Dans la solitude des champs de coton

Pantin (93)
du 18 février au 3 mars 2002
1H10

Dans la solitude des champs de coton

Dans un espace indéfini, à " cette heure qui est celle des rapports sauvages entre les hommes et les animaux " , deux hommes se rencontrent. Le premier, " le dealer ", prétend pouvoir satisfaire tous les désirs. Ils ne se connaissent pas, ils se rencontrent pour la première et la dernière fois…

Présentation  
L'origine de la pièce
Mise en scène
L'association acte 1/2001

Un deal est une transaction commerciale portant sur des valeurs prohibées ou strictement contrôlées, et qui se conclut, dans des espaces neutres, indéfinis, et non prévus à cet usage, entre pourvoyeurs et quémandeurs, par entente tacite, signes conventionnels ou conversations à double sens - dans le but de contourner les risques de trahison et d'escroqueries qu'une telle opération implique-, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, indépendamment des heures d'ouverture réglementaires des lieux de commerce homologués, mais plutôt aux heures de fermeture de ceux-ci. 

Dans un espace indéfini, à " cette heure qui est celle des rapports sauvages entre les hommes et les animaux " , deux hommes se rencontrent. Le premier, " le dealer ", prétend pouvoir satisfaire tous les désirs. Ils ne se connaissent pas, ils se rencontrent pour la première et la dernière fois. Toute la relation de ces deux inconnus, ce " dealer " et ce " client ", est contenue dans la pièce. L'un et l'autre également méfiant d'un risque possible de trahison, aucun n'osent dire clairement ce qu'il fait à cette heure de la nuit et ce qu'il y vient chercher. Le client prétend dès lors ne pas chercher quoi que ce soit d'illicite et le dealer se met à jouer au vendeur qui n'ose dire ce qu'il a à vendre.

A travers ce qui n'aurait dû être qu'une transaction commerciale illicite, Bernard - Marie Koltès nous décrit sa vision des relations humaines. Il utilise la forme dramatique la plus simple, deux personnages, un lieu indéfini, mais que l'on suppose être une rue ou un hangar désaffecté, et la parole, une parole dans laquelle les deux personnages se cachent, l'un pour prétendre être commerçant, l'autre pour cacher la mort de son désir. Ils s'y cachent mais tentent pourtant d'y communiquer, laissant échapper (consciemment et/ou inconsciemment) leurs visions du monde, leur besoin d'exister et même quelques parts de leurs vies.

Un dealer qui n'a rien à vendre et un client qui n'a rien à désirer, qui finissent par se jeter l'un sur l'autre non pas nécessairement à cause de l'opposition de leurs natures mais à cause d'un jeu de rôle et d'une parole complexes desquels ils ne pourront s'échapper, comme d'une cage dont ils ont eux-mêmes fermé la porte.

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Bernard - Marie Koltès écrit Dans la solitude des champs de coton en 1985, à la fin de sa vie. L'idée de ce dialogue lui est venue après une rencontre sur un quai. Un homme l'arrête lui proposant toutes les drogues possibles et imaginables. Après une courte discussion, il comprend qu'il n'a pas en face de lui un dealer potentiel, mais un SDF qui mendie. Cette anecdote dont la durée fut de quelques minutes est à l'origine de la pièce, qui s'étend sur 1h15 de transaction commerciale à double sens.

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La mise en scène s'attachera à concrétiser cette situation, de la rapprocher du spectateur car cette relation n'est pas si éloignée de celles que l'on entretient tous un peu dans nos vies de tous les jours (" c'est l'absence de rareté qui nous caractérise tous deux " ). La forme dramatique de la pièce étant singulièrement sobre, il me paraît important de ne pas aller à l'encontre de celle-ci pour s'attacher à ses deux personnages et à leur relation. De montrer leur rencontre, leur fuite du réel et comment le dealer va s'embourber dans son rôle. Dans cette optique on évitera de poétiser le texte ou de trop s'attacher à son aspect philosophique (malgré les similitudes formelles avec les dialogues philosophiques du 18ème siècle, il s'agit d'abord de théâtre) pour donner la part belle à ce que vivent et ressentent les deux personnages. Ainsi, dans une première partie du travail, la mise en scène s'appuiera sur la situation du deal avant tout débat prétendument philosophique. On travaillera notamment la parole et ce qu'elle engendre sur eux (moralement et physiquement), comment ils vont s'y enfermer, ce qu'ils y cachent. On étudiera aussi comment le temps et la complexité de ce pourparler vont agir sur les personnages (la fatigue et l'impatience, entre autres) et sur le déroulement de la situation (son rythme, sa tension).

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- Tous les trois élèves à l'école Florent dans la même classe nous nous sommes rapprochés par amour du théâtre. Aujourd'hui nous créons cette association pour produire nos spectacles et partager notre vision du théâtre. Dans la solitude des champs de coton sera notre premier spectacle.

Dans le rôle du Dealer, Xavier Bazin.
Dans le rôle du Client, Vincent Rivard. 
A la mise en scène, Bertrand Tschaen.

Visuels, Lucie Guesdon

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Sélection d’avis du public

RE: Dans la solitude des champs de coton Le 4 février 2005 à 09h17

J'ai vu également cette pièce mais elle ne m'a pas plu, je pense que c'est plus du au fait que j'étais fatiguée et que je n'ai rien compris, mais le jeu des acteurs était bon et la mise en scène originale

Dans la solitude des champs de coton Le 6 janvier 2005 à 19h21

J'ai eu l'occasion de voir ce spectacle au moins 3 fois, et je le sens encore vibrer en mois chaque fois que j'y repense, malgré le temps qui c'est écoulé. A l'époque je découvrais ce texte et il faut dire que les sujets abordés ne sont pas des plus tendres, mais la force de conviction des comédiens, le pris parti de mise en scène, ont eu pour effet de faire couler le texte de koltès comme un poème limpide dont on saisi un sens parmi tant, vous charme, malgré la violence de ce qui se passe sur scène. merci donc à ces trois artistes qui m'ont fait partager cet instant avec grandeur malgré la pesante présence de cette salle dont on ne sait comment l'habiter, tellement elle nous écrase de sa masse.

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RE: Dans la solitude des champs de coton Le 4 février 2005 à 09h17

J'ai vu également cette pièce mais elle ne m'a pas plu, je pense que c'est plus du au fait que j'étais fatiguée et que je n'ai rien compris, mais le jeu des acteurs était bon et la mise en scène originale

Dans la solitude des champs de coton Le 6 janvier 2005 à 19h21

J'ai eu l'occasion de voir ce spectacle au moins 3 fois, et je le sens encore vibrer en mois chaque fois que j'y repense, malgré le temps qui c'est écoulé. A l'époque je découvrais ce texte et il faut dire que les sujets abordés ne sont pas des plus tendres, mais la force de conviction des comédiens, le pris parti de mise en scène, ont eu pour effet de faire couler le texte de koltès comme un poème limpide dont on saisi un sens parmi tant, vous charme, malgré la violence de ce qui se passe sur scène. merci donc à ces trois artistes qui m'ont fait partager cet instant avec grandeur malgré la pesante présence de cette salle dont on ne sait comment l'habiter, tellement elle nous écrase de sa masse.

Informations pratiques

Au Fil de l'eau

20, rue Delizy 93500 Pantin

Seine-Saint-Denis
  • Métro : Église de Pantin à 261 m
  • RER : Pantin à 815 m
  • Bus : Cheval Blanc à 102 m, Église de Pantin - Métro à 225 m, Ciné 104 à 383 m
  • Voiture : Sortir à porte de Pantin puis prendre la direction de l'Eglise de Pantin.

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Plan d’accès

Au Fil de l'eau
20, rue Delizy 93500 Pantin
Spectacle terminé depuis le dimanche 3 mars 2002

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