Dans la solitude des champs de coton

Paris 14e
Spectacle annulé ou reporté
1h15

Dans la solitude des champs de coton

Charles Berling et Mata Gabin se rencontrent dans le chef-d'oeuvre de Bernard-Marie Koltès.

C’est une rencontre à laquelle vous allez assister. Rencontre de l’offre et de la demande, du marchand et du client, du licite et de l’illicite, de la lumière et de l’obscurité, du noir et du blanc. Alors le dialogue va s’engager parce qu’on se parle ou on se tue… On parle de désir. Et le dialogue se fait combat, danse aussi, étreinte probablement, entre Charles Berling et Mata Gabin.

  • Une vision des relations humaine

LE CLIENT - Qu’espérez-vous tirer de moi  ? Tout geste que je prends pour un coup s’achève comme une caresse  ; il est inquiétant d’être caressé quand on devrait être battu.

C’est une rencontre à laquelle vous allez assister. Celui qui marche sur une ligne bien droite d’une fenêtre éclairée à une autre fenêtre éclairée va traverser le territoire de l’autre, traverser l’autre. Rencontre de l’offre et de la demande, du marchand et du client, du licite et de l’illicite, de la lumière et de l’obscurité, du noir et du blanc. Alors le dialogue va s’engager parce qu’on se parle ou on se tue… On parle de désir. Et le dialogue se fait combat, danse aussi, étreinte probablement…

Alain Fromager

  • La presse

« Sans être psychologique, toujours opaque et mystérieuse, la pièce de Koltès fouaille toutes nos demandes et toutes nos offres possibles, tous commerces, licites ou illicites, tous nos trafics. Jusqu’au politique. Et le verbe lancinant de l’auteur, tel le bagou entêtant et volontairement confus d’un marchand, entraîne jusqu’aux limites. Jusqu’où avons-nous envie de payer ? Et quoi, et comment… Charles Berling éclaircit superbement ce négoce tout ensemble érotique et métaphysique. Avec Mata Gabin, il mène une vive sarabande où le plus interdit, le plus secret devient sensible, perceptible. Lumineux malgré le poids des contraintes et des douleurs. » Fabienne Pascaud, Télérama

« Charles Berling s’attaque au chef-d’œuvre de Bernard-Marie Koltès, « Dans la solitude des champs de coton », et en livre une version tout en limpidité .Aussi belle que complexe, la langue de Bernard-Marie Koltès est piégeuse pour quiconque tente de se l'approprier. Sans pour autant en briser tout le mystère et en purger toute la poétique, Berling parvient à la rendre limpide. Le joli duo qu'il forme avec Mata Gabin confère à ce texte difficile une clarté nouvelle et met l'excellence du dramaturge français à la portée de tous. » Les Echos

« Charles Berling réussit son pari. Sans en lever tout le mystère – ce qui relève de l’impossible – il rend le texte limpide et en traduit sa fine compréhension. Optant pour un dialogue plutôt que pour deux monologues qui se feraient écho, ils forment un beau duo avec Mata Gabin. Entre attraction et répulsion, l’affrontement entre le dealeur et son client se meut en une joute verbale qui mène inéluctablement au conflit. » Théâtral Magazine

« Une lecture rythmée et tendue de la pièce de Koltès, dans un très bel écrin scénographique et technique. (...) Les deux comédiens ont travaillé sous le « regard chorégraphique » de Franck Micheletti, imprimant à leur jeu l’exigence physique de la danse. Les corps occupent les différents plans de l’espace scénique (très beau décor de Massimo Troncanetti) avec une impressionnante précision : l’économie gestuelle sert remarquablement la compréhension du texte de Koltès. » Catherine Robert, La Terrasse

  • Entretiens

Qu’apporte le fait que le dealer soit interprété par une femme  ?
Charles Berling : Le fait que le dealer soit interprété par une femme (alors que le rôle est écrit pour un homme) renforce l’aspect indéfini, obscur, mystérieux de ce personnage. La confrontation dont il est question va bien au-delà de celle de deux individus. C’est une des forces majeures de la pièce. Le thème de l’esclavage, notamment, est central. L’esclavage est dans le corps même du dealer, et il le recrache.

Dans la mise en scène que je propose, il y a un moment où le client «  exhibe » le dealer. Il le découvre, physiquement, et le donne à voir  : pour moi, dès le début, le public existe, c’est le troisième personnage - au départ, le client est une des particules du public, dont il émerge  ; parce qu’aujourd’hui, en France comme en Europe, le public de théâtre est majoritairement blanc. Le dealer s’offre au client, donc, mais aussi au public - c’est un être noir, qui raconte sa peau - et ce faisant, puisqu’il est interprété par une femme, il laisse entrevoir sa féminité…

Ce à quoi le client répond par une agressivité immense. Parce que dès que l’autre s’offre à lui, ça lui est insupportable… On sait à quel point nous sommes conditionnés à ne pas accepter, de façon simple, l’amour. L’offrande de l’autre.

Que représente pour vous l’écriture de Bernard-Marie Koltès  ?
Mata Gabin : Je trouve cette écriture à la fois moderne et soutenue. Il a écrit un combat, une joute verbale, c’est comme une lutte des mots. Le client et le dealer combattent à l’intérieur d’eux-mêmes et en dehors. Aussi paumés et aussi grandioses l’un que l’autre.
Son écriture me fait l’effet d’un mantra indien, comme des incantations, on se retrouve dans une sorte de transe. Qu’on le lise ou qu’on l’écoute, il y a un mouvement qui passe dans le corps. Et puis aussi, on a déjà envie de mieux parler dans sa vie de tous les jours, il nous tire vers le haut. On se rend compte de la subtilité de la langue française et du sens puissant de certains mots. On se rend compte de la valeur des mots, de leur douceur, de leur violence, et de la force des images qu’ils véhiculent. On pourrait croire que c’est très “ intello ” et compliqué, mais, non, si on est sincère, c’est très simple en vérité, c’est très organique, très vivant.

Propos recueillis par Fanny Mentré.

Sélection d’avis du public

Par Catherine L. - 27 juin 2021 à 18h56

Un peu ardu au début. il faut dire qu'il est préférable de s'informer du thème avant : ce que je n'avais pas fait ! Superbe actrice.

Une adaptation poussiéreuse Par Antoine S. - 25 juin 2021 à 09h17

Pas facile de jouer les longs monologues de Koltes. Ici le parti pris est de prendre un ton extrêmement théâtral, quasiment sinusoïdal presque jusqu'à la fin. Or le texte permettrait plus de variations et de subtilité voire même de modernité. A croire qu'on ose pas s'attaquer au monstre. Quelques tentatives toutefois: une chorégraphie mais elle reste finalement assez fade et une fin plus engagée. Décevant, au vu de la force du texte.

2 VOIX DANS L'OMBRE Par Denis M. - 17 juin 2021 à 19h49

Une expérience théâtrale unique. Retour de Covid, je souhaitais retrouver le goût des décors, des costumes et des histoires mises en scène... bref le théâtre d'avant ! et puis montent dans la nuit une magnifique colosse (Mata Gabin, d'une énergie puissante, accompagnée par une gestuelle stellaire) et un honnête cadre (Charles Berling, à la diction impeccable) pour un combat de monologues qui entrent dans nos veines... Merci !

Intense moment Par VALERIE M. - 16 juin 2021 à 10h01

Quel bonheur pour ce retour au théâtre. Grand moment de théâtre entre ces deux acteurs magnifiques. Ils se jaugent, se confrontent c’est passionnant. Merci à vous deux

Synthèse des avis du public

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Par Catherine L. (3 avis) - 27 juin 2021 à 18h56

Un peu ardu au début. il faut dire qu'il est préférable de s'informer du thème avant : ce que je n'avais pas fait ! Superbe actrice.

Une adaptation poussiéreuse Par Antoine S. (1 avis) - 25 juin 2021 à 09h17

Pas facile de jouer les longs monologues de Koltes. Ici le parti pris est de prendre un ton extrêmement théâtral, quasiment sinusoïdal presque jusqu'à la fin. Or le texte permettrait plus de variations et de subtilité voire même de modernité. A croire qu'on ose pas s'attaquer au monstre. Quelques tentatives toutefois: une chorégraphie mais elle reste finalement assez fade et une fin plus engagée. Décevant, au vu de la force du texte.

2 VOIX DANS L'OMBRE Par Denis M. (7 avis) - 17 juin 2021 à 19h49

Une expérience théâtrale unique. Retour de Covid, je souhaitais retrouver le goût des décors, des costumes et des histoires mises en scène... bref le théâtre d'avant ! et puis montent dans la nuit une magnifique colosse (Mata Gabin, d'une énergie puissante, accompagnée par une gestuelle stellaire) et un honnête cadre (Charles Berling, à la diction impeccable) pour un combat de monologues qui entrent dans nos veines... Merci !

Intense moment Par VALERIE M. (16 avis) - 16 juin 2021 à 10h01

Quel bonheur pour ce retour au théâtre. Grand moment de théâtre entre ces deux acteurs magnifiques. Ils se jaugent, se confrontent c’est passionnant. Merci à vous deux

la pièce a vieilli dans sa sobriété Par Sylvie B. (50 avis) - 12 juin 2021 à 12h24

le démarrage est un peu lent avec un très long monologue. Mata Gabin est une merveille. Charles Berling a des hésitations et des ratés dont il est difficile de savoir s'ils sont volontaires. Mettre en scène ce texte est sans doute difficile, d'autant qu'il s'agit souvent de successions de monologues plutôt que d'un dialogue.

Dans la solitude des champs de coton Par Frederique K. (1 avis) - 16 mai 2019 à 09h06

performance des acteurs impressionnante, texte ciselé, à voir !

Informations pratiques

Théâtre 14

20, avenue Marc Sangnier 75014 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Bar Salle climatisée
  • Métro : Porte de Vanves à 451 m
  • Tram : Didot à 245 m
  • Bus : Porte Didot - Lycée Raspail à 48 m, Victor Hugo à 281 m, Porte de Vanves à 362 m
Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès

Théâtre 14
20, avenue Marc Sangnier 75014 Paris
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