Carolyn Carlson - Blue Lady [revisited]

du 16 au 17 novembre 2012
1h10

Carolyn Carlson - Blue Lady [revisited]

Carolyn Carlson, figure incontournable de la danse moderne et contemporaine, a parsemé sa vie de chefs-d’oeuvre visionnaires. Blue Lady, un de ses plus grands succès, est ici revisité pour un homme, Tero Saarinen, complice rencontré au Finnish National Ballet.
  • Solo mythique revisité pour un homme

Carolyn Carlson, figure incontournable de la danse moderne et contemporaine, a parsemé sa vie de chefs-d’oeuvre visionnaires : de Blue Lady, ici « revisited » pour un homme à Maa et Signes, sans oublier Eau, sa nouvelle pièce dévoilée au cours de cet archipel danse marqué des initiales C.C.

Musique originale René Aubry
Scénographie originale Frédéric Robert
Montage archives Baptiste Evrard
Crédits archives Claude Le-Anh (photos), André Labarthe (film), Charles Picq (film)

  • Retour à Blue Lady

Carolyn Carlson revisite Blue Lady, son solo mythique, en le transmettant à Tero Saarinen, interprète à la présence et au geste unique.

Carolyn Carlson porte en elle le projet d’une « revisitation » de Blue Lady depuis plusieurs années. Cette démarche constitue un processus rare dans sa carrière. Chorégraphe peu portée vers son propre répertoire, elle n’a jusqu’ici transmis qu’un seul de ses solos : Density 21,5 aux danseurs de l’Opéra de Paris, Michaël Denard et Jean-Christophe Paré.

Le 11 octobre 1983, Carolyn Carlson crée Blue Lady au Théâtre Fenice à Venise. La pièce connait un retentissement énorme et sera représentée pendant dix ans, dans le monde entier. Elle marque l’épanouissement d’une créatrice et d’une interprète majeure, parvenue à une maturité artistique et une plénitude du mouvement remarquables. La musique de René Aubry, d’immenses stores vénitiens, un arbre, un tourbillon de robes et de chapeaux dessinent le cadre poétique d’une danse flamboyante. Les virevoltes et les bras de Carolyn Carlson ont imprimé les mémoires à travers ce solo, à la fois somme et exploration des possibles.

L’inspiration de la pièce est marquée par Venise et par un élément biographique : la maternité de Carolyn Carlson. Cet événement a modifié en profondeur sa conscience du monde et de l’existence. Cette perception des horizons humains tisse la structure de Blue Lady, fascinante galerie de portraits féminins qui embrasse l’espace d’une vie.

Progressivement s’est imposée l’idée d’une inversion de genre dans le choix de l’interprète. Carolyn Carlson est fascinée par la culture japonaise, et en particulier par le kabuki. Elle appuie sa démarche sur la figure de l’onnagata, acteur masculin travesti pour interpréter les rôles féminins, avant de glisser vers un danseur qui puisse apporter une ambivalence particulièrement expressive à Blue Lady. Son choix s’est naturellement porté sur Tero Saarinen, dont le corps si particulier et l’apparence androgyne l’ont frappée, il y a quelques années alors qu’elle était invitée à chorégraphier pour le Finnish National Ballet à Helsinki.

Tero Saarinen constitue un phénomène unique, à la fois d’un charisme époustouflant et d’une présence insaisissable. Il fait preuve d’une technique si étonnante et profondément originale que la danse jazz, le ballet classique, la danse contemporaine et le Butoh se sont infiltrés dans son corps anguleux.

De par leurs origines, Carolyn Carlson et Tero Saarinen partagent une forme d’âme finlandaise faite de distance au réel, d’imprévisibilité et d’ironie. Ce rapport au réel particulier fait partie intégrante de Blue Lady. Alors que la pièce était encore en gestation, Carolyn Carlson a visité un hôpital psychiatrique vénitien. Elle s’est en particulier inspirée pour poser des regards inquiets des yeux emplis de méfiance d’un aliéné. C’est une des dimensions de l’oeuvre qu’investira Tero Saarinen.

La revisitation entreprise par Carolyn Carlson est donc un travail de remémoration. Le mouvement et le corps de Tero Saarinen constituent le médium du souvenir, du retour à la chair d’un geste fascinant. Ensemble ils reprennent pied dans cette pièce-monde bercée de mélancolie vénitienne.

  • Jeu de l'ambivalence

Grande dame venue de San Francisco, Carolyn Carlson laisse son empreinte sur nos années danse. Soliste révérée de la compagnie d’Alwin Nikolais, étoile du Groupe de Recherches Chorégraphiques de l’Opéra de Paris, Carolyn Carlson a, de Venise à Helsinki, de Paris à Stockholm, promené sa longue silhouette. En deux temps, Chaillot l’honore.

D’abord avec Blue Lady, un de ses plus grands succès, ici revisité pour un homme, Tero Saarinen, complice rencontré au Finnish National Ballet. Créé en 1983 au Teatro La Fenice, Blue Lady dansé par Carolyn alors, avait des allures de galerie de portraits féminins sur la partition hypnotique de René Aubry. Sous les traits de Saarinen, cette Lady, tel un acteur de Kabuki, le fameux onagata interprète travesti, joue l’ambivalence. Et séduit.

Philippe Noisette

  • Presse

« On est transporté par la musique et hypnotisé par le danseur. » La Voix du Nord

« Une suite d’émotions intenses dues à cette performance physique époustouflante et à ses effets saisissants. » Res Musica

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Spectacle terminé depuis le samedi 17 novembre 2012

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