Couples

du 8 mars au 28 avril 2001

Couples

CLASSIQUE Terminé

« Couples » c’est une scène de ménage de 1H45, qui se déroule sur fond de petites misères, de petites débrouillardises, d’un peu de médiocrité, de pas mal de détresse et de beaucoup de dérision.

Présentation
Chronologie du projet
Georges Courteline a été l’écrivain de la déraison française
A propos de Georges Courteline

Présentation

« Couples » c’est une scène de ménage de 1H45, qui se déroule sur fond de petites misères, de petites débrouillardises, d’un peu de médiocrité, de pas mal de détresse et de beaucoup de dérision.

Ce spectacle se compose de 17 courtes pièces de Georges Courteline : La cinquantaine, Cochon de Médard, La peur des coups Théodore cherche des allumettes, La paix chez soi, L’île, Un mois de prison, Le gora, La voiture versée, Hortense couche-toi, L’envie, Au temple, Le droit aux étrennes, Le coup de fusil, Le madère, Gros chagrin, Les Boulingrin

Ces 17 pièces sont imbriquées les unes dans les autres, se chevauchent et s’enchaînent de façon à constituer un tout cohérent qui peut se résumer par la phrase générique de « Coupe psychologique et sociologique d’un immeuble petits bourgeois du XXème siècle ». Le montage et la répartition des rôles sont faits de telle sorte qu’il est vraisemblable que ce soit le même personnage à travers les différentes pièces.

Chronologie du projet

1977 : Silvia dîne avec Régis et lui remet, en fin de repas, les œuvres de Courteline (éditions du Bélier). Elle lui annonce une saison Courteline en projet à la Gaîté-Lyrique et lui propose de réfléchir à un montage sur le Couple qu’elle jouerait au côté de Michel Auclair. L’idée de faire vivre un immeuble et ses habitants était née. Silvia doit renoncer à sa saison Courteline quelques semaines plus tard pour des raisons financières.

1984 : Régis présente à Gérard Maro deux projets sur Courteline : le montage sur le Couple et Messieurs les ronds-de-cuir. Gérard Maro choisit le second. Il sera joué près de quatre cents fois.

1989 : Philippe Brigaud et Claude Mathieu demandent à Régis de concevoir un exercice d’élèves autour d’un auteur pour la promotion « Jean-Claude Brialy » du Studio 34. La proposition débouche sur un spectacle de quatre heures avec l’intégrale des pièces de Courteline et l’adaptation de plusieurs nouvelles autour de l’idée du Couple.

1998 : Edy Saïovici commande pour le Théâtre Tristan Bernard un spectacle de Courteline à Régis et Marie-France. Le projet Couples se précise mais le décor occupe trop de volume et le nombre de comédiens, initialement limité à quatre, étant passé à huit le projet devient infaisable dans ce théâtre.

1999 : Finalement le spectacle est programmé au Théâtre Silvia Monfort et co-produit par la Compagnie Santon. Il est mis en scène par Marie-France. Régis est un des comédiens, il joue pour la première fois au Théâtre Silvia Monfort après dix ans de direction.

Faut-il y voir une suite fortuite d’évènements, ou chercher une symbolique dans le fait que ce spectacle soit joué au moment du Xème anniversaire de la mort de Silvia (le 31 mars), dans le théâtre qui porte son nom, et qu’elle fut à l’origine de ce spectacle ?

Personne ne va croire les Santon si ils prétendent que rien ne fut prémédité !

Georges Courteline a été l’écrivain de la déraison française

Ses personnages dépeints étaient des provinciaux égarés dans de trop grandes villes, des petits bourgeois, des hommes pour l’essentiel, piliers de café, qui buvaient uniquement pour savoir l’heure. Ces gens, ce pays n’existent pratiquement plus.

Pourtant la solitude de l’Homme combattant aux côtés de la raison, l’égarement de nos vies qu’aucune transcendance ne vient justifier, l’injustice, la bêtise tenant lieu de méchanceté, sont autant de thèmes intemporels qui furent traités par cet écrivain de qualité, et justifient une relecture de Courteline.

Isy Morgensztern

A propos de Georges Courteline

Il y a un malentendu avec Courteline. Ce malentendu n’est pas nouveau mais il est persistant, il est un peu du même ordre que celui qui a existé pour Molière qu’à une certaine époque on ne considérait que comme un auteur de farces ou de petites comédies pour « grand public ».

De même pour Marivaux, de même pour Labiche, comme si dès que l’on se pique d’être drôle ou apparemment léger on n’est plus un auteur à part entière.
Pourtant, Courteline est aussi un auteur grave. Sa vie et son oeuvre sont traversées de drames et beaucoup de ses textes s’en nourrissent - même au bord du délire, il nous entraîne dans une angoisse certaine qui nous ferait douter de notre propre existence.

Avec le temps et le fait de classer les auteurs comiques dans le rayon des « superficiels », on a fait de Courteline autre chose:
On a fait d’abord de ce petit peuple - agressif et méchant, vivant de débrouillardises qui est le sujet de sa peinture - des nantis, faisant passer leur gène financière pour de l’avarice petite bourgeoise. On a aussi voulu le présenter comme le chantre de la misogynie la plus ringarde, en oubliant qu’il parle d’une époque où il est affirmé, jusque dans le code civil, que la femme doit tout attendre de son mari, maître absolu, veule et de mauvaise foi, abusant du pouvoir que lui donne la loi et l’usage.

Quant à nous, nous voulons lire Courteline en essayant d’entendre sa voix et l’on est partagé entre le sentiment d’une énorme détresse, d’un écœurement pour cette viscérale médiocrité et malgré tout d’un amour pour ces êtres qui vivent, aiment, envient l’autre, bref qui sont comme nous. Ce n’est guère étonnant alors que l’on ressente une sorte de fraternité pour ces personnages et leurs combines et que le rire féroce et dévastateur qui doit nous envahir se transforme petit à petit en quelque chose de plus humain, affectueux et de tendre pour ces tristes faces peu reluisantes mais qui sont nos portraits vivants et crachés.

Régis et Marie-France Santon

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Informations pratiques

Théâtre Silvia Monfort

106, rue Brancion 75015 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Bar Restaurant
  • Métro : Porte de Vanves à 417 m
  • Tram : Brancion à 251 m
  • Bus : Morillons - Brancion à 104 m, Brancion - Morillons à 166 m, Fizeau à 186 m, Porte Brancion à 236 m, Vercingétorix - Paturle à 360 m
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Plan d’accès

Théâtre Silvia Monfort
106, rue Brancion 75015 Paris
Spectacle terminé depuis le samedi 28 avril 2001

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