m
  • Bus : Trocadéro à 31 m, Varsovie à 271 m, Pont d'Iéna à 297 m
Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès

Chaillot - Théâtre national de la Danse
1, Place du Trocadéro 75016 Paris
Spectacle terminé depuis le vendredi 22 décembre 2006

Pourraient aussi vous intéresser

Partenaire
- 44%
La réunification des deux Corées

Théâtre de la Porte Saint-Martin

- 20%
Un sac de billes

Théâtre Actuel La Bruyère

Un Tramway nommé Désir

Théâtre des Bouffes Parisiens

- 31%
Spectacle terminé depuis le vendredi 22 décembre 2006