De Gaulle en mai

Aubervilliers (93)
du 14 au 30 novembre 2008
1h45

De Gaulle en mai

40 ans après, cette satire politique, qui tient du théâtre-document, regarde ce mois de mai 68 par le petit bout de la lorgnette du pouvoir alors en place. Se dessine, au jour le jour, le tableau pathétique (et par moment tellement drôle) d'un De Gaulle en perte d'équilibre ; image d'un roi nu qui ne saisit pas le mouvement de l'Histoire en route. Une distance avec l’espoir fleurissant dans la rue, joyeusement propice au désordre.
  • Théâtre-documentaire

Jean-Louis Benoit excelle dans l'art du théâtre-documentaire. Il saisit l'Histoire en route... pour qu'elle ne passe pas à la trappe, et avec, ses leçons, petites ou grandes. Quarante ans après, il s'amuse à observer le mois de mai 68 par le petit bout de la lorgnette du pouvoir alors en place. Il puise la matière vivante de cette satire au cœur même de la parole politique, en s'appuyant sur le journal de Jacques Foccart, conseiller en matière africaine et ami du Général.

S'esquisse peu à peu l'image d'un « roi nu » qui ne comprend pas ce qui est en train de se produire, irréversiblement. Et si à trop s'éloigner des aspirations - et mécontentements - qui fleurissent ici ou là, on ne créait pas soi-même une distance propice au désordre...

D’après Journal de l’Élysée de Jacques Foccart, textes organisés par Jean-Louis Benoit.

  • Note d'intention

Il y a plus de vingt ans, j'avais mis en scène l'enregistrement clandestin d'un conseil de classe effectué par un professeur de philosophie. Ce fut Un conseil de classe très ordinaire. Ce spectacle, tragique et hilarant, brocardait, entre autres, la sélection des élèves et la réussite sociale basée sur l'étude des sciences. Plus tard, ce sont les vœux de fin d'année du président de la République, François Mitterrand, qui inspirèrent un spectacle, Les Vœux du président, spectacle cruel sur un premier septennat qui mettait en évidence le fossé large et profond creusé entre la parole politique et le citoyen. Puis ce fut de la première nuit de reportage sur la guerre du Golfe vue sur TF1 que naquit La Nuit, la télévision et la guerre du Golfe, spectacle qui établissait le constat accablant que, face à un grand événement, les médias ont horreur du vide et préfèrent plutôt « inventer » que d'en faire l'aveu. Une nuit à l'Élysée racontait le dernier retour d'Égypte de Mitterrand. Au coeur d'une nuit délirante, le discours d'Épinay - si loin ! - lui revenait en relents.

Ces spectacles étaient tous bâtis à partir de documents. Ils dénonçaient, ils voulaient faire procès. Aujourd'hui, j'ai choisi de raconter de Gaulle en mai 68. En utilisant le journal passionnant de Jacques Foccart. Ministres apeurés, chef d'État abattu qui ne tient plus rien et ne tient plus à rien, terreurs devant la « démocratie populaire » qui risque de se mettre en place... Le tableau pathétique (et tellement drôle par moments !) d'un pouvoir politique en perte d'équilibre et proche de la chute se dessine devant nous, au jour le jour. De temps à autre, un philosophe passe, pensée haute et vaguement méprisante. Là encore, grand est l'écart entre la rue citoyenne et le Palais. Si le corps de l'événement de la rue arrive bien jusqu'au Général, son âme, son esprit, n'y parvient pas. On assiste à une incompréhension totale du pouvoir politique avec ce qui le trouble. Il voit mal la menace parce qu'il ne la comprend pas.

Jean-Louis Benoit, avril 2008

  • La presse

"C'est un grand théâtre de l'Histoire, remarquable et rigoureux. Ce sont des moments d'une cocasserie irrésistible. Pas de leçon rigide, mais quelque chose de léger et grave à la fois [...]." Armelle Héliot, Le Figaro

"Jean-Louis Benoit signe une comédie du pouvoir caustique et féroce. [...] Aucun des comédiens sur le plateau ne ressemble physiquement à son modèle. Pour lui donner chair, chacun n'a que la force d'un jeu alliant le drôle et le grave dans un subtil équilibre qui exclut toute caricature. Tous y excellent." Didier Méreuze, La Croix

"Jean-Louis Benoit livre une satire politique. Drôle et ludique." Cédric Coppola, La Marseillaise

"C'est vif, allumé juste ce qu'il faut." Olga Bibiloni, La Provence

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Théâtre de la Commune
2, rue Edouard Poisson 93304 Aubervilliers
Spectacle terminé depuis le dimanche 30 novembre 2008

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